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lundi 28 février 2011

Films février 2011

cinéma :
La dame de Singapour - Welles **
Incendies ***
Les femmes du sixième étages *
127 heures **

dvd :
La marseillaise - Renoir
Monte Carlo - Lubitsch **
Il y a longtemps que je t'aime
La garconière **
Mon père avait raison - Guitry ****
La grande illusion - Renoir **
Désiré - Guitry ****
Sade
Le Jour Se Lève (Gabin) *
Des hommes et des dieux ***
Les enfants du paradis ***
Raison d'Etat **
Quand Harry rencontre Sally ***

Lazarfeld contre Adorno

La thèse principale de sa sociologie des médias se distingue vivement des théories marxistes de l'Ecole de Francfort. En effet, Lazarsfeld pense que l'influence des Médias dépend des opinions prééxistantes et du réseau de relations interpersonnelles du récepteur, ainsi que de son champ social. Le récepteur est donc davantage sensible aux opinions qui lui sont proches. Ainsi, un émetteur ne réussirait pas à changer l'opinion de son récepteur si celle-ci est déjà opposée.

mardi 22 février 2011

Dupuy et l'envie

L'inégalité n'est pas l'inverse de l'égalité. Mais bien plutôt, l'égalité est le contraire de la hiérarchie (dans les sociétés indiennes). DAns une société hiérarchique (comme le Brésil), les gens cherchent à se faire appuyer par leur position sociale et leur relation. Encore plus, les gens vont se plaindre de ne pas être appuyer par leurs relations sociales. DAns une société individualiste égalitariste ; les gens vont toujours critiqué le népotisme (même si ça se passe, peu importe, il faudra le cacher). Il y a donc bien de l'égalité/inégalité et non pas une hiérarchie.
Aux USA, on poursuit l'affirmative action, sinon les universités seraient à 50% d'asiatiques

Chacun préfère être l'esclave d'un même maitre plutot que l'esclave d'un autre.

L'envie chez Mises, chez Nietzsche

Après la lecture de Libéralisme et justice sociale de J-P Dupuy, qui critique (sans proposer, mais c'est voulu) les théories libérales de la justice, en affirmant [J-P Dupuy] que la société juste et bonne est celle qui contient l'envie. La question est maintenant : comment contenir l'envie, sans pour autant la détruire ?

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Mises sur l'envie et la capitalisme :


Dans une société basée sur la caste et le statut, l'individu peut imputer un destin défavorable à des conditions situées au-delà de son propre contrôle. Il est un esclave parce que les pouvoirs surhumains déterminant l'avenir tout entier lui ont donné ce rang. Son humilité n'est pas de sa faute, et il n'a pas de raison d'en avoir honte. Sa femme ne peut lui reprocher sa situation. Si elle lui disait : « Pourquoi n'es-tu pas duc ? Si tu étais duc, je serais duchesse, » il pourrait répondre : « Si j'étais né fils de duc, je ne me serais pas marié avec toi, une fille d'esclave, mais avec la fille d'un autre duc ; si tu n'es pas une duchesse, c'est exclusivement de ta propre faute ; pourquoi n'as-tu pas été plus habile dans le choix de tes parents ? »

C'est une tout autre histoire dans un régime capitaliste. Dans ce cas, la situation dans la vie de chacun dépend de lui seul. Celui dont les ambitions n'ont pas été pleinement assouvies sait très bien qu'il a raté des occasions, que ses semblables l'ont essayé et l'ont trouvé déficient. Quand sa femme lui reproche : « Pourquoi ne gagnes-tu que huit dollars par semaine ? Si tu étais aussi dégourdi que ton ancien copain Paul, tu serais chef d'équipe et jouirais d'une vie meilleure, » il prend conscience de sa propre infériorité et se sent humilié.

La dureté du capitalisme, dont on a tant parlé, réside dans le fait qu'il traite chacun selon sa contribution au bien-être de ses semblables. La domination du principe, à chacun selon ses réalisations, ne permet aucune excuse aux défauts personnels. Tout un chacun sait très bien qu'il y a des gens comme lui qui ont réussi là où lui a échoué, et que ceux qu'il envie sont des self-made-men qui ont débuté au même point que lui. Pire, il sait que tous les autres le savent aussi. Il lit dans les yeux de sa femme et de ses enfants le reproche silencieux : « Pourquoi n'as-tu pas été plus dégourdi ? » Il voit comment les gens admirent ceux qui ont plus de succès que lui et regardent avec mépris ou avec pitié son propre échec.


