Archives

samedi 11 juin 2011

Rôles des communistes dans l'après-guerre

Sur les communistes.

On oublie à quel point les communistes ont joué un rôle important dans l'après-guerre. Il ne suffit pas de dire qu'ils étaient "le premier partis de France".
Les jeunes, après la guerre, se demandaient une seule chose : qu'avaient leurs parents pendant la guerre. Par bonne conscience, par hantise de retomber un jour - eux même - dans la collaboration passive ou active, tous les jeunes s'inscrivaient aux parti communiste. Ils voulaient rompre avec leurs parents. (je tire ça d'une déclaration de l'historien Paul Veynes).

On oublie aussi que la droite ne défendait pas la "liberté". Pour être contre la guerre d'Algérie, il fallait allé chez les communistes. Babeth m'expliquait qu'elle avait signé les pétitions des communistes contre la guerre d'Algérie, car personnes d'autres ne proposaient ces "idées".
On oublie donc que le contexte intellectuel était tout à fait creux à "droite" : c'est le gaullisme qui a tout détruit, à mon sens. Il y avait les pro-algérie, et les moins extrémistes gaullistes étaient sans doute modéré, mais pas franchement contre.

Les communistes profitent de la médiocrité du camp d'en face pour s'imposer. Aujourd'hui, les pseudo-intellectuels profitent de la médiocrité des "grands intellectuels" ou apparentés philosophes... pour vendre leur merde, car les "grands" sont devenus illisibles (car médiocres). C'est de la faute des "grands philosophes" si des pseudo-intellectuels ont du succès. C'est de la faute (en partie) des conservateurs et de la droite gaulliste débile, si le parti communiste a eu autant de succès. Face à des libéraux, des vrais, les communistes n'auraient pas eu le monopole du pacifisme. Notons toutefois que Aron a rapidement signé en faveur de l'Algérie libre, ainsi que des auteurs "réactionnaires" comme Marcel Aymé etc. Donc quelqu'un d'un peu indépendant d'esprit pouvait réconcilier la liberté individuelle et la politique étrangère "libérale".
Evidemment, je n'oublie qu'il y a des constantes profondes en France, qui rendent services aux communistes, l'anti-capitaliste, l'anti-américanisme etc.