Archives

lundi 1 février 2010

Crise du logement et libre-échange

La question devient alors : pourquoi les prix de l'immobiliers ont bullé à ce point ?
Et là, pas de réponse mono-factorielle et :

• règlementation galopante de la construction (=> rareté des biens)
• procédure d'achat, de vente, de mise en conformité complexes (=> rareté des biens)
• surfavorisation des locataires sur les propriétaires (=> augmentation des loyers et des exigences à la location)
• aides massives gouvernementales fiscales pour certains types de logements et pas d'autres (=> biais sur les marchés)
• inflation (=> rentabilité artificielle de l'immo sur d'autres placements)
• abondance de liquidités (=> prêts peu chers)
• effet de mode, suivisme

Le problème du logement ne vient pas d'apparaître en France. Ce problème existe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et il a une cause fondamentale : l'intrusion de l'État sur le marché immobilier. Ce n'est pas un hasard si des pays aussi densément peuplés que la Belgique ou les Pays-Bas - non seulement ne connaissent pas ce problème structurel de logement comme la France - mais en plus offrent des logements moins chers. Non, ce n'est pas par hasard, mais bien parce que dans ces pays le marché immobilier est moins plombé par l'intervention étatique.
Ainsi, en Belgique, le propriétaire qui te demande ta feuille de paie avant de te louer, ça n'existe pour ainsi dire pas. Tout le monde peut arriver à louer un appartement en ne déposant que 2 ou 3 mois de garanties, souvent même avec un simple bail verbal, sans papier.
Pourquoi le proprio peut faire cela en Belgique et pas en France ? Simplement parce que si le locataire ne paie pas, c'est simple : à la porte. Tout le contraire de la France. Et à Paris, là où c'est sur-peuplé ? Très simple, il suffit de virer la réglementation qui limite la hauteur des immeubles parisiens.

La mauvaise réponse serait de chercher à protéger plus encore les locataires.
« Tout ceci c'est du simple bon sens qui fait comprendre que le goût immodéré de notre pays pour les textes de lois abscons et semés d’embûches rend la vie pénible à tous les gens de bonne foi, locataires comme propriétaires. Mais favorise paradoxalement procéduriers et grands propriétaires fonciers. »

Les solutions :
- Remettre en cause la réglementation par les permis de construire qui restreint artificiellement les zones constructibles et renchérit le prix de l’immobilier de manière massive : aux États-Unis, cette pénalité a été estimée à 275 milliards$ en 2005
- Mettre fin à toutes les mesures de contrôle des loyers, qui désincitent les propriétaires à construire, au détriment final des locataires.
- Restaurer la liberté contractuelle en matière de logement