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jeudi 30 décembre 2010

Films décembre 2010

cinéma :
Manchette **
Les émotifs anonymes **

dvd :
Cowboy *
Rien sur Robert ***
L'arbre, le maire et la médiathèque ***
Une nuit à Casablanca ****
Le grand magasin **
C'est arrivé près de chez vous ***
Delicatessen ***
Gregoire Moulin contre l'humanité ***

mardi 14 décembre 2010

L'homme-masse - y Gasset

Examinons ce qu’est, aux yeux d’Ortega y Gasset, l’homme-masse, au travers de quelques-unes de ses caractéristiques comme, en premier lieu, l’oubli (ou plutôt l’occultation) du passé. «Cet homme-masse écrit l’auteur, c’est l’homme vidé au préalable de sa propre histoire, sans entrailles de passé, et qui, par cela même, est docile à toutes les disciplines dites «internationales». Plutôt qu’un homme c’est une carapace d’homme, faite de simples idola fori. Il lui manque un «dedans», une intimité inexorablement, inaliénablement sienne, un moi irrévocable» (p. 58).
La volonté de faire table rase, si propre aux révolutions (4), ne peut que conduire à la ruine, mener l’homme jusqu’à la barbarie : «Le vrai trésor de l’homme, c’est le trésor de ses erreurs. Nietzsche définit pour cela l’homme supérieur comme l’être «à la plus longue mémoire». Rompre la continuité avec le passé, vouloir commencer de nouveau, c’est aspirer à descendre et plagier l’orang-outang» (p. 77).
La révolte des masses, due à la désertion des élites (La désertion des minorités dirigeantes se trouve toujours au revers de la révolte des masses, pp. 116-7), doit aussi sa cause directe dans le fait que la société dans laquelle vivent les hommes ne les contraint plus à vouloir se dépasser. Si le monde ancien était le monde d’un danger permanent, fulgurant, notre époque est celle de la paralysie provoquée par le triomphe du machinisme, la réduction des territoires inexplorés, le prodigieux accroissement des sciences et des techniques contraints de se cantonner dans l’hyper-spécialisation, de la fuite des dieux. Ainsi, la vie des hommes du passé, quoique truffée de dangers, était synonyme de dépassement, du moins de possibilité de se dépasser. L’homme-masse est l’homme étriqué, fermé, tandis que l’homme du passé est celui de l’ouverture dans un monde lui-même ouvert à ses innombrables et sanglantes conquêtes.

«La caractéristique du moment, c’est que l’âme médiocre, se sachant médiocre, a la hardiesse d’affirmer les droits de la médiocrité et les impose partout» - y Gasset

lundi 13 décembre 2010

Evolution de la civilisation méritocratique - Xp

Des profs ou des infirmières admirables, j’en ai rien à foutre. Qu’est-ce que ça veut dire?
Plus admirable que les autres? Une sorte d’aristocratie officieuse, qui ferait qu’il est interdit d’exercer un jugement critique et global sur ces corporations, s’interroger sur la justesse de leurs rénumérations, l’importance de leurs effectifs, l’honnêteté de ses membres?

 « Je sais ce qu’on va m’opposer. Il manque des infirmières »
Encore un mythe, ou pour le moins un truc qu’on est sommé d’avaler sans broncher sous peine de passer pour un salaud… Plus encore que les profs, les infirmières sont des vaches sacrées dont il est impossible de parler sans baiser le sol et se fendre d’un hommage.
En réalité, elles ne sont pas « pas assez nombreuses », mais mal réparties, parce que très difficile à bouger et à transferer d’un service peinard à un service plus speed.
Ensuite, elles oublient de dire quand elles chougnent (et Dieu sait si elles chougnent) qu’elles travaillent souvent de nuit, ou elles sont payés plus, alors que la nuit, elles n’exercent pas un travail mais ce qu’on appelle « une présence responsable », activité qui est payé en dessous du smic (ex, baby sitter la nuit).
Une présence responsable, c’est ce pourquoi on les paye dans de nombreux services, et dans une carrière, elles exercent toutes cette activité en alternance avec un travail effectif.
J’ajoute, pour avoir vu passer pas mal de fiches de paie dans vie, qu’elles sont bien mieux payés qu’elles le prétendent.


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Au XXIIème siècle, les historiens honnêtes tiendront la méritocratie républicaine mijotée par les hussards noirs de la République pour ce qu’elle est, à savoir le brouillon de cette positive action qui lui a logiquement succédé… Dans la version originale, il s’agissait de récompenser l’homme de la foule qui se donne la peine d’apprendre par cœur et de singer l’aristocratie, tandis qu’ensuite, il  n’a s’agi que de reconnaître son mérite d’être plus foncé qu’un européen…   dans les deux cas, l’exercice aura consisté à mettre une couronne sur la tête d’un vilain, à déplacer les bornes et créer du désordre …. On a commencé par demander à l’homo faber de passer des nuits blanches à potasser Aristote et l’apprendre par cœur avant de l’autoriser à parler d’Aristote à des élèves, puis on a envoyé des noirs et des arabes à Science Po…. Aux premiers, on n’a demandé presque rien, et aux seconds, on ne demande rien du tout, si ce n’est de mettre une chemise propre…


Gardien de vache diplômé, ça désigne, en gros, en terme de QI, la classe moyenne supérieure, celle qui tourne autour des 105, alors que la moyenne européenne est de 100. Dans les sociétés où, pour aller très vite, 90% de la population gardait les vaches, ils auraient, donc, gardé les vaches. Or, avec la massification de l’enseignement, ces cons étudient la philosophie, font les beaux jours des débats citoyens, et, in fine, la masse aidant, donnent le ton dans les universités.
Contrairement à ceux qui plafonnent à 90, ils sont capables de comprendre et apprendre ce qu’ont dit Platon et Aristote, Mais certainement pas de les dépasser. Or, l’étude de Platon et d’Aristote n’a d’intérêt que si le but, c’est de les avaler, les digérer, et dans une certaine mesure les oublier.
Pour le dire comme Hannah Arendt, ce sont maintenant les Homo Faber qui pensent, alors que la civilisation occidentale est basée sur la séparation des deux.


Il me semble avoir compris le fond de votre thèse, qui serait qu’un des signes que nous devenons musulmans serait que nous accordions plus d’importance au Savoir qu’à la Pensée, et d’ailleurs cette citation de Céline en serait un énième illustration. Disons : d’accord sur un constat de nivellement par le bas et d’abrutissement de tous par l’éducation, mais pas d’accord pour dire que cet abrutissement général provenait d’une substitution de l’ordre hiérarchique entre Pensée et Savoir (j’espère ne pas déformer votre propos).


Rôle de l'artiste et de Céline - Xp

Le voilà le problème de l'artiste, c'est qu'il n'est redevable devant personne, devant aucune normes. Même pas la seule qui compte à mes yeux, la vérité.
L'artiste n'a pas à dire la vérité, mais il doit - par ses mensonges, ses erreurs, son goût, son talent - émettre quelques miettes de vérités universelles qu'il n'aura même pas conceptualisé.

C'est ça le problème. L'artiste ne peut pas être jugé sur un pied d'égalité avec le penseur. C'est un combat injuste qui m'insupporte assez. L'artiste, c'est celui qui n'a de compte à rendre à personne, car il se place à coté. Toujours a coté. Et je n'aime pas ça, cet écart qu'il y a entre l'artiste et l'homme de vérité, qui cherche, qui s'engage pleinement, radicalement (car la vérité est à l'extrême, toujours).

On dit que Céline est un artiste, pas un vulgaire essayiste. Certes, il n'a pas à dire la vérité en tant que telles, mais il a à la faire passer par ses oeuvres, donc par ses mensonges & ses erreurs.

lundi 6 décembre 2010

Loi d'arain de l'oligarchie de Michels

• Robert Michels, Les Partis politiques, Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties, Paris, Flammarion, 1914, 341p. (réédité avec une préface de René Rémand). Livre où est énoncé la loi d'airain de l'oligarchie.
«qui dit organisation dit tendance à l’oligarchie. Dans chaque organisation, qu’il s’agisse d’un parti, d’une union de métier, etc … le penchant aristocratique se manifeste d’une façon très prononcée.Le mécanisme de l’organisation, en même temps qu’il donne à celle-ci une structure solide, provoque dans la masse organisée de graves changements. Il intervertit complètement les positions respectives des chefs et de la masse. L’organisation a pour effet de diviser tout parti ou tout syndicat professionnel en une minorité dirigeante et une majorité dirigée ».

mardi 30 novembre 2010

Fims novembre 2010

Cinéma :
Des filles en noir *
L'homme qui voulait vivre sa vie **
Burried **
Potiche
Le nom des gens

dvd :
The doom generation *
La main au collet *
Psychose **
Les enchaînés *
Yuki et Nina
Un drôle de paroissien
La jeune fille à la perle
L'ennui
Valse avec Bachir
Autopsie d'un massacre (BHL) **

mardi 23 novembre 2010

Notes entre Salin et Delbecque

La préférence nationale, c'est la préférence de certains intérêt (groupes) en défaveur des autres.
Ensemble de sentiment d'appartenance. La nation est un sentiment subjectif. On ne définit donc pas l'intérêt national.
Patriotisme US : subvention d'un produit US. En France, les producteurs sont désavantagés et les consommateurs sont avantagés. Il n'y a donc pas d'intérêt national. C'est une affaire de groupe particulier.

Baudrillard sur Latour, Le Pen

Pourquoi tout ce qui est moral, conforme et conformiste, et qui était traditionnellement à droite, est-il passé à gauche ? Révision déchirante : alors que la droite incarnait les valeurs morales, et la gauche au contraire une certaine exigence historique et politique contradictoire, aujourd’hui, celle-ci, dépouillée de toute énergie politique, est devenue une pure juridiction morale, incarnation des valeurs universelles, championne du règne de la Vertu et tenancière des valeurs muséales du Bien et du Vrai, juridiction qui peut demander des comptes à tout le monde sans avoir à en rendre à personne. L’illusion politique de la gauche, congelée pendant vingt ans dans l’opposition, s’est révélée, avec l’accession au pouvoir, porteuse, non pas du sens de l’histoire, mais d’une morale de l’histoire. D’une morale de la Vérité, du Droit et de la bonne conscience - degré zéro du politique et sans doute même point le plus bas de la généalogie de la morale. Défaite historique de la gauche (et de la pensée) que cette moralisation des valeurs. Même la réalité, le principe de réalité, est un article de foi. Mettez donc en cause la réalité d’une guerre : vous êtes aussitôt jugé comme traître à la loi morale. La gauche tout aussi politiquement dévitalisée que la droite - où est donc passé le politique ? Eh bien, du côté de l’extrême droite. Comme le disait très bien Bruno Latour dans le Monde, le seul discours politique en France, aujourd’hui, est celui de Le Pen. Tous les autres sont des discours moraux et pédagogiques, discours d’instituteurs et de donneurs de leçons, de gestionnaires et de programmateurs (…)

Jean Baudrilllard, Libération, Mai 1997.

dimanche 21 novembre 2010

Théories de la fiscalité

La théorie de la fiscalité repose sur un petit nombre de principes fondamentaux :

• La règle de Ramsey : pour lever une somme donnée en limitant les pertes d’efficacité
économiques, mieux vaut imposer des bases peu élastiques, c’est-à-dire des bases peu
réactives à la fiscalité. En effet la perte sociale liée à l’impôt (si l’on ne prend pas en
compte les aspects redistributifs ni la fiscalité permettant de corriger des inefficacités
comme les émissions polluantes) est liée à la réduction des transactions privées qu’elle
engendre. Cette perte sociale dépend du carré du taux d’imposition. L’impôt idéal est
donc un impôt à taux faible appliqué à une base fiscale large et peu élastique.

