jeudi 4 juillet 2013

Cahier de notes, année 2012-2013




Opposition entre ceux défendant la société comme nature morte pour mieux la comprendre, la diriger, (imposer une valeur symbolique intemporelle… sur demande de stopper l'histoire, d'immobiliser les valeurs là où elles sont). Les autres défendent l'évolution instable. Les révolutionnaires veulent une révolution pour mieux atteindre cet état de "point-mort", pour enfin contrôler tout ce qui ne bouge plus - à commencer par les innovateurs.

De la recherche du bien à la recherche du bien-être.

"Je fais tout mal" : le pêcheur du Moyen Age. "Je fais tout bien" : l'obsédé d'aujourd'hui.

Ce qui reste de l'enfance dans l'adulte est révélateur des contraintes.

La cinéma onirique se détruit lui-même, car le cinéma est déjà de l'ordre de l'onirique en tant que tel.

Aller "loin dans l'observation de son Moi" pour que ce moi cesse d'être le leur.

L'Autre : amplification du moi réel de l'auteur. L'authenticité du moi servant de modèle pour l'écrivain.

S'entourer d'hommes pour qui la vie courante est drôle, supportable.

Toute religion est une aide-à-mourir. Le Vatican perd son pouvoir lorsqu'il se fait l'ami de tous, le juge impartial. Il faut qu'il choisisse son camp pour retrouver sa gloire d'antan.

Les hommes ont besoin d'enveloppes, au sens sphérique. (Sloterdijk)
L'immunologie chez Sloterdijk. La vie humaine intègre trois degrés de systèmes immunitaires. Rituels contre la mort ; le droit contre le risque ; la médecine contre la maladie. Une théorie de la défense créatrice.

Debray. À propos de Truffaut : "On rentre pas en art par l'escalier d'honneur, la porte de service rend plus créatif".
Pleure-t-on aujourd'hui ailleurs qu'au cinéma ?
Le journal intime reste plus que l'épopée en vers. L'ordinateur permet de regarder des films en monteur indélicat.

Dagognet : "On trouve d'avantage l'homme à l'extérieur de lui-même qu'en lui-même".

Benjamin. L'art grec, de par sa technique, devait prétendre à l'universel.
Le cinéma, qui est reproductible à chaque étape de sa production, est incessamment susceptible d'être perfectionné (au contraire des grecs, qui ne perfectionnent plus l'oeuvre achevée).

Héraclite : "Les éveillés ont un monde commun, et les dormeurs, chacun le leur".

Changer l'homme, c'est possible lorsqu'on croit que tout est social. Il suffirait de changer l'éducation et l'homme changerait. Or ça ne marche pas.

Proudhon pose la question : qui vole qui ?, en théorie politique.

Le marxisme est mort en même temps que la libération du savoir. Sur le modèle du mall américain, il faudrait des universités qui concentrent tous les savoirs qu'on pourrait rencontrer par hasard.

Question essentielle du politique : pourquoi et comment l'élite décide d'amoindrir son pouvoir ?

Acemoglu dit que les institutions et la politique crées les incitations. Mais rajoute que "c'est pas facile de transporter une institution dans un pays". Bien sûr, puisque les institutions sont dans des corps.

L'Etat a tué l'art en donnant à manger à tout le monde.

Kahneman. S'intéresser au point de référence pour tout problème social. La dynamique de la richesse part d'un point. Posséder ou non un bien nous fait l'estimer différemment. L'aversion à la perte est plus importante que l'utilité à l'acquisition.

La télévision, c'est la masse éclatée mais massifiée encore plus. (Michaud)

Penser les rapports d'une élite à l'histoire. Son utilisation de l'histoire pour asseoir une légitimité. Dynamisme et circulation des élites.

Revel. Les intellectuels sont plus encore éloignés des politiciens dans leur discours Les politiciens ont l'idée qu'ils pourront être jugés un jour. D'où une fine responsabilité. L'intellectuel n'est pas responsable, devant personne, de la responsabilité de ses paroles, d'où l'extrémisme de certains (Duras, Russel).