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samedi 30 avril 2011

Films avril 2011

cinéma :
Pina ***

dvd:
Now, Voyager - Rapper (Cavell) ***
The Philadelphia Story - Cukor (Cavell) *****
Bringing Up Baby - Hawks (Cavell) ***
Adieu philippine - Rozier **
Adam's Rib - Cukor (Cavell) ****
The Party - Edwards ****
Kill Me Please (avec Poelvorde) *
Holiday - (avec Daroussin)
Gaslight - Cukor (Cavell) ***
The Naked Kiss - Fuller **
Max *
The Lady Eve - Sturges (Cavell) *****
Un dimanche à la campagne - Tavernier **
Sylvia Scarlett - Cukor **
Holidays - Cukor **
Rally Round The Flag Boys - McCarey *
Dinner at eight - Cukor **

Civilisation européenne sur le déclin - Ilys

La civlisation européenne court à sa perte, c’est une évidence, mais est-ce une raison pour s’abrutir de sermons politiques lénifiants et de bougisme militant ?
Contrairement à ce que dit Marie-Thérèse Bouchard, c’est parce que les occidentaux ne se préoccupent pas assez de leur nombril qu’ils sont décadents.
Quand on a une vie à vivre, une famille à combler, des amis avec qui rigoler, du pognon à ramener et à dépenser, on évite de se faire chier le cerveau avec des histoires de décadence.
C’est parce que nous ne sommes pas assez égoïstes et intransigeants que notre mode de vie s’efface peu à peu pour être remplacé par celui des immigrés, non parce que nous serions trop matérialsites ou que sais-je encore, mais parce que nous sommes devenus tordus au point de voir le « déclin de l’Occident » dans un concert de Lady Gaga ou dans le string d’une gamine de 14 ans.

Il s’agit de la plus grosse des superstitions modernes et c’est dans la Réacosphère qu’elle se porte le mieux.
Nos immigrés sont pourtant mille fois plus « décadents » que nous (Afro-maghrébins = Champions du monde de l’alcoolisme et de la fornication) et bizarrement, ces mêmes immigrés sont bien plus conquérants et sûr d’eux que les chouineurs Fdesouchiens


L'education Nationale remplie plutôt bien sa mission. Si on prend le temps d’y réfléchir, elle pratique une sélection impitoyable bien adaptée à la société contemporaine. D’une part une sélection à l’intelligence, éliminant ainsi la partie basse, en-deçà de la moyenne, de la courbe de QI au sein de la population. Et d’autre part une sélection à l’usure qui consiste à éliminer tout élément qui pourrait être perturbateur, par son intelligence, son indépendance d’esprit ou son comportement.

Au final à Bac +5 vous obtenez des gens d’une intelligence moyenne, conformistes à souhait, ayant appris pendant des années à s’ennuyer docilement, à jouer le jeu, faisant preuve d’autonomie dans les tâches simples mais jamais d’indépendance, et ne remettant jamais en cause le fonctionnement du système. Le candidat idéal pour la fonction publique ou les grosses boites, où tout ce savoir-être accumulé lors de deux décennies d’école pourra trouver sa concrétisation.

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La décadence intellectuelle de l’occident, en 2010,  elle ne se ne se reflétait  pas dans les concerts de Lady Gaga ou le spectacle des gamines de 14 ans en string, mais dans la paresse des romanciers ou des essayistes qui  expliquaient alors la décadence par Lady Gaga et les stings sur les culs des enfants de quatorze-ans….La misère intellectuelle de l’époque, la vraie, elle résidait dans le fait que des ecrivains se soient laissés aller jusqu’à reprocher aux occidentaux d’êtres trop individualistes et puérils, alors que c’est au contraire leur manque d’ égoïsme,  d’intransigeance et d’entêtement à ne pas se justifier de leur puérilité ,  qui a entraîné la disparition de leur mode de vie et son remplacement par celui des immigrés….

Il fallait un petit peu de talent dans les lettres et  la philosophie, pour défendre le consumérisme et Lady Gaga au nom des lettres et de la philosophie… Pour entonner la chanson de la perte des valeurs, la complainte l’occidental par trop individualiste et consumériste, il   fallait   le niveau d’abstraction  d’un écrivaillons inconnus. Une  supertition moderne consiste à voir dans la chanteuse lady Gaga où les strings  des gamines  des signes de  notre décadence,  et une autre à considérer des ânes bâtés qui copie-collent Bernanos pour des intellectuels.

vendredi 29 avril 2011

Ecole publique en monopole, école privée libre

Remplacer les fraits d’entretien à destination des étudiants à la charge de l’état par des prêts étudiants à taux classique . Seuls les bons élements s’orientant dans des filières prommeteuses auront la possiblitée de les rembourser , on élimine d’office un certain nombre d’individus n’ayant tout simplement pas leur place dans de tels lieux .
De futurs actifs n’ayant aucune dette envers l’état sont moins susceptibles de devenir fonctionnaires et auront certainement plus à coeur d’étudier , travailler et rembourser leurs dettes plutôt que manifester pour la palestine.