• La courbe de Laffer : en-deçà d’un certain seuil d’imposition, une hausse du taux
d’imposition accroît les recettes fiscales ; mais au-delà de ce seuil, une hausse
supplémentaire du taux d’imposition réduit les recettes. Cette relation en cloche entre
le taux d’imposition et les recettes fiscales résulte mécaniquement de la rétractation de
la base fiscale lorsque le taux d’imposition augmente. A la limite, pour un taux
d’imposition de 100%, les recettes fiscales sont nulles car l’assiette s’est évanouie. En
général, la fiscalité se trouve du côté croissant de la courbe de Laffer. Mais ce n’est
pas nécessairement le cas de tous les impôts dans tous les pays ; on verra plus bas qu’il
n’y a pas de relation univoque entre le taux d’imposition sur le bénéfice des sociétés et
les recettes tirées de cet impôt au sein des pays de l’OCDE.

• La fiscalité optimale : le profil optimal des taux marginaux d’imposition en fonction
des revenus est généralement décroissant, car (1) imposer l’ensemble des individus
permet de maximiser les recettes fiscales, et (2) la décroissance des taux marginaux
permet de ne pas décourager les individus à travailler davantage, quelque soit leur
revenu de départ, tandis que la perte fiscale liée à la baisse des taux marginaux est de
plus en plus faible à mesure que le nombre d’individus diminue. Bien sûr, la fiscalité
doit être adaptée pour prendre en compte l’objectif de redistribution. Ssauf dans les
pays appliquant une flat tax, le profil des taux marginaux est généralement en forme
de U.

• L’incidence fiscale : la fiscalité ne pèse pas nécessairement sur l’entité physique ou
morale qui verse le montant de l’impôt à l’autorité fiscale ; elle pèse en réalité sur les
bases fiscales les moins élastiques et la charge peut être transférée d’un marché à
l’autre, en particulier du marché du capital au marché du travail (voir le rapport
d’Alain Trannoy et Laurent Simula, 2009).

dimanche 14 novembre 2010

Hayek sur Friedman, le positivisme

Prenez la "Théorie quantitative" de Friedman. J'ai écrit il y a 40 ans que j'avais de fortes objections à l'encontre de la Théorie quantitative, parce qu'elle est une approche très grossière qui élimine beaucoup de choses, mais que je priais Dieu pour que le grand public ne cesse pas d'y croire. Parce que c'est une formulation simple que le public comprend. Je regrette qu'un homme aussi sophistiqué que Milton Friedman ne l'utilise pas comme une première approche mais croit qu'elle contient tout. C'est donc véritablement sur des questions méthodologiques, au fond, que nous différons.

Friedman est un archi-positiviste qui croit que, dans une discussion scientifique, ce qui n'est pas prouvé de manière empirique ne doit pas être pris en compte. À mon avis, nous connaissons tant de détails sur l'économie que notre rôle est de mettre de l'ordre dans nos connaissances. Nous n'avons pas vraiment besoin de nouvelles informations. Notre grande difficulté est de digérer ce que nous savons déjà. Nous ne devenons pas plus savant par des informations statistiques : nous ne faisons que récolter des informations sur la situation spécifique du moment. Mais, du point de vue théorique, je ne pense pas que des études statistiques nous mènent où que ce soit.

L'économiste J. R. Commons

John R. Commons. Economiste institutionnaliste américain, Commons s’est notamment posé la question du rôle des institutions et particulièrement du droit dans la construction de l’économie capitaliste au 19ème siècle. Une des questions qui traverse l’oeuvre de Commons est celle de l’instauration d’un ordre permettant la régulation des interactions sociales. Selon Commons, les individus se comportent selon le principe de la « futurité » : ils recherchent la sécurité de leurs anticipations. Pour qu’un individu entreprenne une action, il faut qu’il puisse avoir une confiance relative dans la justesse de ses anticipations concernant le comportement d’autrui. C’est précisément le rôle des institutions d’assurer

vendredi 12 novembre 2010

Les "Tea Party" en France

Venant du peuple, il ne saurait être considéré comme autre chose que « populiste » par « l’Amérique d’en haut » et ses perroquets européens. Selon l’adage, la démocratie c’est le meilleur des régimes lorsque le peuple accepte d’être dirigé par ses élites. Quand il en va autrement, c’est de la démagogie.

dimanche 7 novembre 2010

Aron sur Marx et les marxistes

A propos de Althusser (je crois) qui inventait de subtiles théories pour expliquer les contradictions de Marx : "On est toujours libre de dire qu'un grand penseur s'est trompé sur lui-même [...] Mais il faut être très sûr de son génie pour être convaincu de comprendre un grand auteur à ce point mieux qu'il ne s'est compris lui-même".

Qu'est-ce que réussir aujourd'hui - Jabial

D'une part, il y a une culture qui s'est perdue. Dans le passé, réussir c'était gagner assez pour pouvoir mettre un toit sur la tête de sa famille , des vêtements sur leur dos, et de la nourriture dans leurs assiettes. Etape 1. Puis l'étape 2 c'était du capital pour leur assurer la sécurité. L'ascension sociale était une affaire de générations. Maintenant, réussir gagner assez pour pouvoir se payer le genre de voiture qui permet d'attirer des bimbos. Et c'est à 35 ans au plus tard, comme de bien entendu. À cette aune, bien sûr, les gens ont peu de chance de se considérer comme satisfaits.
Par ailleurs, j'avais vu -ici, je crois- une étude permettant de faire un parallèle direct entre culture économique et satisfaction personnelle. Cette étude s'appuyait sur deux questionnaires distribués à des gens d'origines diverses dans différents pays. Le premier permettait d'évaluer les connaissances en économie, le second la satisfaction personnelle. Il en ressortait notamment, si je me souviens bien, que les français étaient à la fois les plus incultes et les plus mécontents des habitants des pays développés.

Et puis bon, tout le système a été conçu comme un Ponzi, pour que tout le monde s'imagine qu'il en profite un peu alors qu'en réalité il n'y a que très très peu qui en bénéficient vraiment, et tous les autres paient.

samedi 6 novembre 2010

Sur "La Vénus Noire", le racisme et la naissance des sciences

Libération titre : “L’histoire d’un scandale”. Le journal qui se félicite de tous les scandales n’a pas peur du ridicule (c’est même ça qui le fait vivre -sans oublier les subventions-). Rappelons que pour Libération, une exposition mettant en scène des cadavres humains ou des adolescents  en pleine copulation n’est pas un scandale.
Le seul scandale viable, pour Libération, c’est qu’une noire soit exposée aux yeux des blancs. Les très actuels albinos africains qui sont traités comme des sorciers par les leurs n’intéressent pas Libération.
L’attaque la plus grave est celle de notre science. Le film de Kechiche et son cortège de suiveurs (Libération) s’en prennent à deux facteurs majeurs, constitutifs de notre science.
-L’intelligence, qui permet la méthode, c’est-à-dire la froideur et l’objectivité. “On a l’impression que les scientifiques dissèquent la vénus, qu’ils parlent d’elles comme d’un animal”, pleurniche une journaliste. Cette méthode est le cauchemar des progressistes : imaginez le nombre de différences véritables ainsi froidement recensées, lorsque l’on va au fond des choses. Aujourd’hui, c’est l’anti-science qui règne : on se contente de dire que ça à l’air différent, donc que c’est une richesse formidable, voyez caisse et au suivant. Faut surtout pas chercher, même pas le trésor, sinon on risque de trouver tout un tas d’effets secondaires indésirables.
-La curiosité, qui pousse l’homme de science à s’intéresser à toute chose, sans distinction. Cela permet aux sociétés de comprendre, d’évoluer et de prospérer. Cette curiosité a fait la science occidentale, celle-là même qui sauve des millions de noirs chaque année, celle-là même qui en héberge des millions d’autres dans des conditions qu’ils n’auraient jamais pu imaginer. Qu’en disent Kechiche et Libération ?
En s’en prenant à Georges Cuvier, à sa curiosité et à ses méthodes, c’est toute la science occidentale que l’on remet en question. Que veulent-ils, tous ces noirs, en venant dans nos pays ? Imaginez que nous y soustrayons la science. Finis la médecine, la chirurgie, les médicaments, l’agriculture suffisante, le confort, l’abondance, les métiers faciles, les transports, l’hygiène, le chauffage, l’électricité, l’imprimerie, les constructions solides, l’organisation, les connaissances… Ne parlons même pas des réalisations culturelles, d’architecture, d’art, etc.

mercredi 3 novembre 2010

L'information chez Hayek dépasse les asymétries mainstream

Un exemple : Jean-Edouard écrit « les économistes ont compris deux choses qui avaient probablement échappé à Hayek. D’abord l’information donne lieu à des problèmes d’asymétrie d’information qui peuvent être extrêmement destructeurs pour le marché ... ». Oui, ces problèmes peuvent être destructeurs pour le marché tel que le conçoivent les économistes mainstream, mais ils font partie de la définition même du marché tel que le conçoivent les autrichiens. Je ne vois aucune raison de penser que ça a échappé à Hayek ; au contraire, c’est à mon avis une des raisons qui lui fait condamner la conception néoclassique du marché.

dimanche 31 octobre 2010

Films octobre 2010

Cinéma :
Hors la loi ***
Kaboom **
Electra Glide in blue *
To be or not to be *****
La vie au ranch
The social network ***
Les petits mouchoirs
La vénus noire *

Dvds-Télé:
Knock - Jouvet ****
Buffet froid - Blier ***
Elle boit pas, elle fume pas, mais elle cause
Quai des orfèvres - Jouvet ****
Smiley Face *
Conte d'hiver
L'amour l'après-midi
Écrit sur le vent - Douglas Sirk ***
Hôtel du Nord - Jouvet ****
Entre onze heure et minuit - Jouvet **
La tête en friche *
Drole de drame - Jouvet *
Marathon Man **
Les rendez-vous de Paris
Election (L'arriviste) ***
Danton *
Le beau mariage
La femme de l'aviateur

Cairnes et l'économie-mathématique

"Je n'ai aucune envie de nier qu'il peut être possible d'employer des diagrammes géométrique ou des formules mathématiques dans le but d'exposer des doctrines économiques obtenues par d'autres voies. [...] Ce que je cherche à nier est la doctrine avancée par le professeur Jevons et d'autres auteurs - à savoir que la connaissance économique pourrait être augmentée par de tels moyens [...] à moins de montrer que les sensations mentales peuvent être exprimées sous des formes quantitatives précises, ou que les phénomènes économiques ne dépendent pas de ces sensations.." - CAIRNES

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La théorie de la valeur montre que celle-ci est subjective. Elle est donc non mesurable par un nombre. En conséquence on ne peut pas additionner les valeurs entre elles. En le faisant, la macroéconomie (Keynes comme néoclassiques) introduit des suppositions infondées (et cachées) dans la théorie.
La conséquence est connue: les "modèles" ne prédisent rien, et n'expliquent rien. Ces modèles donnent juste des prévisions de recettes fiscales à 6 mois, rien de plus, ce qui suffit à l'Etat (l'employeur de ces "économistes diafoirus")

Voilà qui devrait vous dissuader à jamais d'employer les maths en économie.
Les mathématiques sont adaptées à décrire des chaînes causales fixes.
Les mathématiques ne sont pas pertinentes pour décrire des phénomènes impliquant le choix.

Comme Cairnes, je pense que les maths en éco peuvent avoir une valeur pédagogique. Elles peuvent donner des descriptions condensées, des résumés de connaissances. Mais on ne peut pas trouver de nouvelles connaissances économiques avec elles.

Mises et l'individualisme méthodo

"Le fait qu'il y ait des nations, des États et des églises, qu'il existe une coopération sociale dans la division du travail, ce fait ne devient discernable que dans les actions de certains individus. Personne n'a jamais perçu une nation sans percevoir ses membres. En ce sens l'on peut dire qu'un collectif social vient à l'existence par la voie des actions d'individus. Cela ne signifie pas que l'individu soit antécédent dans le temps. Cela signifie seulement que ce sont des actions définies d'individus qui constituent le collectif. Il n'est pas besoin de discuter si le collectif est la somme résultant de l'addition de ses membres ou quelque chose de plus, si c'est un être sui generis, et s'il est ou non raisonnable de parler de sa volonté, de ses plans, de ses objectifs et actions, et de lui attribuer une « âme » distincte. Ce langage pédantesque est oiseux. Un ensemble collectif est un aspect particulier des actions d'individus divers et, comme tel, une chose réelle qui détermine le cours d'événements.

