dimanche 27 août 2017

Qu’est-ce que le pragmatisme ?

Le pragmatisme, c’est le focus sur l’action que les croyances nous font faire, pas sur les croyances elles-mêmes. Les croyances comptent en ce qu’elles causent des actions, dit Peirce. « La pensée active vise le repos de la pensée » ajoute t-il.

Chez Habermas, on pense qu’il faut une réponse philosophique au nazisme, or Rorty avoue qu’il n’a aucun outil pour cela. On ne peut pas convaincre logiquement un nazi, on peut lui montrer où cela va mener (toujours une histoire d’expérience, plutôt que d’universalité).

Un pragmatiste est un heidegerrien non-nostalgique. Nous sommes jetés au monde, certes, et il n’y a pas de « view from nowhere  » ; mais cela n’est pas arrivé à cause de la technique…

En art, Dewey attaque l’idée d’une « nature immuable de l’art » de Danto à Greenberg, de Kant à Hegel. L’art se définit par l’expérience du spectateur. Les philosophes qui veulent « capter » l’art dans une définition (e.g naturaliser le concept d’art) restent toujours aveugles à l’art de leur temps—et évidemment à celui des temps à venir. Il est vain de vouloir dessiner les possibilités passées et à venir de l’art ; personne n’a su intégrer Koons à une telle définition.

Rorty met l’accent sur l’utilisation plutôt que l’interprétation.

« Utilisons l’intelligence pour libérer l’action » nous dit Dewey. Il ajoute : « Il y a une priorité de la démocratie sur la philosophie. »

Une croyance n’est pas un simple état mental, mais _une disposition à agir._ Croire qu’il pleut, c’est déjà se préparer à affronter la pluie. Bref, « l’intention c’est l’acte » dit Anscombe.

Pour Rorty, la vérité n’est pas intéressante. Il n’y a pas d’essence du vrai. Et la plupart des énoncés « vrais » sont des banalités. Dewey ajoute : « La vérité c’est ce qui marche. »

« Le savant taille la vérité à la mesure de sa recherche (e.g système, simplicité, portée) » dit Goodman.