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mercredi 31 octobre 2012

Films octobre 2012


Désiré - Guitry
Watch it again because we were talking about that. Wonderful.

Non ma file, tu n'iras pas danser - Honoré
Good french movie closer than i was expected to 'Un Conte de Noël'. Maybe it's only the beginning though - and without any comparison in the strength and all. Anyway. I like the character who decide to leave her family and ex-husband to find a way to deal with life - rather than keeping hurting her children in an indirect way. I like the sister and the brother, and Louis Garrel of course. And even the parents are a realistic picture of what it is not to love anymore but 'being use to live' with someone. Well really enjoyed the dramatic process, except the boy who's really not pleasant to see on the screen, everything matches. Mix of funny and dramatic scenes as well. Great.

Rapt - Belveaux
Watching that on the TV. Actually not that bad. About this rich and influential industrial-chief who's going to be kidnapped for two months. The relations between the family, the police, the press and his firm. When he's back everything has changed. Divorced and fired he's getting more and more isolated from the rest of the world.

Damsels In Distress - 
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Dans la maison - Honoré
Fabrice Luchini plays in it. He's delicious.

Intouchables - 
Much better than expected. It is not as hypocrite as I was imagining it. I like how the differences are exposed very explicitly between those two atmospheres: the rich bourgeois and the urban excluded african community. And it's a good illustration of France's interests are, the rich selfish upper-class and the poor-immigration. Nobody cares about the 'middle class', or the poor people who aren't coming from Africa. Otherwise, very funny and realistic, like the black guy is really stupid and sometimes it is actually too much -and sometimes it is right to say that the rich bourgeois are ridiculous comparing to this more 'natural' person. Bourdieusian issue between the easy-going life of the lower-class and the formalism and work-on-apparences of the upper-class.

Amélie Nothomb, documentaire - 
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Match Point - Allen
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Au galopt -
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Amour - Haneke
Good. Slow. Nice photography. Awesome faces of course.

jeudi 11 octobre 2012

N. Herpin - 'Socio de la consommation'


Sociologie de la consommation.


Isolement des foyers et ménages ouvriers : l'enrichissement des ouvriers permet d'acheter des logements plus spacieux. Confort moderne. Importance de la télévision pour 'retenir l'homme'.

Le gaspillage honore dans la classe de loisir. La mode qui met au rebut de façon précoce les produits, l'apparat qui réduit les capacités physiques des adultes. Compétition ruineuse et malsaine entre les foyers de cette classe. Mais cette classe apparaît à la classe travailleuse, comme 'parasitaire'. Or il n'y a pas de 'révolte' car cette consommation ostentatoire à une utilité sociale : la classe de loisirs répond à une attente des autres milieux sociaux. Les riches sont 'prisonniers' des attentes populaires. p.25.

Les milieux protestants allemands au début du siècle consomment peu. Peur de l'excès. Uniformisation de la vie. La pratique sportive est mal vue. Le loisir ne rapporte plus rien, il coûte.
La réussite professionnelle, c'est l'espoir d'être sauvé. La moyen n'est pas un moyen d'acheter son salut, mais de se délivrer de languisse du salut.

La maison bourgeoise est nécessaire pour recevoir et ainsi créer ou entretenir des relations de confiance. Baisse de la taille des maisons bourgeoise pour aller vers l'appartement. On préfère les déplacements touristiques à la villa de campagne. Faible fécondité et moyen d'espace pour élever une progéniture à sélectionner. Nouvelles conditions économiques changent les conditions de al compétition. Schumpeter voit un découragement des initiatives des capitalistes. Oubli des objectifs inter générationnels. Perte de toute dimension dynastique. p.33.


Comme la consommation ostentatoire chez Veblen, Bourdieu et sa distinction rencontrent un problème de constance dans la domination. La légitimé culturelle est censée convaincre les classe moyennes du bien fondé de leur situation subalterne. Pour une coordination docile. A chaque fois, on fait reposé la domination par la bonne volonté de la classe moyenne culturelle. Les études de Bourdieu serait fausses aux USA où la classe moyenne se détourne des valeurs puritaines de sobriété et d'épargne - pour souscrire à la morale de l'amusement. La sociologie historique montre l'importance de la classe moyenne dans la fixation des normes de conforts, à la fois dans les classes populaires et 'élevée'. p.41


Contrairement à l'école, à la justice… la consommation n'a pas de finalité collective spécifique (de 'stabilité sociale'. La consommation peut être un mécanisme régulateur, original et propre à la société industrielle. Stabiliser le système social. Renforce l'intégration interne des milieux sociaux. Contribue à l'acculturation des pulsations immigrées. Corrige certains dysfonctionnements institutionnels.