Il est illusoire de croire qu'il est possible de visualiser des ensembles collectifs. Ils ne sont jamais visibles ; la connaissance qu'on peut en avoir vient de ce que l'on comprend le sens que les hommes agissants attachent à leurs actes. Nous pouvons voir une foule, c'est-à-dire une multitude de gens. Quant à savoir si cette foule est un simple attroupement, ou une masse (au sens où ce terme est employé dans la psychologie contemporaine), ou un corps organisé ou quelque autre sorte d'entité sociale, c'est une question dont la réponse dépend de l'intelligence qu'on peut avoir de la signification que les gens assemblés attachent à leur présence. Et cette signification est toujours dans l'esprit d'individus. Ce ne sont pas nos sens, mais notre entendement — un processus mental — qui nous fait reconnaître des entités sociales.

Ceux qui prétendent commencer l'étude de l'agir humain en partant d'uniteés collectives rencontrent un obstacle insurmontable dans le fait qu'au même moment un individu peut appartenir, et en fait — à l'exception de ceux des plus primitives tribus — appartient réellement à diverses entités collectives. Le problème soulevé par la multiplicité d'unités sociales coexistantes et par leurs antagonismes mutuels ne peut être résolu que par l'individualisme méthodologique."


Human Action - Mises

vendredi 29 octobre 2010

Coase et le marché des idées

Dans cet article, Coase examine les différences entre les deux types de marché qui pourraient éventuellement justifier les décalages normatifs concernant l’intervention publique et fini par conclure que la distinction n’est pas fondée et que la cohérence intellectuelle nécessite d’avoir le même point de vue normatif : si on considère que le marché des biens doit être régulés par les pouvoirs publics, alors il en va de même pour le marché des idées (i.e. marché qui regroupe l’ensemble des activités rentrant dans le cadre du premier amendement de la Constitution des EU, pour Coase).

Les cycles "autrichiens" en question

“Le problème de l’ABCT est qu’elle repose sur l’hypothèse que les entrepreneurs sont totalement myopes et naïfs”
N’exagérons rien. Elle repose sur le fait que des changements de prix induisent des changement de comportement des entrepreneurs. Mais bien sûr si l’entrepreneur est capable de faire la part entre les variations de prix dues à l’inflation et celles dues à la demande des consommateurs, il peut en tenir compte. Peut-il pour autant éliminer complètement le “bruit” de la politique monétaire? C’est une question pertinente traitée ici par exemple :
http://mises.org/story/2673
On ne peut pas simultanément affirmer que les marchés sont intrinsèquement instables, que les prix d’actifs sont des bulles prêtes à se gonfler et à se dégonfler au moindre souffle des esprits animaux, et dans la même phrase expliquer que les entrepreneurs sont si clairvoyants qu’ils arriveront à discerner les vrais prix, les valeurs fondamentales, même lorsque la planche à billets tourne à plein régime. Comme cela, les marchés fonctionnent – ou bien ne fonctionnent pas – selon les nécessités de l’argument? Choisis ton camp, camarade!
Sur le plan historique, Anna Schwartz déclarait dans une interview récente au WSJ : “If you investigate individually the manias that the market has so dubbed over the years, in every case, it was expansive monetary policy that generated the boom in an asset.”
J’ai pensé un moment que la tulipmania était l’exception qui confirme la règle. Mais ce n’est même pas sûr, cf. la thèse de PhD de Doug French : “Early speculative bubbles and increases in the money supply” dirigée par Rothbard. Le chapitre 3 est intitutlé “Free coinage, the bank of Amsterdam, and tulipmania”. Plus récemment (2006), il a écrit un article “The Dutch monetary environment during tulipmania”

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Dans le cas du cycle, l’hypothèse est qu’un grand nombre d’entrepreneurs prennent à tort comme argent comptant (c’est le cas de le dire) les signaux que leur envoient les autorités monétaires. -> Précisément, c’est une hypothèse contestable et qui ne peut dans tous les cas aucunement prétendre au statut d’axiome. D’où la nécessité de tester empiriquement les “résultats” de l’ABCT.

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La logique de l’ABCT est d’étudier les conséquences de la création monétaire. La création monétaire a été importante depuis la fin de Bretton Woods, et a été particulièrement rapide après le 11/9/2001. Mais cela n’exclut pas qu’il puisse y avoir d’autres facteurs. Si l’on prend l’économie américaine, par exemple, Fannie Mae et Freddie Mac ont joué un rôle significatif dans l’(hyper)croissance des subprimes, EN PLUS du phénomène purement monétaire. Il ne s’agit donc pas de défendre l’ABCT contre telle ou telle autre explication (à condition qu’elle tienne la route).
Un autre aspect de l’ABCT est que sa méthode consiste à étudier des liens de cause à effet. Ce n’est pas pour autant un « théorème » irréfutable. Mais l’explication qui est donnée est nettement plus solide que les explications psychologiques que l’on entend si souvent. L’avidité des banquiers, par exemple, est typiquement une explication psychologique qui n’a aucune valeur explicative, comme s’il y avait eu une soudaine « épidémie d’avidité » dans la finance ces dernières années…

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“Ici, on est plus dans la configuration d’un dilemme du prisonnier répété où les entrepreneurs anticipent les interactions futures. Si les entrepreneurs anticipent la période de contraction, alors il est dans leur intérêt de ne pas investir, ce raisonnement étant connaissance commune.”
-> me semblait au contraire que dans un dilemme du prisonnier répété avec une fin prévue, les joueurs suivent un comportement intéressé au lieu de coopérer. L’anticipation joue dans les deux sens: on sait qu’il y aura punition en cas de trahison, mais on sait aussi qu’il y aura trahison à la dernière étape, donc il y aura trahison à l’étape précédant la dernière, donc il y aura trahison à l’étape encore avant, etc. Ça correspond donc bien à l’ABCT. J’ai personnellement vécu une situation strictement de ce type, avec une trentaine


“Cela implique que la création monétaire devrait en permanence être excessive. Or, c’est un point qui reste à démontrer empiriquement.”
Pas tant que ça: les cycles continuent encore aujourd’hui, l’inflation persiste même quand elle est faible (au lieu d’être nulle) partout dans le monde, et les politiciens des états européens endettés pestent avec une belle unanimité contre la politique de la BCE. Tous ces signes vont dans le sens d’une création monétaire systémiquement excessive.

Ron Paul prévoit la Crise des subprimes en 2002

Ironiquement, en transférant le risque d’un défaut généralisé des hypothèques, le gouvernement augmente la probabilité d’un crash douloureux dans le marché immobilier. C’est parce que les privilèges particuliers accordés à Fannie, Freddie et HLBB ont créé des distorsions dans le marché immobilier en leur permettant d’attirer un capital qu’ils ne pourraient pas obtenir dans des conditions de marché pur. Le capital est donc détourné de ses usages les plus productifs vers l’immobilier. Ceci diminue l’efficacité de tout le marché et réduit le niveau de vie de tous les américains.
Néanmoins, malgré les dommages à long terme infligés par l’interférence du gouvernement dans le marché immobilier, les politiques du gouvernement de diversion du capital depuis d’autres secteurs créent une bulle dans l’immobilier à court terme. Comme toutes les bulles artificiellement créées, le boom des prix de l’immobilier ne peut pas durer éternellement. Quand les prix tomberont, les propriétaires seront mis en difficulté tandis que leur capital immobilier sera anéanti. De plus, les détenteurs de dettes hypothécaires subiront également des pertes. Ces pertes seront plus grandes que ce qu’elles auraient été si la politique du gouvernement n’avait pas activement encouragé le sur-investissement dans l’immobilier.
Peut-être la Réserve fédérale peut-elle éviter le règlement de l’addition en achetant de la dette des GSE et en pompant des liquidités dans le marché immobilier, mais cela ne peut retenir l’inévitable chute du marché immobilier pour toujours. En fait, retarder les nécessaires mais douloureuses corrections du marché ne fera qu’aggraver l’inévitable chute. Plus des gens investiront dans le marché, plus les effets sur l’économie seront importants lorsque la bulle éclatera.
(...)
M. le Président, il est temps pour le Congrès d’agir afin de supprimer le soutien du contribuable aux GSE immobilières avant que la bulle n’éclate et que les contribuables soient une fois de plus forcés de renflouer les investisseurs induits en erreur par les interférences insensées du gouvernement dans le marché. J’espère ainsi que mes collègues se dresseront en faveur des contribuables et des investisseurs américains en coparrainant le Free Housing Market Enhancement Act. »

jeudi 28 octobre 2010

Le modèle de la famille occidental

Le modèle de la famille occidental n'a justement rien à voir avec la famille étendue africaine, qui ne se distingue guère de la tribu ou du clan. L'autorité se confond avec le culte communautaire du chef. René Girard a montré que les sociétés primitives fondées sur le rite sacrificiel et la facination mimétique n'ont pas du tout le même mode de gestion de la violence et des tabous que les sociétés civilisées. Les règles morales, l'apprentissage de la responsabilité, le respect des droits élémentaires supposent de renoncer à souder le groupe par le sacrifice de boucs-émissaires, pour considérer l'intégrité des individus.
Le désir y est ainsi médiatisé par des institutions et une culture de pacification des rapports sociaux. C'est la haute ambition du processus de civilisation qui se traduit par une décence minimale. Mais l'affaiblissement des règles imposées par la société aux individus a pour conséquence d'augmenter l'insatisfaction générale, la démoralisation des individus et le retour des comportements de violence mimétique.


L'idée est qu'à partir du XIXè siècle, la doctrine de la Raison d'Etat change de paradigme sous l'influence des sciences de la vie; sa légitimité ne se fonde plus sur le monopole de la violence légale, mais sur l'ingéniérie des populations, le contrôle démographique et la maîtrise de l'environnement sanitaire. Par suite, la fonction principale du gouvernement en tant que biopouvoir sera de construire un environnement social et urbain permettant d'augmenter l'hygiène publique, de juguler les épidémies, améliorer la santé de la population - toujours en vue de mieux la contrôler. La biopolitique marche de pair avec la thanatopolitique (contrôle des conditions de la mortalité, de la fin de vie, de l'euthanasie etc). Avec la capote, on est en plein dans le domaine de la biopolitique. C'est peut-être la méconnaissance de ce concept qui affaiblit la réflexion des libéraux en matière de sécurité sociale, il faudrait que j'ouvre un fil sur ce sujet au coeur de la gouvernance contemporaine.


Prenons les critère retenus par Will Kymlicka dans Finding Our Way:

- Des programmes d'action positive qui cherchent à augmenter la présence des minorités visibles dans les institutions : oui, par exemple à Sc Po. Voir aussi le financement des associations qui s'érigent en autorités disciplinaires arbitraires.

- Des représentations faites au Parlement en faveur des minorités visibles : non

- Des révisions de programmes scolaires destinées à tenir compte des contributions historiques et culturelles des minorités ethniques : oui, par exemple louis XIV et les rois de France viennent d'être virés des programmes de collège au profit de l'histoire des royaumes africains, au nom de la "déconstruction" des identités.

- Des horaires flexibles, pour accomoder les pratiquants de certaines religions : c'est en cours (voir piscines et cantines scolaires)

- Des programmes d'éducation à orientation anti-raciste : oui

- Des codes de conduite qui interdisent le racisme à l'école ou au travail: oui, la Halde surveille, contrôle et punit les malpensants

- Une formation multiculturelle pour les policiers, fonctionnaires et intervenants du monde de la santé, afin qu'ils puissent reconnaître la nature des problèmes vécus par les familles d'immigrants : c'est fait pour certains fonctionnaires et éducateurs

- Des lignes directrices qui préviennent la propagation des stéréotypes dans les médias : check

- Le soutien des festivals et programmes d'études ethniques: check

- Des services aux adultes dans leur langue maternelle: check (certaines régions socialistes dispensent des services publics en arabe)

- Des programmes d'éducation bilingue pour les jeunes, en vue de leur permettre de faire la transition entre leur langue maternelle et celle(s) de leur pays d'adoption : c'est en cours d'expérimentation


Conclusion : on voit que le modèle français est en train de basculer vers un modèle multiculturaliste qui ne dit pas son nom.

mardi 26 octobre 2010

Némo sur l'éducation

Déa, futur chef de la collaboration, pense que le monopole d'éducation peut permettre une meilleur 'allocation' des individus à leur tâche - dictée par eux par la planification.
Loi 1904 (plus importante que la laïcité où tout le monde était d'accord) = interdiction d'enseignement pour les écoles "catholiques".