« L’école est un service que vous payez »
Si seulement . On paye pour un service , c’est un choix , un investissement , un acte de consommation . Dans la mesure ou les programmes scolaires sont presque les mêmes partout , ou la scolarité est de fait obligatoire , ou l’on passe à la caisse à chacune de nos actions , non . L’état impose , l’état rançonne . Il n’y a aucun lien entre investissement et rentabilité , le fait de payer beaucoup d’impôts n’améliorera pas la qualité de l’école de vos enfants . On lance de l’argent dans le pot commun , il est déversé à l’aveuglette , ce n’est pas ce que j’appelle payer.

Les parents prêts à sacrifier leurs vacances pour payer une école privée (mais VRAIMENT privée , où l’état n’a aucun droit de contrôle sur les programmes) sont certainement nombreux . Si l’école devient une entreprise , il y a donc une exigence de rentabilité , d’exellence de la part des professeurs , une sélection , une spécialisation des connaissances .
Il n’y a aucune dette morale à avoir envers un professeur ou un fonctionnaire quelconque dans la mesure ou il y a un monopole , un manque d’efficacité flagrant , un gouffre financier et ou l’EN ne se contente pas d’être inefficace , mais est avant tout NOCIVE .
Si un seigneur vole tout le bétail et les terres d’une région et distribue les miettes , j’imagine mal ses serfs avoir une dette morale envers lui.

jeudi 28 avril 2011

Mélancolie et égoïsme dans le déclin de l'Occident - Ilys

Pour le dire bref, jamais au 18ème avant Rousseau on ne trouve d’expression de la conscience malheureuse. On est malheureux parce que telle ou telle chose vous arrive, deuil, ruine, échec, mais pas simplement du seul fait de vivre. Il faudrait remonter à Marc Aurel (temps de crise…) pour retrouver quelque chose de semblable, encore Marc Aurel a-t-il en vu la sagesse. Il a un but. Mais en tous cas du 12 au 18 ème inclus (sauf Rousseau, et c’est bien pourquoi il est la clef de notre modernité) on ne trouve qu’individus cherchant le bonheur.

Et si vraiment on cherche autre chose on se fait moine. Les choses n’ont guère changé : il y a ceux qui chantent le progrès et ce qu’on a obtenu, ce qu’on va obtenir et clament qu’il serait stupide de s’angoisser quand la vie a de telles cadeaux à offrir, et il y a ceux qui se sentent mal dans un monde d’où « dieu s’est enfui » comme l’a écrit Heidegger. Voilà un nom qui s’impose : car pour Heidegger nous vivons bien dans cette époque où la technologie est – à ses yeux- une métaphysique ou plus exactement la traduction d’une métaphysique en acte, une métaphysique qui traduit le retrait de l’etre et une perte du sens par rapport aux pré-socratique. Le temps de l’anxiété. On est quand même en droit de se poser la question : pourquoi Kierkegaard, pourquoi après lui Heidegger, pourquoi Ionesco, Kafka, Becket et toute l’école de l’absurde?

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Le matérialiste, c’est celui qui considère que la matière compte, qu’elle est autre chose que rien, qui ne lui oppose pas l’esprit. En d’autres termes, qui considère que le corps prime sur l’esprit individuel, et qu’en tant qu’il est matériellement dépendant du collectif, il en est la propriété. Que les tracasseries de la chair engagent le destin de la communauté, qu’elle y a droit de cité, que l’esprit responsable doit lui en rendre compte.

Voilà pourquoi les millénaristes, à toutes les époques, s’occupent en premier lieu du trou de balle de leur prochain. Si nous devons aujourd’hui faire valoir notre égoïsme, c’est précisément pour maintenir l’ascendant de l’esprit, dont l’individu est le seul vecteur. Pour perpétuer la civilisation (du moins telle qu’on la conçoit en terre chrétienne).


Finkielkraut et Fumaroli sur l'ère culturelle contemporaine

Entretien entre Finkielkraut et Fumaroli (et Michel Deguy) dans lequel un diagnostic correct est posé :

- Nous sommes rentrés dans l'ère du culturel, c'est-à-dire de la prolifération de la culture officielle : soft power, ONG, écologie, hyper démocratie, massification, muséification, conscience bobïde, nivellement du goût et des formes; finalement indifférenciation multiculturelle.

