Le corps. François Dagognet.
Avec le corps végétal, une partie du corps peut redonner le tout. C'est le bouturage. "C'est moins le tout qui rassemble les parties et les coordonne, que plutôt une somme de parties qui s'agrègent d'autant mieux que chacune d'entre elles réfléchit le tout et lui équivaut." p. 10.
Avec l'animal, les parties sont tellement absorbées et fondues, elles perdent toute capacité émancipatrice. Le corps atteint l'unité.
Pour Satre. Le corps c'est ce qui me donne un point de vue sur le monde, en même temps qu'il est celui sur lequel on ne peut prendre aucun point de vue. Conscience non positionnelle de soi.
Platon. La physiognomonie : tous les segments du corps répètent l'âme. Le visage particulièrement, résume et expose la tripartition de l'âme. La bouche, le pulsionnel. Le nez et les yeux, l'émotivité. Le front, la volonté. La physiognomonie, c'est la correspondance entre le sommet et le tout.
Le corps liminal se situe à la jonction de l'extériorité et de l'intériorité. L'âme fait son corps. Le médiateur entre le Je et le monde. Ni intérieur, ni extérieur. C'est pourquoi l'âme se donne à voir, le corps la révèle.
"L'homme éveillé, celui qui sait, dit : corps suis tout entier et rien d'autre; et âme n'est qu'un mot pour désigner quelque chose dans le corps. En ton corps et il plus de raison qu'en ta meilleure sagesse." (Nietzsche).
La physiognomonie de Lavater : "le talent de connaître l'intérieur de l'homme par son extérieur, d'apercevoir par certains indices naturels ce qui ne frappe pas immédiatement".