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Le “principe d’éducabilité” est par exemple une des grandes trouvailles de cet indéboulonnable ponte pontifiant. Ce concept vient rejoindre “développement durable”, “gouvernance”, et “éducation à la citoyenneté” au Panthéon des débilités jargonneuses et manipulations sirupeuses contemporaines destinées à masquer l’absence totale de réflexion et de projet concret sur ces questions.
1- le premier passage en gras nie, au final, l’utilité d’un professeur, et nie les mots, le langage, comme vecteur de transmission. Ne surtout pas dire à l’enfant la différence entre une couleuvre et une vipère. Quand il se fera mordre, il comprendra !
2- le deuxième passage en gras, est presque touchant : s’il faut néanmoins, hélas, à un moment, la mort dans l’âme, arriver à la contrainte, alors il faut jouer le sympa. Le prof, le parent, le tuteur sympa. Etre pote avec l’enfant, être son camarade, s’amuser avec lui.

lundi 25 octobre 2010

Les grévistes & le licenciement au XXe siècle

Le gouvernement Thatcher ramena également les syndicats dans le giron du droit commun de la responsabilité civile, pour permettre aux citoyens dont les libertés publiques – travailler, aller et venir – étaient violées, de poursuivre les syndicats en dommages-intérêts. Le croirez-vous ?, il n’y a pas eu, depuis, de blocage des axes routiers, ou des dépôts de carburant, britanniques.
Deux ans plus tôt, le 3 août 1981, treize mille contrôleurs aériens américains s’étaient mis en grève. Ils voulaient plus d’argent, des semaines de travail réduites et une retraite anticipée. Constatant que cette grève était illégale, le président Reagan refusa de céder, ou même de négocier : il licencia les grévistes. Ce jour-là, le Président et le Congrès retrouvaient la plénitude de leurs prérogatives constitutionnelles.
C’est de cette autorité que la France a besoin. L’autorité de la loi. L’autorité du droit. L’autorité d’un gouvernement qui ne se paie pas de mots, qui désapprend la lâcheté de ses prédécesseurs, qui se sait l’émanation d’un majorité démocratique et l’auteur d’une réforme minimaliste que rien, ni personne, ne devrait le conduire à enterrer, même sous un magnifique gerbe chiraquienne de mots creux.
Accessoirement, la France a besoin d’une Gauche responsable qui se résout, bonne dernière en Europe, à embrasser la modernité.

mardi 12 octobre 2010

La circulation des élites chez Pareto

Chez Pareto : l'élite se maintient en monopolisant la dissidence, en assurant sa propre contestation. Le petit bourgeois qui aime la Révolution n'est en aucun cas manifestation de décadence d'une classe mais bien au contraire la ruse de la raison qui assure le discrédit du changement, sur l'air de tout doit changer pour que rien ne change.

mercredi 6 octobre 2010

Avocats et associations profitant de l'immigration

Avocat de l’immigration : un métier profitable
Chaque année, 20 000 avocats supplémentaires sortent des facultés : la judiciarisation de la société et des affaires ne suffit pas à créer un marché suffisant pour les faire vivre ; mais le développement de l’aide judiciaire et les contentieux de masse fournissent des débouchés précieux supplémentaires : à Paris, Versailles, Lille, Lyon et Marseille, près de la moitié du contentieux administratif relève du droit de l’immigration. Un contentieux d’autant plus important, qu’il est à la fois administratif et judiciaire. D’autres avocats se sont spécialisés dans les actions « antiracistes ».
Des dizaines de milliers de gens de robe vivent donc de l’immigration et militent pour une complexification croissante des lois, au nom bien sûr de la défense des droits de l’homme ; défense qui correspond à leurs intérêts bien compris. D’autres professions bénéficient du même effet d’aubaine : ainsi, Le Monde notait récemment qu’en matière judicaire « les pauvres manquaient d’interprètes »

L’économie associative
Des milliers d’associations maillent le territoire pour faciliter « l’intégration », « lutter contre l’exclusion » ou « combattre le racisme ». Là aussi, une multitude d’animateurs sociaux, de pédagogues et de sociologues trouvent des débouchés professionnels dans des structures subventionnées ; structures d’autant plus généreuses que plus une action échoue, plus elle a de chances d’obtenir des crédits supplémentaires car, loin d’être abandonnées, les actions sans résultats obtiennent des rallonges budgétaires.
Il y a là, au niveau local comme au niveau national, un terreau d’intérêts.

mardi 5 octobre 2010

Voeglin contre le progressisme

Sur le fond, ce que relève Voegelin est factuellement exact : Turgot croyait en une perfectibilité du genre humain (estimant, par exemple que "la masse totale du genre humain, par des alternatives de calme et d'agitation, de biens et de maux, marche toujours, quoique à pas lents, à une perfection plus grande"). Nous retrouvons ici l'homme abstrait cher aux progressistes. La pauvreté métaphysique ne réside-t-elle donc pas plutôt dans la conception gnostique que Voegelin examine ?

Notons, au demeurant, que le philosophe rejoint l'analyse que Hayek développe dans le chapitre de The Counter-Revolution of Science, intitulé "The Source Of Scientistic Hubris : L'Ecole Polytechnique", et où il montre combien que les Turgot et Condorcet ont préparé le terrain à la religion de la Raison et donc au positivisme.

dimanche 3 octobre 2010

République et Nation

C’est exactement ce qui arrive à nombre de nos citoyens, ils confondent le verbe ser, l’existence, l’essence (en gros la Nation) avec l’état transitoire estar (la République). Pour eux la France ne peut être que la République et n’a donc que deux cents ans et des poussières. D’ailleurs, ils s’engagent à faire que cela soit le plus indissociable, en supprimant toute référence à la Nation. On ne parle que de République et d’Europe. Le mot nation fait peur. L’aveuglement est absolu. Et pourtant…
Donc, revenons depuis peu après 1945. Tout l’effort éducatif, historique et politique a été de dire que le régime de Vichy, l’État français, le Travail Famille Patrie,  cela n’était pas la France. Soit. Que la France République s’arrête en juin 1940 et reprenne en mai 1945. Sûrement, les boulangeries ont arrêté de tourner pendant cinq ans…La République c’est la Nation et la Nation c’est la République. Voilà l’affaire est entendue. Alors, la France n’était plus, restait la république pour sauver…on ne sait toujours quoi…

--> La république n’est que l’état transitoire de la Nation. Un jour ou l’autre, elle tombera et restera la France, incarnée par un autre régime politique et ainsi de suite…jusqu’à disparition d’icelle.

Axiomatiques politiques par Lincoln

Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne.
Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort.
Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur.
Vous ne pouvez pas encourager la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes.
Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.
Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous gagnez.
Vous ne pouvez pas forcer le caractère et le courage en décourageant l’initiative et l’indépendance.
Vous ne pouvez pas aider les hommes continuellement en faisant à leur place ce qu’ils devraient faire eux-mêmes.

Abraham Lincoln.

L'absence de vérité dans la pensée socialiste

Pour eux [les socialistes], et leurs géniteurs (Marx, Sorel, Lénine, Hitler et consorts), la vérité est entièrement dépendante de forces extérieures (historiques, ethniques, sociologiques, etc.).Tout à fait. Les totalitarismes sont des historicismes.
En d'autres termes, pour les totalitaires, il n'y a pas de vérité. Seule la violence et l'Etat ont une valeur indiscutable.

Le Führerprinzip n'a précisément aucun rapport avec la vérité; les déclarations de Hitler ou Staline à ce sujet ne manquent pas. J'ajoute que le Führerprinzip semble principalement s'inspirer des structures de commandement au sein des bureaucraties. Le principe unique est donc uniquement l'obéissance au chef, pas l'observance de la vérité.

C'est la propagande démocratique qui prétend que le totalitarisme serait l'expression d'une vérité unique, mais s'il est un point où démocratie et totalitarisme se touchent, c'est bien dans le relativisme comme valeur la plus haute.

L'expression consacrée est la voix du chef, et non pas la vérité du chef, je crois. Il y a effectivement un arbitrage autoritaire, mais le chef n'a pas besoin d'être dans le vrai pour se justifier (l'histoire s'en chargera).
Bien vu. Au fond, le totalitarisme s'oppose à la vérité comme norme de jugement individuel puisqu'il s'évertue à nier l'autonomie du jugement et la qualité de sujet de droit.

vendredi 1 octobre 2010

Girard et Rand

En fait, leur divergence se situe d’abord au niveau métaphysique et par extension au niveau anthropologique : Rand est matérialiste, d’où la croyance que le corps est le tout de l’homme ; à l’inverse, Girard s’inscrit dans la métaphysique judéo-chrétienne du dualisme de l’être [5], d’où la conviction que l’homme est constitué d’une âme et d’un corps. Dès lors, il est compréhensible que le sacrifice de soi soit perçu par Rand comme une réduction de l’homme à un animal sacrificiel. Le sacrifice s’apparente à une annihilation de soi révoltante car rien ne subsistera. 

On est soit victime soit bourreau. L’éthique girardienne est alors celle de l’acceptation du sacrifice de soi pour l’autre, dans l’imitation du Christ. À l’inverse, l’éthique randienne rejette avec le plus extrême dégoût le sacrifice de soi car il réduit, selon Rand, l’homme à n’être qu’un animal ou un objet sacrificiel. L’éthique randienne est anti-sacrificielle : l’individu se doit de « ne jamais se sacrifier pour les autres, ni sacrifier les autres pour lui-même [4] ».

Jeux de mots sociologiques

Bourdieu et Boudon, ce n'est en effet pas kif-kif Bourricaud. Quelqu'un sait-il s'ils se sont jamais Crozier?
Elias, non !
Aron ?

Tu es Durkheim même, je trouve.
Hé, tu crois que tu me Weber?
Il me Tarde de le vérifier.
Simmel' me laisse faire.
Le Bon homme que je suis te souhaite de bien te reposer.
Je te salue et, par rapport aux autres jours, je Pareto du forum.
Park que d'habitude tu parais tard de cet estimable lieu ?
Oui, car je bèche l'heure. Un sacré retour de Balandier!
Girard rien dire aux autres, mais Marcuse pas de ne pas t'avoir prévenu.
Tu me donnes envie de boire un bon Caillois très chaud et avec un peu de lait, en regardant un James Bond. Si tu n'en veux pas, pas de problème: j'adore No.
Tu Neurath pas une occasion pour boire un petit verre ; il n'est pas étonnant que tu ne sois jamais très loin Dubar du coin.
Cela ne m'empêche pas d'être aussi un adepte Dumont de Vénus.

Vous êtes vraiment graves : j'Ellulcine. Vous avez pris un Marx de Poppers ou quoi ?
Nous Passeron sur votre Comté Cognard, Lapassade a assez Duneier.
Veblen attention, Nico pare son attirail.
Tu Mendras tant.
Bon, Baste y'a maintenant!
C'est fini oui! Vous allez arrêter vos jeux de Nemo!
Simonnot peut même plus plaisanter...

jeudi 30 septembre 2010

Films septembre 2010

Cinéma :
Submarino ***
Notre jour viendra ****
The Town *
Happy few
Wall Street 2


TV/dvd :
Maudite Aphrodite **
Tout ce qui brille
Hollywood Ending ****
Bus Palladium
Effroyable jardin **
Les maîtres du jeux *
2H37
Peut-être **
Ma nuit chez Maud *
Conte de printemps **
American Trip
Conte d'été ***
Conte d'automne
Bo
Héros malgré lui ***
Les invasions barbares ***

La discrimination n'est pas un crime (ni un délit)

Dans ce débat, Megyn tente d’assimiler la discrimination au meurtre. Et elle argumente : doit-on empêcher la police de réprimer le crime sous prétexte de libre marché ou de propriété privée ? Stossel lui réplique que la discrimination n’a rien à voir avec le meurtre mais avec le choix individuel. Quand on choisit un ami ou un mari, on fait de la discrimination. Que ce choix soit critiquable ne justifie pas la coercition et la menace. Dans une société libre, chacun doit être libre de s’associer avec qui il veut, et un propriétaire doit être libre d’inviter qui il veut chez lui.