- La culture officielle fonctionne comme un processus de déculturation et de désinformation. Le but d'une politique culturelle est d'éduquer les masses. L'art doit être rendu citoyen, concerné, devenir le support d'un message pour la foule.

- Le modèle n'est plus celui de la croissance par l'affirmation du beau, mais celui de la conformité à l'idéologie dominante, prétendument subversive, de fait uniformisée. Elle produit un art affairiste, celui de l'Etat kulturel : un art politique, un art de mandarins qui sent la corruption et l'argent public.

- Enlaidissement de l'art subventionné : au fond personne n'aime vraiment ça. C'est pourquoi l'Etat nous incite à en devenir comsommateurs, par exemple en rendant "gratuits" les musées. Les principaux acheteurs en sont principalement des administrations kafkaïennes. Il véhicule une fascination du recyclage et du déchet, fonctionnant lui-même selon un cycle consommation-expulsion-retraitement : compressions, art trash, collages etc.

mercredi 27 avril 2011

L'importance d'être un petit-bourgeois - Nabe

Le petit bourgeois, pour Nabe, peut se permettre des comportements "outranciers" et "impolis" pour un bourgeois. Nabe, Houellebecq, Céline, Bloy sont des petits bourgeois, qui se comportent sont "gène", sans honte. D'une impolitesse incroyable chez Nabe.
Les grands bourgeois se comportent avec des limites par l'éducation. Ils se tiennent bien. Il y a des choses qui ne se font pas chez les bourgeois.
Tout ça vient de la révolte contre l'éducation rigide des mères de l'écrivain.

mardi 26 avril 2011

Les pauvres s'achètent une télé, et ne se nourrissent pas - Duflot

It is not because they spend all the rest on other necessities. In Udaipur, India, for example, we find that the typical poor household could spend up to 30 percent more on food, if it completely cut expenditures on alcohol, tobacco, and festivals. The poor seem to have many choices, and they don't choose to spend as much as they can on food. Equally remarkable is that even the money that people do spend on food is not spent to maximize the intake of calories or micronutrients. Studies have shown that when very poor people get a chance to spend a little bit more on food, they don't put everything into getting more calories.

But the poor may well be more skeptical about supposed opportunities and the possibility of any radical change in their lives. They often behave as if they think that any change that is significant enough to be worth sacrificing for will simply take too long. This could explain why they focus on the here and now, on living their lives as pleasantly as possible and celebrating when occasion demands it.

Why had he bought all these things if he felt the family did not have enough to eat? He laughed, and said, "Oh, but television is more important than food!"


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Les auteurs discutent de l’existence de trappes à pauvreté liées à un manque de nourriture et soulignent que le problème n’est pas tant le manque de nourriture que la propension des populations pauvres à ne pas consommer – lorsqu’elles en ont l’opportunité – les aliments les plus nutritifs et les meilleurs pour la santé. Les principales explications sont que les résultats d’une meilleure nutrition ne sont pas immédiatement visibles et que certaines normes sociales conduisent à allouer les augmentations de revenu à des dépenses « cérémoniales » ou à des « loisirs ». 

dimanche 24 avril 2011

Décalages sur l'apparition des sentiments - Merleau

Il y a toujours un décalage entre ce que je sais de mes sentiments, et mes sentiments individuels véritables. Les sentiments intérieurs véritables m'apparaissent après avoir "mûri" chez moi pendant quelques temps. Il y a des sentiments en moi que je n'ai pas encore exploré, sentiments qui ne se sont pas révélés à moi.

- d'après Merleau-Ponty

mardi 19 avril 2011

Loi de Hamilton : altruisme et évolution

En 1964, il publie un article dans le Journal of Theoretical Biology, intitulé « The General Evolution of Social Behavior ». Il y apporte une solution à un des grands problèmes de la théorie de l'évolution (de Charles Darwin) : pourquoi existe-t-il des comportements altruistes chez les primates, alors que de tels comportements sont « coûteux » et souvent dangereux pour leurs acteurs ? L'explication réside dans l'aptitude darwinienne globale (inclusive fitness) des gènes, à la base de la notion de « sélection de parentèle » (kin selection) : dans chaque espèce, les individus privilégient les comportements de coopération avec leurs parents génétiques les plus proches car en se dévouant ainsi, ils favorisent la propagation de leurs propres gènes. Cette règle connue sous le nom de « Loi de Hamilton », a contribué à la célébrité de son auteur.