Le piano est un bien 'bourgeois'. Le fait d'acheter une voiture dans les USA des années 1960, c'est prendre un risque et s'endetter contrairement à la prudence rurale traditionnelle. p.49


"Les familles ouvrières sont désormais aussi bien enracinées à Middletown que les familles bourgeoises. LA croissance économique a bénéficié aux familles ouvrières relativement plus qu'aux foyers de la classe moyenne. Les emplois de la classe moyenne sont devenus plus vulnérables au chômage et ses conditions de travail plus pénibles.  L'aide domestique est devenue trop onéreuse."

Katz et Meyersohn (1956) théorisent la toquade (thé far).  Disques, films, livres, spectacles, sports ravivent ou créent des liens contribuant au moral de la population et à la paix sociale. Une toquade commence avec des fashion  feeders, puis des tastemakers (proustian characters), puis les pluralistic ignorance.


Détournement de la classe moyenne des luttes syndicales et politique. Donc dynamisant la production et stabilisant la société. Démobilisation politique du prolétariat. Comment se fait il que les foyers des travailleurs ne prennent pas conscience du fait qu'ils sont condamnés à n'accéder qu'à des produits inférieurs ? Mais n'est-ce pas l'Etat providence qui crée cette régulation plus que la publicité ?


L'élite a à gagner dans l'arrêt de la consommation ostentatoire. Marcuse : "Si l'ouvrier et son patron regardent le même programme de télévision, si la secrétaire s'habille aussi bien que la fille de son employeur… cette assimilation n'indique pas la disparition des classes. Elle indique au contraire à quel point les classe dominées participent aux besoins et aux satisfactions qui garantissent le maintien des classes dirigeantes."


Mais contrairement à ce que suppose Adorno, le message médiatique ne modifie pas les croyances du public. Les attitudes et les aspirations des milieux populaires ne sont pas modelées par le contenu idéologique des produits phares. Chaque société a vu dans Dallas des valeurs et des objets différents nous disent Katz et Liebes. Le décodage médiatique dépend donc des convictions antérieures. Les téléspectateurs sont partie prenante dans des conflits culturels enracinés dans l'histoire de leur propre collectivité. Il n'est pas fixé une fois pour toutes, ni par les scénaristes, ni les producteurs, lin la société américaine. p.68

Lazarfeld et Katz disent : les messages des sources expertes font moins autorité que ceux des partenaires ordinaires de la vie de tous les jours. On change d'avis après des contacts en face à face avec l'entourage, pas après un discours électoral.
L'influence personnelle est une imposition douce qui se produit dans le cours des contacts quotidiens. Critique des théories classiques de Tarde et Bourdieu sur le diffusionnisme : pas de diffusion de haut en bas. Force du contrôle social rapproché, poids des sanctions et des valeurs du réseau d'interconnaissance rapproché. Le comportement d'un individu n'est modifié par le message que si le contenu est validé par le groupe.


Le marketing n'a pas pour objectif d'orienter la subjectivité des consommateurs mais d'en comprendre l'orientation.

La population des conformistes se libère des problèmes de choix dit Simmel. Le conformiste fait l'économie d'imaginer d'autres conduites possibles. Le conformiste n'est pas le seul à soutenir son action. Le précurseur prend des risques lorsqu'il passe à l'acte. Les excentriques vont plus loin que la mode en cours, mais n'innovent pas comme le fait l'avant-garde. Cette accentuation précipite le déclin car elle rend perceptible le ridicule du mouvement de mode. p.89


Homogénéisation ou communautarisation des cultures en milieu urbain ? Les juifs vivant dans de grandes agglomérations sont moins religieux mais fréquent plus d'amis juifs que les juifs 'provinciaux' dit Fischer.






lundi 8 octobre 2012

Baudrillard, 'Amérique'


Notes sur Baudrillard, Amérique.


Miracle italien : celui de la scène. Miracle américain : celui de l'obscène. p.13

Pourquoi les gens vivent-ils à New York ? Aucune raison humaine d'être là, mais la seule extase de la promiscuité. Univers auto-attractif sans raison d'en sortir. p.21

L'Europe n'a jamais été un continent. Aux USA on sent la présence d'un continent entier, l'espace y est la pensée même. p.22
En Europe la rue ne vit que par accès, dans des moments historiques. Personne ne traine, ne vit dans les rues européennes. Comme dans les voitures européennes, trop petites pour y vivre. La ville européenne n'a pas d'espace, sinon un 'espace public'. La rue américaine n'a pas de moments historiques, elle est toujours mouvementée, vitale, cinétique. Mais il y a une virulence du changement. p.23.

Au coeur de la riches et de la libération : what are we doing after thé org y. Que faire quand tout est disponible.

L'intelligence de la société américaine réside tout entière dans une anthropologie des moeurs automobiles - plus instructives que les idées politiques.