Le Lay chez les gauchistes

« À la base, le métier de TF1 ; c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau disponible. »

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On peut retourner cette phrase contre les gauchistes... Car c'est eux qui désirent mettre de l'enfance partout, de détendre les gens, de les amuser etc...
Les gauchistes, festifs, ont bien compris aussi la propagande de masse organisée de nos jours : divertir pour imposer.

dimanche 26 septembre 2010

Typologie de la science politique

Niveaux de liberté politique :
1. Totalitarisme, on arrête des gens au hasard pour maintenir la population dans la terreur de mal penser
2. Dictature, chacun se voit dicter un comportement à adopter dans la vie de tous les jours, ceux qui ne le respectent pas sont arrêtés
3. Régime autoritaire ou mafieux, les opposants politiques sont arrêtés mais on peut vivre normalement si on ne fait pas de politique
4. Régime semi-ouvert, on peut critiquer le pouvoir si on le fait pour une raison autorisée
5. Régime ouvert, la presse est totalement libre et diverse

Niveau de liberté économique :
1. Communisme, confiscation totale, l'État distribue les ressources, organise la production et attribue les biens, l'argent n'existe pas
2. République socialiste, l'État organise la production industrielle mais l'argent existe et une petite partie de l'économie naturelle est tolérée (marchés kholkoziens...)
3. Socialisme de marché, l'État organise et contrôle tout ce qui est stratégique, mais des entreprises privées existent. Les plus grosses sont souvent en relation avec le pouvoir. Impôts élevés compte tenu du niveau de développement économique.
4. Social-libéralisme, l'État réglemente plutôt qu'il ne contrôle directement. La production est privée et des grandes entreprises étrangères, hors du contrôle du pouvoir local, ont droit de cité. Impôts moyens compte tenu du niveau de développement économique.
5. Libéralisme, l'État s'il existe se contente de maintenir l'ordre et de dissuader les envahisseurs. Impôts "charges de copropriété" très faibles.

Niveau de partage du pouvoir :
1. Monarchie absolue (au sens large) : un homme détient tous les pouvoirs ou presque (Staline, Hitler, Ivan le Terrible, Louis XIV, Napoléon, Ghengis Khan)
2. Aristocratie : un groupe restreint détient le pouvoir (dictature d'un parti, technocratie, pouvoir d'une classe politicienne, bipartisme)
3. Aristo-démocratie : un groupe restreint détient le pouvoir mais ses membres sont soumis à un certain contrôle (élections)
4. Démocratie représentative : n'importe qui est vraiment éligible, proportionnelle intégrale, référendum d'initiative populaire, possibilité de renvoyer un politicien en cours de mandat...
5. Démocratie directe : tout le monde vote les lois

Niveau de limitation du pouvoir :
1. Aucune limitation : pas de constitution ni de contrepouvoirs, on peut voter l'extermination des hommes de moins de 1m70 et la loi sera appliquée
2. Régime coutumier : les lois doivent respecter les us et coutumes, il existe un contre-pouvoir destiné à faire respecter cette disposition
3. Séparation des pouvoirs : pouvoir législatif, exécutif et judiciaire réellement indépendants les uns des autres
4. Droits constitutionnels : il existe une constitution qui reconnaît des droits fondamentaux. Le pouvoir chargé de la faire respecter est totalement indépendant du politique.
5. Pas de pouvoir politique : les contrats tiennent lieu de lois locales, au delà, le Droit Naturel s'applique.

L'islam, Le Pen et Chevénement

À propos de Le pen : Le fait que dans cet échange, il ne cite pas une seule fois la conquête de l’espace public, via le voile, le voile intégral, les prières musulmanes dans les rues de Paris, la construction de mosquées est pour le moins surprenant. Qu’il n’ait pas un mot sur la signification de l’offensive de la viande halal, les graves refus de mixité à l’hôpital, la finance islamiste, la progresion du ramadan, et l’intimidation sociale qu’il représente chez les musulmans, montre une grave méconnaissance de la réalité... On aurait attendu d’un homme qui se dit patriote qu’il s’indigne de l’esprit de conquête, qu’ils ne cachent plus, des leaders fondamentalistes musulmans, et de leur volonté de substituer la charia aux lois de la République. Là encore, un grand silence, et des confusions étonnantes entre "arabes" et "musulmans" !


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Quant au troisième, Jean-Pierre Chevènement, il a osé, lui, en Algérie, affirmer que "si la laïcité, c’est la tolérance, l’islam est à même de comprendre cela, ce qui n’est pas le cas du catholicisme". Christine Tasin, ancienne adhérente du MRC, ne pouvait que réagir fortement.

samedi 11 septembre 2010

Houellbecq et le roman

Le genre littéraire de la post-humanité, c'est la caricature. Les humains (Muray) qui se moquent des post-humains (les agents d'ambiances).

L'art est du temps pris à la Vie. Il ne faut pas vivre pendant qu'on écrit un roman.

Le romancier est un disciple (mais qui doit rester un disciple) d'un philosophe. C'est une philosophie neuve qui est rare dans l'Histoire... pas les romans. (cf. Schoppenhauer)

La critique littéraire est une forme de littérature - de plein droit.

Il ne peut y avoir de demi-habiles en Art : seuls des brutes incultes, ou des artistes très raffinés. (Stendhal)

C'est la sépulture, c'est le signe anthropologique de l'humanité au cours de l'histoire. L'incinération est anthropologiquement impie, immoral, et nous fait sortir de l'humanité.

vendredi 10 septembre 2010

Kropotkine, Spencer et la démocratie

Celui qui saura réunir plus de la moitié des suffrages (sauf de très rares exceptions, chez les partis persécutés) sera toujours l’homme nul, sans convictions, celui qui sait contenter tout le monde. C’est pourquoi – Spencer l’a déjà remarqué – les parlements sont généralement si mal composés. La Chambre, dit-il dans son introduction, est toujours inférieure à la moyenne du pays, non seulement comme conscience, mais aussi comme intelligence. Un pays intelligent se rapetisse dans sa représentation. Il jurerait d’être représenté par des nigauds qu’il ne choisirait pas mieux. - Kropotkine

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Si les élections pouvaient changer la vie, elles seraient interdites depuis longtemps. - Autocollant de la FA

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Aux mains de l’Etat, la force s’appelle « Droit », aux mains de l’individu, elle se nomme « crime ». - Max Stirner

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A noter au passage que H. Spencer utilisait lui aussi la métaphore militaire pour distinguer les deux formes de lien social qui distinguent les sociétés libres des sociétés non libres. H. Spencer opposait la société industrielle, fondée sur le contrat, c’est-à-dire par les échanges libres qui se créent sur un marché, à la société militaire, totalement soumise à l’Etat, qui découle du status, c’est-à-dire de la position sociale dont on hérite par la naissance. - FreeJazz

Sur les pauvres et les solutions

Je vois plusieurs stratégies :

- ne rien faire, car il faut accepter une proportion incompressible de perdants, les récompenser serait une faute
- le marché et la mondialisation apporteront l'abondance, la pauvreté sera vaincue par le progrès économique
- la solution socialiste, qui promet des repas gratuits, mais augmente à terme le nombre de pauvres
- les programmes d'aide humanitaire : micro crédit, éducation etc, mais qui tendent vers l'assistanat
- celle du darwinisme social, qui consiste à laisser faire le struggle for life pour promouvoir les plus aptes
- la solution (finale?) eugéniste, qui consiste à les inciter à ne pas se reproduire
- la solution morale, visant à réhabiliter la famille, les vertus de charité et d'hospitalité (dans certaines limites bien entendues), ce qui a l'avantage de n'impliquer ni la loi ni l'Etat

Enfin une option relativiste consistant à poser qu'il n'existe pas de critère objectif de la pauvreté - on est toujours le pauvre d'un autre - qu'il s'agit donc d'un état psychologique subjectif.

mardi 31 août 2010

Films août 2010

Cinéma :
The killer inside me ***
Crime d'amour **
D'amour et d'eau fraîche **
600 kilos d'or pur
Salt ***


Tv/dvd :
The man from earth ****
Wall Street **
Tout est pardonné *****
Cellule 211 **
Fench connection
1984 *
Los Bastardos **
Moi, Christiane F
Up in the Air **
Lost in la mancha ****
Stalker
L'été meurtrier
À boire

vendredi 30 juillet 2010

Films juillet 2010

Cinéma :
Tournée ***
Carlos *
Millénium 2 *
Petit meurtre à l'anglaise
Tamara Drew ***
Inception **
Millénium 3 *

TV - dvd :
Quand les aigles attaquent *
American grafiti **
L'homme qui a tué Liberty Valence *****
Il était une fois la révolution ****
La raison du plus faible **
Le convois des braves *

vendredi 23 juillet 2010

Anthropologie marxiste chez l'écologisme

La vérité, c’est que cette propension à expliquer le comportement d’une population par son environnement est l’une des traces les moins commentées mais les plus persistantes de la colonisation des esprits par le totalitarisme marxiste, et ces couillonnades sociologiques font songer aux délires de Lyssenko comme la gueule du petit bâtard évoque celle du facteur…Dans les deux cas, La conviction fondatrice est que l’on peut façonner les hommes, les modeler, qu’intrinsquement ils ne sont rien, qu’ils sont dépourvus de racines, de gènes, de sang et d’atavisme,  que  cette glaise sera ce que nous en ferons….
 Les urbanistes, avec leur politique de la ville, et leur rénovation des quartiers, ce sont des enfants de Lyssenko dont les cerveaux sont  ravagés par le  socialisme au point de croire que c’est l’architecte, qui fait l’homme.

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C’est la maladie qui ronge l’Occident, l’anomie qui l’envahit et qui fait de chacun de nous des étrangers, presque des ennemis. Les gens savent avoir définitivement perdus quelque chose, sans vraiment pouvoir mettre les mots dessus. Ce sentiment d’appartenance, cette camaraderie, ce sentiment qui fait qu’on se sent bien avec les siens. C’est ce qu’ils disent quand ils plébiscitent dans les urnes la thématique du « lien social », qui est si omniprésente, alors qu’ils pratiquent le contraire dans leurs vies. Le lien social ne devient une thématique politique seulement quand on l’a perdu, et qu’on attend de l’Etat qu’il en tresse un nouveau.

Typologie des connaissances - Rothbard

* Why man chooses various ends: psychology.
* What men’s ends should be: philosophy of ethics.
also: philosophy of aesthetics.
* How to use means to arrive at ends: technology.
What man’s ends are and have been, and how man has used means in order to attain them: history.
* The formal implications of the fact that men use means to attain various chosen ends: praxeology.

mercredi 30 juin 2010

Films juin 2010

Cinéma :
When you are strange **
L'illusionniste *
Dans ses yeux ****
Les mains libres **
Dog Pound **
Les moissons du ciel ***

TV - Dvd :
L'armée des douze singes **
Les barbouzes
La Jetée *
Baron de munchausen *
Plein sud *
La fille de monaco
Eternel Sunshine ***
New York 1997 *
I love you Philip Morris **
Les particules élémentaires
Bernie *
Cracks *
Coup de tête **
Melissa P
La grande bouffe **
Les douze salopards *
Soleil vert ***
La merditude des choses **
Le jour le plus long
Les amants du pont neuf *
Blow *

mercredi 23 juin 2010

Notes sur « L'affaire de la main volée »

De nos jours, fonde le respect de la personne humaine, non plus sur la sacralité des temps anciens, mais sur la "dignité" de la personne humaine.

L'appropriation du corps par la personne permet de définir clairement le droit sur le corps. Il faut donc viser à l'insertion du corps dans la catégorie des choses, (réalité du corps) et l'homme s'approprie son corps.
Dire que le corps est une chose et que l'on a sur celui-ci un droit de propriété présent l'avantage pratique de la stabilité juridique du corps vivant ou mort, et de ce qui le compose.
La reconnaissance à la personne d'un droit de propriété sur son propre corps est la meilleure façon de le protéger contre ceux qui voudraient en commercialiser les produits et contre l'administration publique.