En fait, la loi de Hamilton dit que : « Les comportement altruistes seront favorisés par la sélection si les coûts (risques) pour effectuer le comportement sont moindre que les bénéfices (avantages) escomptés. » Il y a donc toujours un intérêt derrière toute action, mais cet intérêt décroît en fonction du coefficient d’apparentement. L’altruisme sera donc de 100 % pour un individu envers soi même, il ne sera plus que de 50% pour les enfants, parents, frère et sœurs, il tombe à 25 % pour les grands-parents, petits enfants, demi frères et demi sœurs, et devient infime au-delà.

La loi de Hamilton s’écrit : rb>c où r est le coefficient d’apparentement entre l’acteur est le bénéficiaire, b la somme des bénéfices pour tous les individus affectés par le comportement, c le cout pour l’individu effectuant l’action.

vendredi 15 avril 2011

L'ignorance généralisée du langage informatique

Si les intellectuels du troisième millénaire tentent de réapprendre le code - comme Leroi-Gourhan a appris à créer du feu avec des cailloux au XXe siècle, ils ne comprendront pas, l'espèce d'ignorance totale des moyens de productions de l'information-numérique.

jeudi 14 avril 2011

La religion comme remède aux angoisses de l'intelligence - Baudet

L'évolution biologique a transformé certains singes en hominiens, procurant à ceux-ci une intelligence leur permettant de trouver des solutions pour résister aux agressions de l'environnement. Puis, beaucoup plus tard, l'évolution a doté l'animal en train de devenir humain de sentiments pour lui permettre de résister aux angoisses provoquées par l'emploi de l'intelligence

Jean Baudet

samedi 2 avril 2011

Les niveaux chez Pascal

Pascal distingue cinq catégories :
Au bas de l’échelle se trouve le peuple. En général, il n’entend guère finesse en politique : il croit fermement que les lois de son pays sont essentiellement justes (en général il n’en connaît pas d’autres), et que les « personnes de grande naissance » sont d’un caractère véritablement supérieur à la masse. Il ne fait pas de différence entre les apparences et la réalité effective.

Au second degré, les demi-habiles sont des « esprits déniaisés », qui ont compris qu’entre être et paraître il n’y a pas de liaison nécessaire. Persuadés que « la naissance n’est pas un avantage de la personne mais du hasard » (ce en quoi ils ont raison), ils refusent d’honorer les grands, et sont aussi portés à contester les lois établies, au nom de lois plus justes. Mais ils ne sont qu’à moitié habiles, parce qu’ils ne voient qu’un côté du problème : ils ignorent ou ne veulent pas savoir que ces lois qu’ils veulent établir sont tout aussi arbitraires que celles qu’ils veulent supprimer ; et lorsqu’ils en établissent de nouvelles, le gain est la plupart du temps loin d’être évident, parce que la réalité ne se plie pas à leur fantaisie.


Le troisième degré est celui des habiles, qui ont en commun avec les demi-habiles de savoir que les lois sont vides de justice effective, et les princes de grandeur naturelle. Mais ils savent reconnaître la force qui soutient les institutions. L’habile parle donc comme le peuple, mais par intérêt bien compris.

Quatrième degré : les dévots, des demi-habiles chrétiens.

Enfin, au dernier degré, viennent les « Chrétiens parfaits », des habiles auxquels la foi donne une lumière supérieure : ils savent ce que valent réellement les princes et les lois ; ils leur accordent les mêmes respects que les habiles, avec cette différence qu’ils ne le font pas par intérêt, voire par égoïsme, mais parce que c’est l’ordre de Dieu qui a établi ces puissances humaines.

Le fondement de sa doctrine est d’origine théologique : c’est parce que l’Etat a pour fin l’organisation pacifique des concupiscences que l’homme n’a pas intérêt, selon Pascal, à vouloir réaliser sur terre une société parfaite : ce serait prendre la cité terrestre pour la cité de Dieu, confusion qui conduit nécessairement tout droit à la catastrophe.

Les "gardiens de vaches diplômés" - Xp

Gardien de vache diplômé, ça désigne, en gros, en terme de QI, la classe moyenne supérieure, celle qui tourne autour des 105, alors que la moyenne européenne est de 100. Dans les sociétés où, pour aller très vite, 90% de la population gardait les vaches, ils auraient, donc, gardé les vaches. Or, avec la massification de l’enseignement, ces cons étudient la philosophie, font les beaux jours des débats citoyens, et, in fine, la masse aidant, donnent le ton dans les universités.
Contrairement à ceux qui plafonnent à 90, ils sont capables de comprendre et apprendre ce qu’ont dit Platon et Aristote, Mais certainement pas de les dépasser. Or, l’étude de Platon et d’Aristote n’a d’intérêt que si le but, c’est de les avaler, les digérer, et dans une certaine mesure les oublier.
Pour le dire comme Hannah Arendt, ce sont maintenant les Homo Faber qui pensent, alors que la civilisation occidentale est basée sur la séparation des deux.