Delsol part du constat que le don est le propre de l'humain. En effet, dans les traces de Marcel Mauss, c'est ce qui - à travers le don et la dette - caractérise l'animal social.
Il n'y a plus que le résultat du don qui compte, donné par une instance anonyme - l'Etat providence - le lien entre le donateur et le donataire n'existe plus.
on ne veut plus de ce lien, on préfère être payé - les dons - par l'Etat qui ne crée plus de lien social. L'Etat providence voit le jour après le désastre du XIXe siècle pendant lequel l'Etat interdit les organisations indépendantes qui créaient du lien entre des individus auparavant, avant d'autoriser les syndicats et d'organiser la justice sociale pour remédier à la perte du lien social.
Le don et contre-don doit moins porter sur l'objet - qui peut ne pas avoir de valeur - mais sur le lien qui passe dans le processus de don. Ce lien disparaît dès lors que l'objet prime absolument, en plus du fait que le don vient d'une instance anonyme donc qu'il n'implique aucune responsabilité, aucun remerciement en retour.
L'Etat détruit donc le lien social à travers les dons anonymes. Il y a un dû, mais plus de lien. On coupe les « liens » des uns à l'égard de l'autre. Le dû de l'Etat providence arrête le processus d'effort et de persévérance dans l'être. L'effort n'existe pas dans la société du dû.
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