Assimiler le corps à la personne (et non à une chose qu'on s'approprie donc) est dangereux, derrière sa générosité apparente. En refusant de reconnaître l'appropriation du corps par la personne, on donne aux éléments corporels détachés de celle-ci le statut de « res nullius », de chose n'appartenant à personne, ou plus exactement de chose en dehors du droit pouvant faire l'objet d'une appropriation de fait.
C'est parce que le corps est une chose qu'on a des droits sur lui.

Donc dans l'affaire d'une main volée, sans cette conception réaliste du corps comme chose, on prétend que la main - une fois séparée du corps - n'appartient plus à personne. N'importe qui peut en réclamer la propriété. (souvent le first owner). C'est pour ça que dans le cadre actuel du droit français, le voleur pourrait être relaxé car il n'a rien volé ; la main n'étant à personne, le corps étant une personne et non une chose qu'on s'approprie.
De fait, on nom de la dignité humaine, on est plus propriétaire de notre corps, on peut utiliser des cellules prélevées sans notre accord - car une fois séparées du corps, nos anciens composants ne nous appartiennent plus.

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L'affaire de la main volée, histoire juridique du corps. (page 224 à 228)

Les erreurs de la statistique - Morgensten

Cependant, on lui doit aussi, une analyse et une typologie des erreurs de mesures en statistiques économiques (1950) ("Qui numerare incipit errare incipit" en exergue de l'ouvrage de 1950). Il identifie cinq sources d'erreur dans la mesure de l'activité économique :
• 1 - erreurs de mesure (à la saisie, etc.),
• 2 - mensonges/omissions (conventionnelles, tactiques, stratégiques, etc.),
• 3 - perte d'information par agrégation,
• 4 - économies souterraines (activités non déclarées, illégales ou non) et,
• 5 - impossibilité de tout représenter.
Plus tard (1970), Clive W. J. Granger et lui proposent une étude des marchés financiers dans laquelle ils démontrent que nul ne peut "dépasser" le marché durablement - c'est-à-dire que personne ne peut faire des plus-values systématiquement et durablement contre le cours du marché.

Citations aristocratiques diverses

La démocratie est une théorie selon laquelle la sagesse collective naît des ignorances individuelles. H.L Mencken

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En psycho, "l'intelligence d'une foule" est égale au QI du plus faible des éléments divisé par leur nombre.

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Quand on est tout à fait sûr d’avoir fait une belle œuvre, quelque haut qu’on soit, il est dur, à certaines heures, de considérer qu’on est obscur et qu’on manque de pain, tandis que rotent sur le genre humain de repues arsouilles rutilantes de célébrité ! Léon bloy

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Le droit à la vie, c'est le droit de n'être pas tué. C'est tout. Pas celui d'être entretenu au dépens des autres.

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Récemment, on a pu voir que la gauche exigeait le financement du communisme par le capitalisme (taxer le capital pour les retraites, par exemple).

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C’est l’islam qui est un problème, pas la burka !

Je connais un dicton africain qui dit :
L’Afrique aux Africains
L’Europe aux Africains

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Ce qui est immobile est conservateur, or la logique et immobile, donc la logique est concervatrice donc la logique est fasciste.

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Je prédis un bonheur futur aux Américains s’ils peuvent empêcher le gouvernement de gaspiller le fruit du labeur des gens sous prétexte de prendre soin d’eux. Thomas Jefferson

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« Les pratiques et les habitudes anciennes, les traditions et les préjugés hérités de l'ancienne société sont l'ennemi le plus dangereux du socialisme » Staline

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Un homme devrait savoir changer une couche-culotte, planifier une invasion, charcuter un cochon, manœuvrer un navire, concevoir un bâtiment, écrire un sonnet, faire un bilan comptable, monter un mur, soigner une fracture, soutenir un mourant, prendre des ordres, donner des ordres, coopérer, agir seul, résoudre des équations, analyser un nouveau problème, répandre de l'engrais, programmer un ordinateur, cuisiner un bon repas, se battre efficacement, et mourir galamment. Robert A. Heinlein

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Le principe de la critique chez Kant, c'est de limiter les contours de la raison sur certain sujet.

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C’est un peu la même chose pour l’insécurité, ce qui est logique. On lui aura trouvé toutes les excuses : sociale, économique, du racisme, de la discrimination, de l’urbanisme, etc…Aujourd’hui, on est moderne, on parle d’images violentes : jeux vidéos, séries américaines, internet, pornographie, etc. Le discours de l’excuse 2.0. C’est amusant, cette tendance à expliquer le vote FN avec les mêmes moyens qu’on explique la délinquance sans jamais arriver à faire baisser les deux. Sans jamais arriver à voir qu’il y a ceux qui donnent des coups de couteaux et ceux qui se les prennent, ou qui ont peur de se les prendre, et qu’il y a pourtant là deux populations dans la même situation socio-économique. Tous ces gens-là ont peur,  mais mettre un bulletin de vote FN dans l’urne reste tout de même plus répréhensible qu’un bon lynchage anti-blanc.

La surmodernité

La surmodernité [modifier]
Dans Non-lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité (1992), Marc Augé définit la « surmodernité » en l'opposant à la modernité par trois caractéristiques :
• la « surabondance événementielle » : l'époque actuelle produit un nombre croissant d'événements que les historiens peinent à interpréter (Marc Augé se réfère notamment à l'effondrement du bloc soviétique, qui précède de peu la publication de son livre) ;
• la « surabondance spatiale », qui correspond aussi bien à la possibilité de se déplacer très vite partout qu'à l'omniprésence, au sein de chaque foyer, d'images du monde entier notamment par la télévision ;
• l'« individualisation des références », c'est-à-dire la volonté de chacun d'interpréter par lui-même les informations dont il dispose, et non de se reposer sur un sens défini au niveau du groupe.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Augé

Contre la philosophie pour tous

On ne fait pas de la littérature en ayant simplement appris à maîtriser techniquement la langue, c’est une idée démocratique et égalitariste. Si tel était le cas, il y aurait (encore) quelques centaines de milliers d’écrivains potentiels en France.
 . De surcroît, le bac littéraire est une mauvaise appellation, il s’agit au mieux, pour les bacheliers d’aujourd’hui, d’une validation de la maîtrise des écriture,syntaxe et grammaire »

Vu comme ça, d’accord. C’est même une bonne chose, que l’on s’en tienne à apprendre aux masses la maitrîse de l’écriture et de la syntaxe. Je ne vois pas l’intérêt d’enseigner la littérature ou la philosophie au plus grand nombre. C’est une perte de temps et d’argent.
Sans compter que lorsque l’on a le goût pour pour Ces choses là, on les arpente dans les silence d’une chambre, ou à la faveur de conversations. Si la mayonnaise n’a pas pris un jour parce que tout petit on a ét fasciné par une discussion volée, une quatrième de couverture ou pourquoi pas une émission de télévision où il était question de Proust ou de Nietzsche, si à aucun moment on est allé par soi-même vers eux, c’est qu’on est pas fait pour ça. Et si l’on est fait pour ça, on a pas besoin des services d’un pédagogue payé par l’état.

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Des écrivains aujourd'hui ?
Je ne sais pas. « Dantec hélas »,comme disait l’autre, Houellebecq, Jauffret, Yannick Haenel?…
Mais je sais qui n’en est pas: Duteurtre,par exemple.
Dans un domaine qui n’a pas strictement de rapport avec la littérature, il y a de bons fabricants de « produits à coloration littéraire », des artisans, comme Marc Lévy. Ce sont les Poncon du Terrail de l’époque, pas des artistes, mais des artisans, et c’est autrement plus noble que d’être un sous Marcel Proust.
Un artisan soigneux, c’est autrement plus respectable qu’un faux artiste. Et le premier n’empiète pas le champs de la littérature pour le souiller, lui.

Notes éparses sur l'immigration

Ils prennent la racaille pour le peuple. la paresse pour de la révolte, le vol pour de l’égalité, la violence gratuite pour de la liberté.
Le vrai peuple, celui des ouvriers et des salariés qui se lève à 5h00 du matin pour aller travailler, celui des petits blancs qui font tourner la France, n’éprouve pour cette gauche là, cette gauche qui l’a trahi et abandonné, que le plus profond mépris.

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Au nom de la tolérance, on nous invite à approuver bruyamment l’intolérance des autres à notre égard
BRUCKNER

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Ce qu’exprime Guillaume Faye quand il écrit qu’une société multiraciale est fatalement une société multiraciste.

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Alain Laurent

Voici comment Alain Laurent décrit la surprise de ce Français lorsqu’il redécouvre son pays, 30 ans plus tard :
• il est devenu un « Gaulois », terme dont il ne gardait qu’un vague et folklorique souvenir datant de ses jeunes années à l’école primaire.
• il lui est devenu presque impossible de retourner, si ce n’est à ses risques et périls, dans certains quartiers de banlieue qu’il a connus paisibles et accueillants, et métamorphosés aujourd’hui en enclaves où des bandes encapuchonnées font régner la loi de la jungle en toute impunité, où les taxis n’osent plus s’aventurer…
• il se scandalise d’avoir à payer, outre ses impôts, les  largesses de l’État-providence, le gouffre financier de la «politique de la ville», la réparation des dégâts d’un vandalisme devenu sport de masse, ou le coût des dépenses de sécurité supplémentaires.
• il réalise qu’écoles et hôpitaux, autrefois considérés comme des sanctuaires, sont devenus le théâtre de violences contre les enseignants, les médecins, les infirmières…, commises par des groupes de voyous ou des fanatiques religieux.
• il se résigne au fait que des pans entiers de son pays se sont tiers-mondisés
• il contemple, dans des quartiers qualifiés de «sensibles», des fantômes vétus de noir des pieds à la tête, des incendies de voiture devenus si courants qu’ils ne sont plus rapportés par la presse, des policiers qui tirent en l’air pour se dégager d’embuscades (du jamais vu même en mai 1968), des centres-villes mis à sac, des bus ou des métros attaqués comme les diligences de l’Ouest américain…
• son mode de vie est rejeté et moqué : il se fait traiter de « Céfran » ou de « sale Français ».
• se souvenant que d’autres immigrés sont déjà venus s’installer en France, sans être aidés en permanence, sans prétendre changer les usages du pays, tout en faisant l’effort de s’intégrer, il se pose la question : « en quoi les immigrés d’aujourd’hui sont-ils différents » ?
• il réalise péniblement que la France est entrée dans une ère de guérilla civile larvée, dont les autorités nient l’ampleur, mais dont la réalité est confirmée quotidiennement
• il souffre de devoir endurer sans mot dire le comportement insultant, la violence, la susceptibilité maladive et le machisme de certains jeunes hexagonaux qui vomissent tout ce qui de près ou de loin rappelle la France.
D’une telle énumération, Alain Laurent déduit que « l’opinion selon laquelle il y a trop d’immigrés ou encore le désir de revivre en paix et de voir préserver l’identité culturelle de sa patrie » n’est ni une tare, ni une maladie, ni une déviance.

Clastres contre l'Etat

On retiendra sa thèse principale : les sociétés dites « primitives » ne sont pas des sociétés qui n'auraient pas encore découvert le pouvoir et l'État, mais au contraire des sociétés construites pour éviter que l'État n'apparaisse. Dans Archéologie de la violence, Clastres s'oppose ainsi aux interprétations structuralistes et marxistes de la guerre dans les sociétés amazoniennes. Selon lui, la guerre entre tribus est une façon de repousser la fusion politique, et donc empêcher la menace d'une délégation de pouvoir menant aux dérives intrinsèquement liées à la trop grande taille d'une société.
Les sociétés « primitives » refusent la différenciation économique et politique en interdisant le surplus matériel et l'inégalité sociale.
« L'histoire des peuples sans histoire, c'est [...] l'histoire de leur lutte contre l'État. », La société contre l'État.

