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mercredi 23 juin 2010

Serge Daney, itinéraire d'un ciné-fils

Dans un film de Rivette, il n'y a aucune image qui sert à vendre quelque chose (l'actrice, la qualité du soleil etc.) On s'aperçoit donc que le film crée du temps, invente le temps.
Invente le temps de quelqu'un d'autre... et très peu d'images. Le cinéma c'est la durée. Les pures "imagistes" ; les pures "décoratifs" dans le cinéma sont insupportables.

L'écriture nous fait aussi inventer du temps de vie ; du temps de survie. Pour faire une image, il faut une "patience d'ange".

Faire du cinéma, c'est faire du social. Hors le cinéma nous protège du moderne... mais il nous maintient le rapport avec nos contemporains. Le cinéma demande une énergie folle.

Par impossibilité d'imaginer autre chose que la réalité ; Daney ne croit pas au "lendemain qui chante".

Un critique de cinéma, c'est un prêtre raté. C'est un type qui rentre une expérience... C'est une idée que c'est son devoir. C'est le problème de n'importe quel médiateur.
Une fidélité à une idée fixe. Le cinéma c'est bien... le cinéma c'est LE bien.

La mélancolie est inhérente au cinéma. Le théâtre c'est le vrai espace public. Les médias dévitalisent : ce n'est plus sur une ligne de passion.
Le cinéma véhicule toujours des images déjà perdu. Elles perdent de leur force d'éblouissement, d'émerveillement. La conscience de la perception...
Il faut travailler pour produire des émerveillement comme on en a produit tout de suite avec l'invention par les frères Lumière.
L'homme re-rencontrera le problème du réalisme. Il le redéfinit ... c'est plus de réel.

Le discours paresseux : le cinéma a du mal a retrouvé le charme "enfantin" : le dernier c'est 2001 de Kubrick, avec Playtime de Tati.
Les choses naissent très fortes, puis déclinent. Il faut croire à son outils quand on est artiste.



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Sur le cinéma de la qualité française. Une période de "suite" de la collaboration. Le studio représente l'Occupation nazie dans le cinéma.

la différence ent e la qualité et la nouvelle vague à la fin des 50" ; se pose le problème de la vision : certains ont vu Bardot et Belmondo, les vieux cinéastes non.

Il n'y a pas d'image à la télé. Il n'y a pas de morale.
Au cinéma, on invente des distances, et des objets transitionnels.

Le cinéma des auteurs : tu vas regarder cette scène, à partir d'un lieu que JE construit. L'espace sera vectorisé, tu ressentiras des chose à partir d'UNE position dans le monde.

Compassion vs. charité.

Le mouvement était vrai dans le film du 12 siècle au moyen âge du Japon dans les films de Misogushi.

J'appelle visuel, l'image qui vient à la place d'une image qu'on ne veut plus voir.

La télévision ne peut plus prendre en compte l'individu. On ne peut pas critiquer la télévision sans critiquer le peuple qui est derrière.

La télévision n'a pas travailler depuis longtemps.

Le religieux c'est ce qui relie les gens. L'espace public est forcément religieux. La télé c'est la communication, donc la religion.

Les acteurs avaient ce rôle d'interpréter de situations vécues. avec les télé, chacun (individualisme) raconte sa propre expérience. On a donc plus besoin d'acteur ; plus besoin de médiateur. Chacun médiatise son témoignage.
Donc individualisme et catéchisme.


Il faut être personnellement dans la moyenne, comme tout le monde. Il y a une individualité des clichés chez les américains.