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samedi 16 mars 2013

Les Prix Nobels. Jean-Édouard Colliard


Les Prix Nobels. Jean-Édouard Colliard

Herbert Simon. La décision n'est pas le fait d'un directeur unique et rationnel. Mais de différents membres de l'organisation disposant d'informations et de capacités de calcul limitées. Subjectivement rationnel.

George Stigler. La régulation des monopoles peut être inefficace. Economie de l'information : l'information peut être obtenue par les agents à un certain coût, il n'est pas optimal de chercher à obtenir une information parfaite.  On peut chercher l'information, mais on doit y mettre le prix. Les producteurs proposent donc, logiquement, des prix différents pour un même produits. Théorie de la capture : toute agence de régulation finit par servir lesintérêts des groupes qu'elle est censée réguler. (Stilger, 1971).

Gary Becker. Toute activité consomme du temps. Elle a donc un coût d'opportunité et relève de l'économie.

Douglass North. Les hausses de productivités ne viennent pas toujours que de la technique. Le commerce maritime, c'est par exemple la fin de la piraterie, qui rend possible les hausses de vitesses par des bateaux plus légers.  L'accumulation du capital n'est pas une source de croissance, mais une caractéristique d'une économie institutionnalisée apte à croitre. 

Robert Lucas. Les anticipations rationnelles, plus qu'une extension de la rationalité des agents, raffinent le concept d'équilibre. Lorsque les anticipations ne sont pas correctes, certains agent se sont trompés et auraient pu agir mieux., ce qu'ils devraient finir par faire. Il n'y a que lorsque les anticipations se réalisants que "rien ne bouge". Equilibre de long terme, où les agents ont eu le temps d'apprendre.
- Critique de Lucas : si les économistes estiment une relation empirique comme la courbe de Phillips, et que l'Etat mène cette politique, les agents réagiront à la politique, changeront leurs anticipations et leur comportement, et la relation empirique ne sera plus valide. 
- Méthodologie. L'économiste doit étudier une économie virtuelle peuplée d'automates rationnels, sans chercher un modèle réaliste. L'essentiel est que cette économie doit se comporter de manière similaire à une économie réelle.
- Paradoxe de Lucas. Le Pib/hab est plus élevé aux USA qu'en Inde. La productivité marginale devrait donc être plus élevée aux USA qu'en Inde. Investir en Inde devrait rapporter plus. Paradoxe : c'est l'Inde qui investit aux USA et non l'inverse. (Solution : ça "rapporte plus" à condition de consommer en Inde).

Michael Spence. A côté de la concurrence classique, les firmes se livrent à une concurrence hors prix (la qualité, la publicité), qui ne conduit pas à un équilibre car les prix ne convoient plus toute l'information nécessaire. Contre la version d'Hayek.
L'utilisation de signaux permet de révéler l'information, mais non sans coûts. Lorsqu'elle est impossible, le seul à pouvoir intervenir est l'Etat - non sans coûts, et à condition d'avoir les informations nécessaires.

Vernon Smith. L'économie comportementale étudie le comportement non rationnel d'agents isolés. L'économie expérimentale étudie l'interaction des agents. Les agents même imparfaitement rationnels convergent vers le même résulta que des agents parfaitement rationnels parce que la structure du jeu les y poussent. 

Leonid Hurwicz. Mécanisme : système dans lequel les agents envoient des messages entrée eux ou à un centre. Les contraintes d'incitations sont plus importantes que les contraintes de ressources