Projection tragique dans l'avenir moderne

C’est l’image à peu près exacte de ce qui nous attend dans quantité de domaines : tant que les cadres anciens tiennent un minimum, les populations exotiques et la sous-culture de merde des banlieues qu’elles forment et qu’on nous vend comme seule acceptable par l’ordre antiraciste peuvent s’y infiltrer sans trop de dégâts. Mais quand ils ont trop altéré ces cadres par leur présence même, ils s’écroulent avec. Pour l’instant c’est l’équipe de France de balle-au-pied. Dans quelques années, ce seront les administrations, les infrastructures, les centrales nucléaires… le monde d’après, quoi.

Les penseurs sociaux-démocrates

Des théoriciens de la social-démocratie ?

Que des hommes politiques ! enfin, des gars qui sont politiciens avant d'être penseurs...

Peut-être parce qu'il n'y a rien à penser dans la sociale-démocratie, puisqu'elle n'est au final qu'un compromis du socialisme avec la réalité. Les compromis, c'est la spécialité des politiciens, pas des philosophes, d'où l'absence de grands penseurs et de livres-clés.

Comme Ayn Rand en a fait état dans Atlas Shrugged, quand des principes de bandits sont imposés, le pouvoir va au meilleur bandit - et ceci change régulièrement
Les politiciens ont fait leur paix il y a quelques siècles. Ils ont décidé qu'au lieu de se tuer les uns les autres, il y aurait simplement des élections, et que chacun d'entre eux pourrait goûter au pouvoir, et se saisir d'une part de butin. La raison pour laquelle ils ont fait celà est qu'ils comprennent qu'ils sont dangereux. Ils se respectent les uns les autres à la manière des criminels - ils savent que les "affaires" (comme dans le Parrain) sont bien meilleures en temps de paix, et que la guerre est une chance pour de nouveaux arrivants.

Revel et l'anti-racisme

Extraits de "La Connaissance inutile" de J.F. Revel, 1988.

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« En France, l'association SOS Racisme a souvent mené des campagnes dont le message principal était moins l'obligation morale de la compréhension mutuelle entre Français et Africains que l'excommunication des Français en tant qu'infâmes racistes tout juste bons à s'inscrire aux sections d'assaut hitlériennes. Il est évident qu'une génération aussi injurieuse ne peut que rendre ivres de rage toutes sortes de gens qui ne se sentent nullement racistes et n'ont pas l'intention de le devenir."

-"La première étape de l'utilisation du racisme dans la construction du grand tabou consiste à ramener le multiple à l'un, c'est-à-dire à ramener toutes sortes de comportements, sans doute blâmables, mais de gravité, de nocivité et surtout d'origines diverses, à un seul concept fondamental : le racisme. La deuxième étape a pour but d'assimiler ce racisme unifié, obtenu par fusion en un seul bloc d'une myriade d'extraits de conduites discriminatoires ou méprisantes, au racisme idéologique, doctrinal et pseudo-scientifique des théoriciens du IIIe Reich. En une troisième étape, enfin, on qualifiera de discriminatoire et on ramènera donc au racisme, et par là même au nazisme, toute mesure ayant pour objet de trier des êtres humains et de les distinguer les uns des autres, fût-ce pour des raisons purement pratiques, d'ordre scolaire, sanitaire, professionnel ou strictement réglementaire.»

Les élites et Pareto

Un signe qui annonce presque invariablement la décadence d'une aristocratie est l'intrusion de sentiments humanitaires et de sentimentalisme affecté qui rend l'aristocratie incapable de défendre sa position.

Dans les vues de Pareto, l'insistance marxiste sur la lutte historique entre la classe laborieuse non-possédante (le prolétariat) et la classe capitaliste possédante est biaisée et terriblement trompeuse. L'histoire est en effet pleine de conflit, mais la lutte entre le prolétariat et les capitalistes est simplement un conflit parmi beaucoup d'autres et n'est en aucune manière le plus important historiquement. L'idéologie de Marx représente simplement une tentative, pense Pareto, de remplacer une élite dominante par une autre, en dépit des promesses marxistes du contraire.

Mais la lutte n'est pas limitée seulement à deux classes: le prolétariat et les capitalistes, elle a lieu entre un nombre infini de groupes avec des intérêts différents, et avant tout entre les élites rivalisant pour le pouvoir. L'existence de ces groupes peut varier en durée, ils peuvent être basés sur des caractéristiques permanentes ou plus ou moins temporaires. Chez les peuples les plus sauvages, et peut-être chez tous, le sexe détermine deux de ces groupes.

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Pour finir, bien sûr, la classe dirigeante perd le pouvoir. Ainsi, Pareto écrit que «l'histoire est un cimetière d'aristocraties» [28].
Un groupe dominant, selon Pareto, ne survit que s'il donne la chance aux meilleurs individus d'autres origines de rejoindre ses privilèges et récompenses, et s'il n'hésite pas à user de la force pour défendre ces privilèges et récompenses. Exprimer et répandre de tels sentiments humanitaires affaiblit simplement l'élite dans la défense de ses privilèges.

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http://www.adelinotorres.com/sociologia/Vilfredo%20Pareto%20le%20Karl%20Marx%20du%20fascisme.htm

La productivité en France - Jabial

Juste un mot encore, entre nous, te monte pas trop la tête sur la productivité en France : En taux horaire, c'est l'une des plus élevées au monde -loin devant les States, par exemple.

Normal, en France, sont exclus du marché du travail les jeunes, les vieux, les étrangers et ceux qui né sont pas assez productifs pour qu'un patron accepte de dépenser pour eux un SMIC chargé. Tu m'étonnés que la productivité soit élevée, pour ceux qui survivent à un tel écrèmage malthusien et eugéniste.

L'Islam et les libertariens - A. Laurent

les libertariens qui ne se soucient pas de l'Islam ne se préoccupent que du marché libre.
Ils ne pensent pas que certaines idéologies ne son pas solubles dans le marché. Or il en existe pas que le marché, il y a l'ordre culturel.
Les idées mènent le monde, non les relations de marché. Le libéralisme est le produit d'idée.

Les questions anthropologiques : il suffit d'un libre-échange pour que la paix règne sans partage.

Rationalité économiques limitée

les gens n'attendent qu'une seule chose du politique : qu'il se présente comme gentil, comme "je ne vais pas refaire Auchwist". Tout le reste, les privations de liberté, de salaires, la bureaucartie européenne etc. Ils s'en tapent.

Ils aiment l'Europe sans se soucier de la bureaucratie qu'il y a derrière, mais parce que l'Europe-Unis est une utopie comme une autre ; un rêve de paix etc.

Il n'y a aucune rationalité des agents, ils désirent ce qui apaisent leur trouble ; et ne s'interesse plus à leur argent, au gaspillage car la machine est désormais trop compliqué ; et que s'y intéressé veut dire qu'on doute de l'efficacité du pouvoir à faire le Bien. Et ça, c'est la limite.

Pétain et les retraites

René Belin, l’ancien dirigeant de la CGT nommé par le maréchal Pétain secrétaire d’Etat au Travail, met lui-même les points sur les i :
« Les cotisations destinées à la couverture du risque « vieillesse », explique-t-il, ne donneront plus lieu à un placement, mais seront utilisées au fur et à mesure de leurs rentrées dans les caisses pour le service des pensions. »
On trouve dans les archives de cette époque un commentaire qui indique clairement qu’il était « dans les intentions de certaines administrations de consommer les capitaux eux-mêmes » qui avaient été accumulés et « qui seraient peu à peu liquidés. » Compte tenu de l’extrême misère engendrée par l’Occupation, il n’y avait peut-être pas d’autres moyens d’empêcher un certain nombre de personnes âgées de mourir de faim.
Après un tel pillage, le résultat final ne pouvait être autre que celui que décrit dans ses Souvenirs Pierre Laroque [1], le « père » de la Sécurité sociale :
« Les caisses dépositaires de ces capitaux se trouvent, du fait de la couverture de l’Allocation aux Vieux Travailleurs salariés, à peu près exsangues en 1944, ne conservant que quelques immeubles de rapports ».

Il est très facile de supprimer la capitalisation pour passer à la répartition. On peut puiser dans les réserves précédemment constituées pour compléter la retraite des vieux au cas où les cotisations seraient insuffisantes. C’est ce qu’a fait le maréchal Pétain de 1941 à 1944. Par contre, la réforme d’un régime de répartition pour faire place à plus de capitalisation, est beaucoup plus ardue, et c’est l’une des difficultés de la situation d’aujourd’hui. Le versement des cotisations ne peut en effet être arrêté, sauf à priver les retraités de leur subsistance Chaque gouvernement refilant la « patate chaude » à son successeur depuis 69 ans, on est arrivé cette fois au bout du système, les « actifs » d’aujourd’hui condamnés à payer deux fois : pour les retraités actuels et pour leurs propres retraites. Cette double peine survient au moment même où la crise financière conduit à une augmentation inéluctable des impôts.

Fluctuations monétaires étatiques

Lorsque l’état prétend enrichir ses citoyens en affaiblissant sa monnaie pour "renforcer les exportations", il commet une erreur de raisonnement classiquement connue sous le nom d’erreur "mercantiliste".
Il y a des centaines de raisons qui poussent chaque jour des millions d’individus à vouloir vendre une devise pour en acheter un autre. Chaque mouvement modifie l’équilibre de l’offre et de la demande des monnaies. Il résulte de tous ces mouvements un prix, un prix de marché, pour chaque monnaie par rapport aux autres.
Les marchés étant imparfaits, le "prix de marché" de l’Euro/dollar ne peut
être considéré comme "le juste prix" à un instant donné. En effet, tous les acteurs de marché ne disposent pas de la même information au même moment, et tous ne donnent pas la même valeur à la même information. Ces asymétries de l’information expliquent qu’il puisse y avoir des variations de court terme assez fortes des monnaies les unes par rapport aux autres, alors qu’en une semaine ou un mois, les fondamentaux économiques relatifs de deux zones économiques ne changent guère.
Mais du fait que l’état n’est pas plus capable que n’importe quel analyste financier de modéliser les millions d’informations agrégeant la totalité des transactions, il ne pourra pas déterminer un "meilleur" prix de la monnaie que celui formé par un marché libre.
Cela parait totalement contre intuitif, mais exporter ne nous enrichit pas directement. Exporter, c’est exporter le fruit de notre travail pour en faire profiter d’autres, c’est donc un appauvrissement. Mais c’est le prix à payer pour pouvoir nous permettre de nous enrichir en important à notre tour ce que le travail des autres produit de meilleur. La présence d’une frontière n’est d’ailleurs pas nécessaire pour rendre valide ce raisonnement : les échanges entre Nantes et Rennes obéissent exactement à la même logique.

Une fois cette considération comprise, considérez la réponse à la question suivante : serons nous mieux portants et matériellement plus riches si nous exportons grâce à notre productivité élevée, où grâce à notre monnaie faible ?
Posée ainsi, la réponse à cette question est évidente : il vaut mieux que notre pouvoir d’exporter vienne de ce que nous soyons productifs et bien portants avec une monnaie forte qui nous donne un pouvoir d’achat vis à vis de l’extérieur (importation de biens, ou tourisme, ou achats d’actifs étrangers) élevé.
A l’inverse, lorsque l’on regarde la politique chinoise d’arrimage du Yuan RMB au dollar, qui tend donc à maintenir artificiellement bas le cours du RMB, on ne peut que constater qu’elle a privé les salariés chinois d’une partie des fruits de leurs efforts pour offrir une offre compétitive en empêchant que les yuans qu’ils touchent pour leur effort ne s’apprécient et ne leurs permettent d’importer plus.
Si les possesseurs d’entreprises exportatrices y trouvent leur compte - Le nombre de millionnaires chinois explose -, la petite main chinoise reste d’une certaine façon enchaînée à une monnaie faible qui l’empêche de bénéficier de la juste part de son effort : une politique volontariste de monnaie faible favorise donc une confiscation des bénéfices tirés de l’échange au profit du marchand et au détriment de ses employés, d’où l’adjectif "mercantiliste" qui y est rattachée. L’affaiblissement de la monnaie par l’état n’est que la perpétuation d’une forme "soft" de l’esclavage...

