1 - L’hypocrisie d’un homme. Non pas le mensonge, mais l’hypocrisie, il attire l’intérêt car prépare de grandes choses mais in fine ne fait rien. Un témoin le sait, mais il ne peut rien dire car il détruirait le mythe. Le témoin voit que, même si rien ne sera fait, la « croyance » ajoute un genre de bonheur à la vie des croyants. Faut-il agir ou non ? A partir de quand est-ce de l’aliénation et faut-il se donner le droit de venir « sauver autrui malgré lui ».
2 - Un homme du futur doit s’occuper d’une teen américaine pour amener un genre de futur idéal. Conversation métaphysique, mais surtout pop-culture, entre l’ado et le sauveur du futur. La teen accepte d’être une élue, au début, puis refuse. Un genre de Lolita en mode sci-fi. Il doit prouver à un esprit post-moderne qu’il y a du sacré, de la verticalité, que « des choses comptent » et que l’Histoire avance. Elle, parce qu’elle est post moderne, est dans un relativisme / pragmatisme / scepticisme radical face à tout ce qu’il raconte, à toutes ses thèses rocambolesques. Elle demande des preuves. Elle dé-monte ses arguments.
3 - Un débat entre les Grands Sages du futur, avec une machine à remonter le temps à disposition. Ils se demandent : à quand faut-il remonter pour changer le passé, et donner aux hommes le bonheur éternel bien plus tôt que ce fut le cas dans la première version de l’Histoire. Faut-il infliger aux hommes « un peu de temps » de souffrance pour qu’ils sachent, à jamais, à quel point la vie fut dure avant l’arrivée de la Science (la Singularité) ?
4 - Une femme préfère son nouvel amant à l’enfant qu’elle a eu avec un autre. Elle tue le second pour profiter du premier—en secret de l’homme. Une histoire d’amour qui ne marche pas à cause d’un enfant, car l’homme fréquente la femme qui doit s’occuper de l’enfant. La femme aime tellement le nouvel amant qu’elle va tuer l’enfant. Elle doit le tuer, car s’il elle l’abandonne, plus tard l’enfant les retrouvera, demandera une explication et la mère se sentirait trop coupable.
5 - Un personnage, plutôt rationaliste à la base, est le témoin d’un Miracle. Le narrateur ne sait pas comment réagir, au début il est dans le déni, puis un genre de névrose à la Kafka se développe. Il n’en dort plus. Il le raconte à son amoureuse, ou sa sœur bien aimée. Son seul souhait, ce n’est pas de convaincre, c’est _d’oublier_ d’avoir été le témoin. Il voudrait qu’on puisse supprimer ce souvenir de sa conscience—car il prend le poids de la révélation comme une Malédiction dans le monde d’aujourd’hui, avec ses « croyances primaires » à lui.