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Nietzsche et la justice :

On parle de la " profonde injustice " du pacte social: comme si le fait qu'un tel est né sous des conditions favorables, un tel autre sous des conditions défavorables constituait de prime abord une injustice; ou même que celui-ci est venu au monde avec telles qualités, celui-là avec telles autres. Le plus sincère parmi ces adversaires de la société décrète: " Nous-mêmes, avec toutes les mauvaises qualités morbides et criminelles que nous avouons, nous ne sommes que le résultat inévitable d'une oppression séculière des faibles par les forts." Ils reprochent leur caractère aux classes dominantes. Et l'on menace, on se met en colère, on maudit; on devient vertueux à force de s'indigner, - on ne veut pas être devenu en vain un méchant homme, une canaille... Cette attitude, une invention de nos dix dernières années, s'appelle aussi pessimisme, à ce que l'on m'a dit, pessimisme d'indignation. On a la prétention de juger l'histoire, de la dépouiller de sa fatalité, de trouver derrière elle une responsabilité et, en elle, les coupables. Car c'est de cela qu'il s'agit, on a besoin de coupables. Les déshérités, les décadents de toute espèce sont en révolte contre leur condition et ont besoin de victimes pour ne pas éteindre, sur eux-mêmes, leur soif de destruction ( - ce qui, en soi, pourrait paraître raisonnable). Mais il leur faut une apparence de droit, c'est-à-dire une théorie qui leur permette de se décharger du poids de leur existence, du fait qu'ils sont conformés de telle sorte, sur un bouc émissaire quelconque. Ce bouc émissaire peut être Dieu - il ne manque pas en Russie de pareils athées par ressentiment -, ou l'ordre social, ou l'éducation et l'instruction, ou les juifs, ou les gens nobles, ou bien, en général, tous ceux qui ont réussi de quelque façon que ce soit. " C'est un crime d'être né sous des conditions favorables: car de la sorte on a déshérité les autres, on les a mis à l'écart, condamnés au vice et même au travail "... " Qu'y puis-je, si je suis misérable ! Mais il faut que quelqu'un y puisse quelque chose, autrement ce ne serait pas tolérable ! "... Bref, le pessimisme par indignation invente des coupables, pour se créer un sentiment agréable - la vengeance... " Plus douce que le miel " l'appelait déjà le vieil Homère.


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Contre l'idée de chance : Par ailleurs, et on l'oublie souvent quand on en fait aveuglément l'éloge, une méritocratie authentique, par définition, élimine la chance. En méritocratie pure, ou dans tout système procédural apparenté (typiquement, une société résultant de la théorie de la justice de Rawls ou de type apparenté), la chance n'existe pas, chacun ne peut s'en prendre qu'à lui-même : c'est proprement invivable. Le hasard aide à vivre, à supporter ses échecs. Inversement, c'est parce que le parvenu s'attribue tout le mérite de sa réussite en oubliant le rôle de la chance qu'il est parfaitement imbuvable.

mardi 15 février 2011

L'identité et la culture - Finkielkraut

Notre rapport à l'histoire n'est pas modeste. Contrairement aux idées de Comte et d'Alain. Les historiens qui sont contre tout récit national, qui ne veulent mettre dans des musées uniquement la part "sombre" et honteuse de la l'histoire de France disent quoi ? Ils prétendent être au dessus de nos ancêtres qui ont colonisé et collaboré. Au dessus, car ces historiens critiquent les crimes et proposent une politique des droits de l'homme supérieure à toute autre. C'est donc foncièrement immodeste comme attitude ; en ce que ceux-ci estiment être supérieur en tout point à leur ancêtre, sans les respecter, sans les honorer pour ce qu'ils ont fait.

C'est terrible pour une jeunesse de ne pas avoir d'adulte devant soit.

lundi 14 février 2011

Leroi-Gourhan et la détermination technique

Chez Leroi Gourhan, il y a l'idée de tendance technique, avec une détermination technique. TOut comme les poissons ont des nageoirs, les hommes vont développer des haches avec des manches. C'est le principe de l'évolution (darwiennien) des outils techniques.
Peut on dire que le code est aussi généré de façon evolutionniste, comme les techniques? Ou s'arrête le determisme technique? Créer une hache, c'est mettre un manche. Créer des transports, est-ce donc trouver la vapeur à un moment donné? Crée des machines et des automates, est-ce découvrir l'automate de Neumann, la machine de Turing, l'algèbre booléen?
L'informatique, et le programme, sont-ils des déterminants techniques (comme les outils de défense, la roue, etc.) L'imprimerie? Les nombres, et ce pour quoi on l'a inventé, à savoir le tableau d'entrée-sortie pour la gestion. (actif/passif)?

vendredi 11 février 2011

Karl Hess, politique et pensée magique

En effet, Karl Hess mentionne brièvement la pensée magique en tant que force cachée derrière la politique dans la conclusion de son article The Death of Politics de 1969:
... la politique est juste une autre forme de magie résiduelle dans notre culture — une croyance selon laquelle on obtient quelque chose à partir de rien; que quelque chose peut être donnée aux uns sans avoir été prise à autrui; que les outils de la survie de l'homme sont siens par accident ou par droit divin et non par purs et simples labeur et invention.

