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mercredi 23 juin 2010

Critique réactionnaire de la crise

Une crise du capitalisme ? Je tiens plutôt que c’est là une crise majeure de la démocratie. La démocratie totalitaire et mondiale montre ainsi son degré d’irresponsabilité. Après moi le déluge étant, et devant être de par la nature du système, le mot d’ordre de tout élu du peuple. Avec ou sans talonnettes. Qu’on ne croie pas pourtant que tout cela pourra déboucher, d’une manière ou d’une autre, sur une situation dont pourraient bénéficier les partisans de la cause identitaire. Il n’y a plus d’autre modèle possible. A Stalingrad, l’homme blanc est mort. Arrangez-vous avec ça.
Le destin de l’humanité est donc de déchoir dans un Grand Tout de plus en plus en plus métissé, de plus en plus crétinisé, de plus en plus démagogique. C’est à l’intérieur de ce Grand Tout qu’il nous faut évoluer et rêver d’un recours aux forêts.

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Ces gens-là ne haïssent le marché parce qu’ils le croient inefficace, mais parce qu’il dépasse leur entendement, qu’il est incompatible avec leurs structures mentales. A contrario, leur attachement au communisme ne tient pas à d’éventuels avantages ou vertus qu’ils lui prêteraient, mais au fait que leur cerveau peut seulement concevoir une monde sans liberté, découpé au cordeau, délivré de l’incertitude et de ce fardeau qui s’appelle le libre-arbitre.
Partant, les considérations bassement rationnelles du type ça a marché/ça n’a pas marché ne pèsent pas bien lourd.

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Imaginez tout un peuple, accroc à l'Etat Providence, dépendant de l'argent public, qu'on sèvre brutalement, apparemment d'une simple décision d'une agence de notation, mais en réalité parce que le système est mort. Voyez. Ca donne un peuple de zombies, qui brûlent trois employés de banque dont une femme enceinte, en croyant que ça va impressionner le Grand Capital (celui qui, jusque là, a payé leur petite vie de petits cons progressistes). Les Grecs ont perdu jusqu'au sens du tragique. Ils vont disparaître de l'histoire par une sinistre farce.
Que voulez-vous faire d'utile et d'efficace dans un pays, quand l'Etat emprunte des milliards chaque année, et finance des milliers d'universitaires, d'idéologues, d'enseignants, pour tenir la réalité à distance?

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Le soucis ce n'est pas la taille de la dette publique en elle-même, c'est la taille de la dette publique par rapport au PIB. Le problème, en France, c'est que la dette augmente plus vite que la croissance du PIB. D'un point de vue purement utilitariste, la croissance de l'Etat Providence est soutenable (hors accident ) si elle reste égale ou en-deçà de la croissance économique. Le problème c'est qu'en Europe on a à la fois un gros Etat Providence et des économies trop réglementées (droit du travail notamment, pression fiscale), donc pas ou peu de croissance.