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lundi 25 octobre 2010

Les grévistes & le licenciement au XXe siècle

Le gouvernement Thatcher ramena également les syndicats dans le giron du droit commun de la responsabilité civile, pour permettre aux citoyens dont les libertés publiques – travailler, aller et venir – étaient violées, de poursuivre les syndicats en dommages-intérêts. Le croirez-vous ?, il n’y a pas eu, depuis, de blocage des axes routiers, ou des dépôts de carburant, britanniques.
Deux ans plus tôt, le 3 août 1981, treize mille contrôleurs aériens américains s’étaient mis en grève. Ils voulaient plus d’argent, des semaines de travail réduites et une retraite anticipée. Constatant que cette grève était illégale, le président Reagan refusa de céder, ou même de négocier : il licencia les grévistes. Ce jour-là, le Président et le Congrès retrouvaient la plénitude de leurs prérogatives constitutionnelles.
C’est de cette autorité que la France a besoin. L’autorité de la loi. L’autorité du droit. L’autorité d’un gouvernement qui ne se paie pas de mots, qui désapprend la lâcheté de ses prédécesseurs, qui se sait l’émanation d’un majorité démocratique et l’auteur d’une réforme minimaliste que rien, ni personne, ne devrait le conduire à enterrer, même sous un magnifique gerbe chiraquienne de mots creux.
Accessoirement, la France a besoin d’une Gauche responsable qui se résout, bonne dernière en Europe, à embrasser la modernité.