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mardi 24 novembre 2009

Stielger - l'économie contributive

L'économie de la contribution, en quittant ainsi le modèle productiviste et consumériste du XIXe et XXe siècle. Avec la contribution, on sort du modèle « production -> consommation ». On sort du centralisme, pour aller vers une re-socialisation des agents. Agents qui ne sont à la fois producteur et consommateur grâce aux mutations technologiques.

C'est notamment dans les logiciels libres que la contribution à commencer, mais cela se développe dans l'agriculture et l'énergie. Il n'y a plus de centrale qui distribue de l'énergie, mais chacun est producteur/consommateur de sa propre énergie à travers un réseaux.

Un prolétaire n'a plus de savoir-faire, ni de savoir théorique, n'est plus un acteur du monde dans lequel il vit -> il subit le modèle dans lequel il vit. Stiegler évoque les cas des jeunes ingénieux qui préfèrent travailler dans les logiciels libres, même en gagnant moitié moins d'argent que dans le privé.

Stiegler défend un modèle coopératif, l'économie sociale, pouvoir sortir du modèle capitaliste/consumériste. Dans un modèle contributif, on peut pas spéculer comme dans le modèle actuel. Chacun est contributeur/receveur, c'est d'autant plus dangereux de spéculer. Certaines banques en Allemagne ont déjà ce modèle.

Le consumérisme produit-il de l'addiction ? On ne consomme plus pour satisfaire des besoins, du bonheur etc. On consomme pour combler le manque consommatoire. Le consumérisme détruit tous les circuits sensoriels chez l'Homme, comme la drogue détruit les circuits biologiques. Personne ne peut plus s'en passer. Le marketing ne produit plus de libido, mais de la pulsion. Il faut reproduire de la sublimation. Wikipédia en est un exemple : les contributeurs n'ont pas de reconnaissance spécifique, c'est de la sublimation pure.