L'exil et l'émigration ont cristallisé cette utopie matérielle du mode de vie, de la réussite, de la loi morale. La révolution en Europe a marqué par l'Histoire, l'Etat et l'Idéologie.
Deux types de crises : la notre c'est celle d'idéaux historiques en proie à leur réalisation impossible. L'américaine, c'est l'utopie réalisée confrontée à sa durée et à sa permanence. p.76

Nous ne pourrons comprendre l'absence de culture des américains. Comme le Tiers-monde ne pourra intégrer les valeurs démocratiques (et du progrès). Tout comme il échappe aux américains notre vision historique du monde.

Nous vivons dans la négativité et la contradiction, eux vivent dans le paradoxe. Humour pragmatique et paradoxal des américains, et subtilité de l'esprit critique français.

Chaque ethnie développe une culture compétitive aux USA. Une liberté de fait qui s'exprime dans la rivalité. La culture européenne a parié sur l'universel, et est en danger de périr par l'universel. Une culture une fois centralisée a du mal à créer des sous-ensembles viables, aussi bien qu'à s'intégrer à un super ensemble. p.82 

Le principe de l'utopie réalisée explique l'absence et l'inutilité de la métaphysique et de l'imaginaire de la vie américaine. Le réel n'est pas lié à l'impossible, aucun échec ne remet le remettre en cause.
Reprocher aux américains de ne pas savoir analyser et conceptualiser est un faux procès. C'est l'européen qui ne peut s'empêcher d'imaginer que tout culmine dans la transcendance, dans le concept. (le matérialisme est un concept en Europe, et un mode de vie aux USA). p.83

La banalité américaine sera toujours mille fois plus intéressante que la française. La banalité française est née du rejet de la quotidienneté bourgeoise, un maniérisme petit bourgeois qui s'est rétrécit depuis le XIXe siècle. Aux USA, désinvolture, indifférence aux valeurs qui touche à l'immortalité.

Rejet européen de la statistique, vu comme l'échec de l'individuel. Les américains vivent la statistique comme stimulation optimiste, la quantité s'exalte sans remords.
Les américains ne prétendent pas à l'intelligence, ne se sentent pas menacés par celle des autres. Leur mouvement naturel est d'approuver, voir de confirmer une analyse par des faits empiriques (qui enlève toute valeur 'conceptuelle'). L'européen approuve pour contester par la suite.


Absence de préjugé, pourquoi pas liée à une absence de jugement - meilleure que la lourdeur et la prétention française. Une serveuse américaine sert en toute liberté, sans préjugés. Les choses ne sont pas égales, elle ne prétend pas à l'égalité, l'égalité est acquise dans les moeurs.
Le garçon de café sartrien aliéné à sa représentation. Intellectualité malheureuse de son comportement. On se réfugie de la métaphore théâtrale de mimer l'égalité et la liberté.
Oubli naturel des statuts, aisance et liberté des relations. Elle paraît banale ou vulgaire. Et notre affectation est ridicule. p.91

On circule beaucoup sur les plages américaines, les français ont leur fief. Les américains n'ont pas de grâce aristocratique, mais ils ont l'aisance de l'espace, de ceux qui ont toujours eu de l'espace. L'aisance corporelle que donne la disposition de l'espace compense la faiblesse des caractères. Vulgaire mais easy.
Nous sommes une culture de la promiscuité. Nous sommes libres en esprit, mais eux sont libres de leurs geste.
Rien du label vacances tel qu'il a été inventé chez nous par le Front populaire : cette atmosphère démoralisante du temps libre arraché à l'Etat, consommé avec le sentiment plébéien et le souci théâtral du loisir bien gagné. La liberté américaine est spatiale et mobile.
La liberté et l'égalité comme l'aisance et la grâce n'existent que données d'avance. L'égalité est au départ et non à la fin. C'est la différence entre démocratie et égalitarisme. L'égalitarisme la suppose à la fin. p.92

"Democracy demands that all of its citizen begin the race even. Egalitarianism insist that they all finish even." p.92

Libéré n'est pas l'homme dans sa réalité idéale, dans sa vérité intérieure ou dans sa transparence - libéré est l'homme qu inchangé d'espace, qui circule, qui change de sexe, de vêtements, de moeurs selon la mode et non selon la morale. Qui change d'opinion selon les modèles d'opinion et non selon sa conscience. C'est la libération pratique. Les gens des pays totalitaires rêvent de ça : la mode, les modèles, les idoles, lieu des images, pouvoir circuler pour circuler, la publicité, le déchaînement publicitaire. L'orgie. Orgie de l'indifférence, de la déconnexion (OU DE LA CONNEXION PERSONNALISÉE ?) de la circulation.
L'Amérique a réussi cette révolution là, l'Europe a raté ses révolutions historiques, abstraites. Nous absorbons cette liberté pratique dans un mélange de fascination et de ressentiment. Nous traînons en Europe dans le culte de la différence, nous sommes donc handicapés par rapport à al modernité radicale, qui repose sur l'indifférence. Rien ne nous pousse à l'innovation extravagante, pour y trouver une liberté fantastique. p.95

