L'erreur est de vouloir faire en sorte que l'art soit libéral au sens du libéralisme. La littérature décrit l'homme, la société, la vie et il y a une immense richesse dans la littérature qui décrit des hommes libres.
Finalement, à partir du moment où l'on n'est pas attaché à quelque chose de charnel comme peut l'être un patrie ou une identité, comment peut-on faire un roman qui est forcément quelque part enraciné : il y a des descriptions de paysages, est-ce que un économiste est le mieux formé pour décrire un paysage comme peut le faire un écrivain de gauche, socialiste ou réactionnaire comme Balzac. (On a parlé de Balzac dans la tradition de la liberté : "Les illusions perdues" est un ouvrage plutôt réactionnaire et pas libéral) Il s'agit d'une vraie question car c'est aussi une question politique : pourquoi, en politique, les libéraux, ne réussissent-ils pas à percer ? Parce qu'ils n'aiment pas, en France, la France! (c'est mon constat avec des partis ridicules comme Alternative Libérale ou le Parti Libéral Démocrate) Cela peut expliquer un échec sur le plan artistique : quand on n'aime pas un pays, pourquoi le décrirait-on, pourquoi exalterait-on sa langue, alors qu'en fait, on parle surtout d'économie... Il n'y a pas cet attachement à quelque chose d'incarné.
Une théorie économique n'a nul besoin d'une littérature qui l'illustre si ce n'est de façon artificielle ou instrumentale. Ou alors on prend le libéralisme comme philosophie et il est ainsi légitime d'y intégrer toute l'histoire de l'humanité, tous les arts humains et dans ces arts humains, il y a des littératures amoureuses de la liberté et la littérature française est très largement majoritaire dans ce cas.
Le libéralisme n'est pas une utopie (l'utopie demeure quelque chose de dangereux) selon moi mais une doctrine scientifique qui explique certains aspects du développement humain depuis l'âge des cavernes, l'âge tribal jusqu'à l'âge où on ira sur Mars. c'est une théorie et non une utopie.
Alors l'utopie, qu'entend-on par là ? : Il faut un idéal dans la vie, selon moi l'idéal n'est pas libertarien puisque je suis chrétien.
Le roman lui-même est une certaine vision et cette vision, pour qu'elle soit vraie, profonde, ne doit pas être prédéterminée par une thèse. Ou alors, c'est ce qu'on appelle un roman à thèse. Et les romans à thèse sont appréciés par les socialistes car leur problème n'est pas la beauté mais leur combat alors que ça n'est pas le cas pour les libéraux. Et il ne s'agit nullement d'un impérialisme de la part des libéraux... dans le grand art produit par l'Occident, il y a un message implicite qui est celui de la liberté. En tant que philosophe, je m'intéresse à l'idée de liberté, à la liberté comme valeur et j'inclus ainsi tous les gens qui ont eu la liberté comme modèle ou qui ont eu des comportement d'hommes libres et inversement je soupçonne que ceux qui condamnent le libéralisme (et là sur un plan politique) n'aiment pas la liberté
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