mercredi 9 février 2011

Évolution de la littérature - Soral

Les grands auteurs (et artistes ?) apparaissent sur un territoire où il se passe des choses très importantes, dans l'Histoire. La France à plusieurs moments dans l'Histoire. Mais aussi la Russie au XIXe. Période propice aux Balzac et au Maupassant. Aujourd'hui, tout se joue aux USA. Donc les livres après-guerre sont beaucoup plus USA.
Il n'y a plus chez Pivot, de Julien Gracq qui consacre toute sa vie à l'écriture. De fait, les écrivains aujourd'hui veulent gagner un prix littéraire pour s'acheter leur maison de campagne.

L'anti-fascisme n'est pas le contraire du fascisme. C'est un outil du pouvoir contemporain. C'est bien le problème des universitaires gauchistes.

Les vrais écrivains n'inventent pas leurs histoires. Proust, Céline.

Le travail et la personnalité chez les penseurs

"On atteint pas l'excellence uniquement grâce aux capacités intellectuelles. On l’atteint encore plus grâce à sa personnalité. Comme le dit un vieil adage, le génie c’est 99 % de travail et une capacité infinie à supporter la douleur. Pour arriver à l’excellence, il faut s’imposer de l’auto discipline, s’entraîner à faire et refaire les mêmes choses, alors que les autres s’amusent. Il faut s’astreindre à éviter la facilité, mais choisir de se confronter à la difficulté. Il faut écouter la critique et l’utiliser, rejeter son propre travail et recommencer à nouveau. Seuls ceux qui sont humbles peuvent atteindre l’excellence puisque seuls les humbles peuvent apprendre. A l’université, nous construisons des personnalités autant que des cerveaux parce qu'un cerveau sans personnalité n’arrive à rien" 
Sir W.Arthur Lewis (1915-1991), Prix Nobel d'économie en 1979

mardi 8 février 2011

Toffler sur le choc du futur

En 1970 dans Future Shock, il écrit : "le choc du futur est le stress et la désorientation provoqués chez les individus auxquels on fait vivre trop de changements dans un trop petit intervalle de temps." Ces changements qui nous dépassent sont de trois types :
• Premièrement la transience qui peut être traduit par brièveté. La brièveté des choses : nous jetons nos possessions pour en acquérir de nouvelles. La brièveté des endroits : nous quittons les endroits qui nous ont vu naître pour de nouveaux. La brièveté des gens : nous perdons le contact avec nos anciens amis et connaissance et nous avons du mal à créer un contact avec de nouveaux. La brièveté des organisations : les sociétés gouvernementales et les sociétés commerciales créent de nouvelles positions seulement pour mieux les reformer et les changer. La brièveté de l'information : les connaissances scientifiques et populaires ne sont pas figées et s'accroissent de façon rapide et permanente.
• Deuxièmement, la nouveauté. La nouveauté des sciences, qui progresse et qui changera peut-être l'espèce humaine ou la combinera avec des machines. La nouveauté des relations sociales, dans des structures familiales en remaniement permanent.
• Troisièmement, la diversité. La diversité des choix, la diversité des sous-cultures et des spécialités, la diversité des modes de vie. Cette diversité permet aux individus de se trouver, de s'individualiser au sein d'une société dans laquelle ils ne se sont jamais reconnus.

lundi 7 février 2011

Notes sur Guy Millière

L'entreprise plate-forme : firme qui ne fabrique rien par elle même. La matérialisation se fait ailleurs. C'est une firme virtuelle.

Société "hétérarchique".
Le grand capital peut migrer à travers le monde. Les classes moyennes restent captives. Le grand capital n'est plus captif des Etats. Les Etats providence tournent à vide, s'endettent car les classese moyennes sont préssurées, et les classes inférieures sont toujours en demande.

Le Japon encastre sa structure féodale dans une structure industrielle. Avec des hiérarchies fixes et fermées comme dans une société féodale (chef, homme d'Etat, ouvrier)... Dans une société post industrielle, il ny' a pas d'individualité. La Chine, et la cutlure confuséenne, pourra dificillement dépasser sa "demande d'autorité et d'ordre". Donc pas de croissance longue, ni d'innovation en Chine.
Sélection des comportements européene et amércain. Les europééens les plus dynamiques et les plus entrepreneur ont quitté l'Europe pour les USA. Donc il y a une décantation des meilleurs "individus" par le départ aux USA. Séléction naturelle des bonnes institutions et des bonnes cultures par le fait d'attirer les meilleurs individus vers les terres les plus rentables.