François Fillon a tort d’affirmer que la baisse de l’Euro est une bonne nouvelle. Elle n’est que la traduction d’une prise de conscience d’une perte de compétitivité de la zone euro et de ses actifs par rapport à ceux d’autres zones monétaires. La baisse de la monnaie, si elle constitue un ajustement indispensable à cette nouvelle donne, n’est pas une bonne nouvelle, mais le symptôme d’une faiblesse désormais clairement identifiée.
Il n’y a pas de juste prix d’une monnaie. Le meilleur prix serait celui qui résulterait des besoins réciproques d’échanges privés entre deux zones monétaires, et de la capacité des producteurs de chaque zone à satisfaire ces besoins d’échange dans les meilleurs rapports qualité prix possibles. Lorsque les états tentent de distordre ce prix résultant des échanges libres, ils ne font qu’introduire des effets d’aubaine pour certains groupes au détriment d’autres, et empêchent les économies de s’adapter de la meilleure façon aux variations relatives de productivité qu’une libre fluctuation des monnaies les unes par rapport aux autres révèlerait.

Citations philosophiques

Si tu n'aimes pas tes enfants, fais leur la vie facile.
Robert Heinlein

Notre morale est le reflet de notre perception du réel.
Georges Hélal

Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger.
Montaigne citant Térence (citation # 260)

Au début on t'ignore, ensuite on te ridiculise, après on te combat, et puis tu as gagné.
Gandhi

L'athéisme n'est pas, comme on le dit très souvent, la négation de Dieu, c'est le démontage de Dieu. On ne dit pas que Dieu n'existe pas quand on est athée, on dit « Le Dieu dont vous dites qu'il existe, existe d'une certaine manière, et je vais vous dire de quelle manière il existe ».
Michel Onfray

Le degré de servitude est fonction du caractère fini de la société.
Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, p. 210


La réussite du maître se mesure dans sa capacité de faire croire à ses esclaves que leurs entraves sont le signe même de l'émancipation.

Les penseurs de notre temps - Sorman

Anthropologie. Dans l'analyse de Wilson, la question n'est donc pas de savoir si les religions sont vraies ou fausses : elles sont absolument nécessaires à la survie de l'homme, et l'aspiration religieuse est génétiquement programmée. C'est également dans nos gènes qu'il faudrait, selon lui, trouver les sources du Bien et du Mal : deux notions programmées qui canalisent nos instincts vers la procréation plutôt que vers l'extinction.
Notre liberté existe, mais ce que nous désirons s'inscrit dans un champ délimité par nos gènes.
Tous les hommes ne sont pas « égaux », mais ces différences n'impliquent aucune supériorité.

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Du processus d'évolution. « Le premier rôle n'est plus tenu par la nécessité (comme chez Darwin), mais par le hasard ». La « théorie neutraliste de l'évolution » est une rupture dans le monde darwinien, comparable à l'introduction, dans les années vingt, du principe d'incertitude dans le monde newtonien. Selon Kimura, c'est le hasard qui gouverne l'évolution, et ce sont les espèces les plus chanceuses qui survivent. La succession d'événements qui, en quatre milliards d'années, a conduit de l'apparition de la première cellule vivante à l'homme, fut tellement improbable qu'il n'est mathématiquement pas possible qu'elle se reproduise ailleurs.

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Structures syntaxiques. C'est une révolution dans la linguistique, dominée par les structuralistes. Chomsky, alors assistant au Massachusetts Institute of Technology, élabore le concept d'une grammaire innée (grammaire générative), arguant que l'aptitude au langage est un système biologique, comme peut l'être la vision.
Toutes les langues reposent en fait sur une seule grammaire universelle, et la structure des langues que l'homme est susceptible de parler est limitée. Pourquoi ? Parce que nous sommes conditionnés par notre patrimoine génétique. « Notre biologie ne nous permet pas de produire ou de combiner n'importe quel sons, car le langage est le produit de notre évolution naturelle ».
De même, en l'état actuel de nos connaissances, rien ne permet de croire qu'un mode de pensée puisse être influencé par la langue. Aucune langue ne semble conduire à un comportement particulier.

On ne peut pas dire non plus que certaines langues soient particulièrement difficiles. Le japonais, par exemple, ne présente aucun caractère inusuel, et ses structures sont semblables à celles des langues européennes. Un enfant japonais apprend sa langue avec la même dextérité qu'un enfant français la sienne, sans qu'on puisse dire que l'un est plus capable ou plus intelligent que l'autre. Si, d'aventure, une langue devenait trop complexe, les enfants élimineraient cette complexité, car ce sont eux qui recréent la langue à chaque génération. Aucune langue, précise encore Chomsky, ne peut évoluer au point de devenir trop difficile pour qu'un enfant l'apprenne, sinon cette langue disparaîtrait en tant que telle au bout d'une génération. C'est pourquoi aucune langue n'est plus compliquée qu'une autre, et aucune n'évolue vers plus de complexité.

Nietzsche et l'agir

Nietzsche :

Donc, il est possible de vivre presque sans souvenir et de vivre heureux, comme le démontre l’animal mais il est impossible de vivre sans oublier. Ou plus simplement encore, il y a un degré d’insomnie, de rumination, de sens historique qui nuit au vivant et qui finit par le détruire, qu’il s’agisse d’un homme d’une nation ou d’une civilisation.

L'Islam contre l'Occident

Dans la culture occidentale, la colère et la menace sont probablement la manière la plus rapide de perdre la face. Dans une discussion, celui qui se met en colère a automatiquement perdu, et j’imagine que la plupart des gens ont obervé l’impression de honte et la perte de statut social qui font suite à une manifestation d’agressivité au travail ou à la maison. Dans la culture musulmane, les comportements agressifs, et en particulier les menaces, paraissent être généralement admis et même attendus comme moyen de traiter les conflits et les tensions sociales. Si un musulman (pas une musulmane, car le plus souvent on attend d’elle qu’elle soit humble et ne manifeste pas de pouvoir) ne répond pas à l’insulte ou à la tension sociale par des menaces, il est perçu comme faible, comme quelqu’un sur qui on ne peut pas compter, et il perd la face.

Aux yeux de la plupart des Occidentaux, les comportements menaçants adoptés pour marquer son désaccord sont vus comme immatures et puérils. Selon un proverbe danois, « seuls les petits chiens aboient, les gros n’en ont pas besoin ». Ce proverbe est profondément ancré dans notre psychologie culturelle, c’est l’un des principes de base d’un comportement social civilisé. Pour nous, l’agressivité est un signe manifeste de faiblesse. C’est le signe que la personne ne se contrôle pas et qu’elle est incapable de gérer la situation. Nous percevons la capacité des gens à rester calmes comme traduisant la confiance en soi et permettant d’élaborer un dialogue constructif. La connaissance des faits, le recours au bon sens et la capacité à présenter des arguments valables sont perçus comme des signes de force.

L’expression islamique de « sainte colère » est donc parfaitement contradictoire avec la pensée occidentale. Ces deux mots mis ensemble, nous les percevons comme contradictoires. La menace terroriste et la réaction violente des musulmans à l’affaire des caricatures danoises de Mahomet, montrant leur prophète comme un homme prêt à recourir à la violence pour répandre son message, nous font sourire : la réaction agressive des musulmans à un dessin montrant leur prophète comme agressif confirme absolument la vérité du constat dressé par Kurt Westergaard dans son dessin.
Dans les sociétés bâties sous l’influence de l’islam et du Coran, il y a sans doute moins de sentiment de culpabilité et les gens sont donc plus libres d’exiger que l’environnement s’adapte à leurs propres souhaits et désirs.

Cette manière de commencer en tenant la laisse courte est en fait très habituelle dans notre manière occidentale d’élever les enfants. Nous commençons avec des exigences strictes en matière d’école, de devoirs à la maison, et de bonne conduite. Puis, quand l’enfant grandit et mûrit, ses parents lui laissent davantage de liberté. À 21 ans, on estime qu’il a assez appris pour savoir vivre sa vie et il est libre de choisir l’éducation, le partenaire, la religion ou le mode de vie qu’il veut.
La pardon est central dans nos psychologies occidentales, et vient évidemment du fond chrétien.
Chez nous, présenter ses excuses parait normal. En retour, si l’offense est perçue comme faible et que le moment s’y prête, l’offensé peut accorder son pardon.
Nous raisonnons donc ainsi avec les autres, nous pensons qu’en présentant nos excuses, nous obtiendrons le pardon que nous attendons. Le pardon n’existe pas dans beaucoup d’autres civilisations, et sans doute pas dans l’islam !

Le problème, je pense, vient du fait que nous pensons encore que le reste du monde résonne et se comporte comme nous.

Dans la culture musulmane, c’est différent, surtout pour les garçons. Les enfants ont beaucoup de liberté au début de leur vie et, à mesure qu’ils grandissent, il semble que la structure familiale soit soutenue par des restrictions culturelles et religieuses de plus en plus nombreuses. Quand ils ont 20 ans, leurs parents ont souvent déjà choisi leur future femme ou leur futur mari. Les autres choix, eux aussi, sont moins libres : l’attente, par exemple, de l’obtention d’un statut élevé par l’éducation ou le travail dans la petite boutique familiale, le soutien à la réputation de la famille par la participation aux prières du vendredi à la mosquée locale. La « pyramide de l’éducation » est à l’envers en Occident : moins de liberté au début, plus de responsabilité quand on grandit. Dans la culture musulmane, la pyramide repose sur sa base : peu d’exigences quant à un comportement civilisé pour le jeune garçon, et moins de liberté quand il devient plus compétent, pour soutenir sa famille et sa religion.

Il est clair que le fait d’être musulman passe avant toute identité nationale. Il est clair que le fait d’être musulman passe avant toute identité nationale. Samuel P. Huntington - auteur du livre Le choc des civilisations - a décrit un modèle en « U ». Mes constats sont très proches de ceux de Huntington. Les sommets des deux « tours » du « U » sont les endroits où les musulmans se sentent « appartenir à l’Oumma » (la communauté musulmane mondiale) et « appartenir à la tribu » (se rassembler entre musulmans dans la même région géographique). À la partie basse du « U » se trouve l’identité nationale. Pour les Occidentaux, c’est l’inverse, notre « U » est à l’envers. Notre sentiment de devoir envers le pays où nous vivons est plus fort que notre religion ou notre groupe.

7 principes libertariens - Reed

Seven principles
Reed is well known for his "Seven Principles of Sound Public Policy". He has stated that he believes these principles are the "pillars of a free economy", and believes their ability to guide society has been made manifest over the course of recorded history.[20]
• 1) Free people are not equal, and equal people are not free.
• 2) What belongs to you, you tend to take care of; what belongs to no one or everyone tends to fall into disrepair.
• 3) Sound policy requires that we consider long-run effects and all people, not simply short-run effects and a few people.
• 4) If you encourage something, you get more of it; if you discourage something, you get less of it.
• 5) Nobody spends somebody else's money as carefully as he spends his own.
• 6) Government has nothing to give anybody except what it first takes from somebody, and a government that's big enough to give you everything you want is big enough to take away everything you've got.
• 7) Liberty makes all the difference in the world.

Les fonctionnaires - Némo

Si l'on en croit les données rassemblées par Jacques Marseille ou par Michel Drancourt et Michel Brulé, la nouvelle classe dominante, comme celle de l'Ancien Régime, bénéficie en effet de véritables privilèges : salaires supérieurs à ceux du privé (sauf pour les plus hauts postes), retraites obtenues plus tôt, à meilleur taux, avec moins d'annuités de travail, garantie de l'emploi, temps de travail inférieur, etc., et (en conséquence) durée moyenne de vie supérieure à celle du reste de la population [il y a plus de 8 ans de différence d’espérance de vie à l’âge de 50 ans entre un ouvrier du privé et un cadre du public. C’est un scandale permanent que la gauche soit passée de la défense des ouvriers à la défense des fonctionnaires. Qu’on ne s’étonne pas ensuite que ceux-là votent FN, tout s’explique, il n’y a pas de mystère. Qu’on nous présente le « service public », c’est-à-dire en réalité les fonctionnaires, comme étant en danger serait à hurler de rire, si je ne me souvenais pas du smicard d’une PME, avec ses 40 ans de cotisations retraite, son emploi pas trop assuré, ses RTT inexistants et ses conditions de travail couci-couça, obligé de prendre une demi-journée de congé pour aller faire de la paperasse à la sécu qui ferme tôt]