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jeudi 16 mai 2013

Pour un humanisme numérique, Milad Doueihi


Aujourd'hui c'est le monde en son entier qui s'est transformé en une interface donnât accès à des activités numériques.

Jusqu'à présent la culture numérique fut une culture assise, une culture de bureau, mais se transforme en une culture mobile.

Le code est un produit occidental : les langages sont modelés à partir de l'anglais. Le passage de l'informatique au numérique est le passage d'une technique à une civilisation.

Les méthodes du numérique sont dérivées des lettrés : annotation, curation, mis en récit, visualisation, déploiement massif de l'image.

L'amitié n'est plus un rapport entre deux personnes : elle devient la communication de cette relation et une invitation à échanger la relation elle même. La métrique quantitative change la relation à l'affectif en le soumettant justement au quantitatif. Si le mobile est une extension du corps, le corps devient une extension du réseau social.

Problème de la portabilité des données entre plateformes de réseaux sociaux. Le réseau social ne permet pas de rechercher, de circuler librement etc. par rapport au "réseau tout court". Sur un réseau social, une identité sans relation est une aberration.

L'anthologie de l'Ancien monde pour comprendre la spécificité du lecteur numérique : il a accès à un nombre infini de fragments et son écriture consiste en grande partie dans sa connaissance et sa maitrise de cette prolifération. L'auteur n'écrit pas, il classe, organise, distribue.

Ce qui compte avec le Cloud Computing, c'est l'accès au réseau plus qu'à la machine. Le succès des mobiles donne la possibilité de contourner le navigateur.

Faiblesse de la mémoire fabuleuse des robots. Métaphore avec la science fiction (K. Dick, Herbert). Or l'oubli est constitutif de l'apprentissage et de la pensée.

Sur le "J'ai de la chance" sur le moteur Google. Il faut faire confiance à Google d'avoir déjà tout lu, tout archiver, pour qu'il trouve lui-même la bonne page à la recherche. Aussi : les effets potentiels de suggestions avec la recherche assistée de Google.

Sur Facebook, tout est fait pour que l'utilisateur y reste et non comme chez Google pour que l'utilisateur rentre et sorte avec le plus de recherches possibles.