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dimanche 31 octobre 2010

Cairnes et l'économie-mathématique

"Je n'ai aucune envie de nier qu'il peut être possible d'employer des diagrammes géométrique ou des formules mathématiques dans le but d'exposer des doctrines économiques obtenues par d'autres voies. [...] Ce que je cherche à nier est la doctrine avancée par le professeur Jevons et d'autres auteurs - à savoir que la connaissance économique pourrait être augmentée par de tels moyens [...] à moins de montrer que les sensations mentales peuvent être exprimées sous des formes quantitatives précises, ou que les phénomènes économiques ne dépendent pas de ces sensations.." - CAIRNES

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La théorie de la valeur montre que celle-ci est subjective. Elle est donc non mesurable par un nombre. En conséquence on ne peut pas additionner les valeurs entre elles. En le faisant, la macroéconomie (Keynes comme néoclassiques) introduit des suppositions infondées (et cachées) dans la théorie.
La conséquence est connue: les "modèles" ne prédisent rien, et n'expliquent rien. Ces modèles donnent juste des prévisions de recettes fiscales à 6 mois, rien de plus, ce qui suffit à l'Etat (l'employeur de ces "économistes diafoirus")

Voilà qui devrait vous dissuader à jamais d'employer les maths en économie.
Les mathématiques sont adaptées à décrire des chaînes causales fixes.
Les mathématiques ne sont pas pertinentes pour décrire des phénomènes impliquant le choix.

Comme Cairnes, je pense que les maths en éco peuvent avoir une valeur pédagogique. Elles peuvent donner des descriptions condensées, des résumés de connaissances. Mais on ne peut pas trouver de nouvelles connaissances économiques avec elles.