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mercredi 23 juin 2010

Les notes à l'école

En fait, notes ou pas notes, les gosses cherchent toujours à savoir qui est le ou la meilleur(e) d’entre eux. C’est humain. Cette compétition existera toujours. Permettre qu’elle soit encadrée par le Maître, et la solennité d’interrogations notées, demeure la solution la plus satisfaisante, surtout pour l’enfant qui sait ainsi où il se situe par rapport à ses semblables. Ce qui est traumatisant, c’est de ne pas savoir. L’argument le plus solide, et à vrai dire le seul, qui est avancé par les adversaires du système de notation tel qu’il existe aujourd’hui est le suivant : on ne valorise pas assez le bon travail, stigmatisant plutôt le mauvais. Au risque de surprendre, je ne le conteste pas. Mais, ajouté-je, à qui la faute ? Sous la pression de quels idéologues a t-on supprimé les prix et les tableaux d’honneur ? N’est-ce pas sous la pression pédagogiste qu’on les a abandonnés, pour crime d’élitisme, même républicain ?
Qu’un gosse d’ouvrier, de paysan ou de chômeur ne puisse pas, par la force de son travail, de ses efforts, montrer aux siens -mais surtout à lui-même- qu’il peut rafler des prix au nez et à la barbe de ses copains plus fortunés, c’est déjà une erreur. Lui enlever aujourd’hui la possibilité d’être le premier de la classe, en supprimant les notes, serait une faute impardonnable.

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Mis à part quelques cas isolés, habituellement on ne naît pas intégralement libéral, on a une tendance. On y vient par l'expérience, généralement en se trompant, ce qui permet de corriger. L'erreur et l'incohérence sont des étapes normales dans un parcours. D'où l'échange, etc.