Archives
-
▼
2010
(149)
-
▼
mai
(20)
- Films mai 2010
- Bavarez et le principe de précaution
- Les clichés de l'Ecole publique
- Contre le progrès - par Finkielkraut
- Le monde de la technique - par Ferry
- Existe-t-il une philosophie chrétienne ? OUI car u...
- Religion et Nietzsche - par Ferry
- Perversion de l'aide au tiers-monde
- Ellul sur la technique
- Le goulag new-age
- Law & economics - par Hoppe
- Citer Hayek et critique de Hoppe
- Quelques citations radicales
- Signes du déclin
- Dalrymple sur l'anti-progressisme
- La rééducation écologique
- Kierkegaard et Olson
- L'Etat contre la culture
- Coût de l'immigration en France
- Bryan Caplan et la démocratie
-
▼
mai
(20)
mercredi 5 mai 2010
Contre le progrès - par Finkielkraut
Le progressisme, c'est l'idée que tout est politique, et qu'en effet on peut accéder à un monde meilleur par un bouleversement radical des institutions, par la révolution ou l'élimination des méchants. La phrase inaugurale du progressisme a été écrite par Jean-Jacques Rousseau: « Je hais la servitude comme la source de tous les maux du genre humain. » Le mal est donc une réalité politique ou économique, ce n'est plus un fait de nature. D'où cette mission inouïe assignée à la politique: en finir avec le mal. Nourrie de cette espérance, la gauche progressiste ne voulait pas voir les horreurs commises en son nom. Et quand elle les voyait et finissait par condamner le communisme soviétique, c'était pour reporter aussitôt son impatience messianique sur Cuba ou sur la Chine. La gauche antitotalitaire, à l'inverse, s'est inspirée de Soljenitsyne et des dissidents pour dénoncer non seulement l'écart entre l'idéal communiste et la réalité, mais aussi le danger d'un idéal d'éradication définitive du mal. On pourrait croire que le mur de Berlin a entraîné dans sa chute les illusions du progressisme. C'est le contraire qui est vrai. L'antitotalitarisme a disparu en même temps que le système totalitaire2.