Pas de culture de la culture. Beaubourg est impensable aux USA par l'absence de centralisation, et l'absence d'une culture cultivée. Culture anthropologique, dans l'invention des moeurs et du mode de vie. Les rues de New York sont plus intéressantes que les musées. Les biens culturels américains n'ont pas été "pomponné aux couleurs de al distinction culturelle". p.98
La culture, c'est l'espace, la vitesse, le cinéma, la technologie.
En Amérique le cinéma est vrai parce que c'est tout l'espace, tout le mode de vie qui sont cinématographiques. Cette coupure, cette abstraction que nous déplorons n'existe pas : la vie est cinéma. p.98

Si toutes nos valeurs, la culture, les musées, l'érotisme, la sociabilité… c'est qu'elles n'ont plus d'importance. Oui la Californie est le miroir de notre décadence, mais elle n'est pas décadente du tout, elle est d'une vitalité hyperréelle.

Pas de charme, pas de séduction. La séduction est ailleurs, en Italie. Ici pas de séduction mais une fascination absolue, celle de la disparition de toute forme critique et esthétique de la vie. Disparition du décor, mais des gestes et des corps et du langage. Habitus de l'européen : le pathos, la dramatisation de la parole, feintes du langage, charme esthétique, rhétorique de la séduction, du goût, du charme, de la contradiction, par l'artifice. Notre univers n'est pas désertique mais théâtral. Toujours ambigu. p.120







vendredi 5 octobre 2012

Mauss et le corps (et sur Bourdieu)


Parce que la sociologie assume que les agents ont eu raison de faire ce qu'ils ont fait, sans qu'on soit fondé à dire que le calcul rationnel des chances ait été au principe du choix. Ils n'accomplissent pas d'actes gratuits. (gratuit au sens de Lafcadio de Gide, la science n'a plus rien à dire, n'a qu'à se retirer).

Le capital symbolique a une base cognitive, qui repose sur la connaissance et la reconnaissance.

Si le désintéressement est possible, c'est si on se situe dans une société privilégiant (ou comprenant) une part de capital symbolique. Si un comportement désintéressé est récompensé, alors des habitus seront incorporés. Et un tel comportement sera 'possible'.

Chez Mauss le don est une 'suite discontinue d'actes généreux' dit Bourdieu. Chez Lévi Strauss, c'est 'une structure de réciprocité correspondante aux actes d'échanges'.

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Mauss et le corps.
Le corps est le premier et le plus naturel instrument de l'homme. Le plus naturel des objets techniques. Avant les techniques à instruments, il y a l'ensemble des techniques du corps.  "Regardons nous en ce moment nous-mêmes. Tout en nous tous se commande."

Exemples :
- la démarche des infirmières américaines va se retrouver quelques temps plus tard dans les rues de Paris. Mauss y voit l'influence du cinéma américain sur les démarches.

- les femmes ferment le poing avec le pouce à l'intérieur, les hommes avec le pouce à l'extérieur. Tout lancé de projectile est différent entre l'homme et la femme : plan horizontal et plan vertical.

- Techniques d'accouchements : la femme s'allonge en occident, elle reste debout en Inde, elle est à quatres-pattes ailleurs etc.

- Education au sang-froid. Mécanisme de 'retardement, d'inhibition de mouvements désordonnés'. Ce retardement permet une réponse ensuite coordonnée de mouvements coordonnés. Résistance à l'émoi.

jeudi 4 octobre 2012

Sur l'élégance - Balzac


Toutes les jambes ne sont point appelées à porter de même botte ou pantalon.

Sont en dehors de la vie élégante, les détaillants, les gens d'affaires et les professeurs d'humanité.

L'homme s'habille avant d'agir, de parler, de marcher, de manger : les actions qui appartient à la mode, le maintien, la conversation, etc., ne sont jamais que les conséquences de notre toilette. Nous subissons tous l'influence du costume. L'artiste en toilette ne travaille plus.

Le principe constitutif de l'élégance est l'unité.

Telle toilette annonce telle sphère de noblesse et de bon goût.

L'effet le plus essentiel de l'élégance est de cacher les moyens. Tout ce qui révèle une économie est inélégant.

Le dandysme est une 'hérésie de la vie élégante'.
En se faisant dandy, un homme devient un meuble de boudoir. L'homme qui ne voit qua l mode dans la mode est un sot.