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mercredi 30 juin 2010

Films juin 2010

Cinéma :
When you are strange **
L'illusionniste *
Dans ses yeux ****
Les mains libres **
Dog Pound **
Les moissons du ciel ***

TV - Dvd :
L'armée des douze singes **
Les barbouzes
La Jetée *
Baron de munchausen *
Plein sud *
La fille de monaco
Eternel Sunshine ***
New York 1997 *
I love you Philip Morris **
Les particules élémentaires
Bernie *
Cracks *
Coup de tête **
Melissa P
La grande bouffe **
Les douze salopards *
Soleil vert ***
La merditude des choses **
Le jour le plus long
Les amants du pont neuf *
Blow *

mercredi 23 juin 2010

Notes sur « L'affaire de la main volée »

De nos jours, fonde le respect de la personne humaine, non plus sur la sacralité des temps anciens, mais sur la "dignité" de la personne humaine.

L'appropriation du corps par la personne permet de définir clairement le droit sur le corps. Il faut donc viser à l'insertion du corps dans la catégorie des choses, (réalité du corps) et l'homme s'approprie son corps.
Dire que le corps est une chose et que l'on a sur celui-ci un droit de propriété présent l'avantage pratique de la stabilité juridique du corps vivant ou mort, et de ce qui le compose.
La reconnaissance à la personne d'un droit de propriété sur son propre corps est la meilleure façon de le protéger contre ceux qui voudraient en commercialiser les produits et contre l'administration publique.

Assimiler le corps à la personne (et non à une chose qu'on s'approprie donc) est dangereux, derrière sa générosité apparente. En refusant de reconnaître l'appropriation du corps par la personne, on donne aux éléments corporels détachés de celle-ci le statut de « res nullius », de chose n'appartenant à personne, ou plus exactement de chose en dehors du droit pouvant faire l'objet d'une appropriation de fait.
C'est parce que le corps est une chose qu'on a des droits sur lui.

Donc dans l'affaire d'une main volée, sans cette conception réaliste du corps comme chose, on prétend que la main - une fois séparée du corps - n'appartient plus à personne. N'importe qui peut en réclamer la propriété. (souvent le first owner). C'est pour ça que dans le cadre actuel du droit français, le voleur pourrait être relaxé car il n'a rien volé ; la main n'étant à personne, le corps étant une personne et non une chose qu'on s'approprie.
De fait, on nom de la dignité humaine, on est plus propriétaire de notre corps, on peut utiliser des cellules prélevées sans notre accord - car une fois séparées du corps, nos anciens composants ne nous appartiennent plus.

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L'affaire de la main volée, histoire juridique du corps. (page 224 à 228)

Les erreurs de la statistique - Morgensten

Cependant, on lui doit aussi, une analyse et une typologie des erreurs de mesures en statistiques économiques (1950) ("Qui numerare incipit errare incipit" en exergue de l'ouvrage de 1950). Il identifie cinq sources d'erreur dans la mesure de l'activité économique :
• 1 - erreurs de mesure (à la saisie, etc.),
• 2 - mensonges/omissions (conventionnelles, tactiques, stratégiques, etc.),
• 3 - perte d'information par agrégation,
• 4 - économies souterraines (activités non déclarées, illégales ou non) et,
• 5 - impossibilité de tout représenter.
Plus tard (1970), Clive W. J. Granger et lui proposent une étude des marchés financiers dans laquelle ils démontrent que nul ne peut "dépasser" le marché durablement - c'est-à-dire que personne ne peut faire des plus-values systématiquement et durablement contre le cours du marché.

Citations aristocratiques diverses

La démocratie est une théorie selon laquelle la sagesse collective naît des ignorances individuelles. H.L Mencken

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En psycho, "l'intelligence d'une foule" est égale au QI du plus faible des éléments divisé par leur nombre.

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Quand on est tout à fait sûr d’avoir fait une belle œuvre, quelque haut qu’on soit, il est dur, à certaines heures, de considérer qu’on est obscur et qu’on manque de pain, tandis que rotent sur le genre humain de repues arsouilles rutilantes de célébrité ! Léon bloy

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Le droit à la vie, c'est le droit de n'être pas tué. C'est tout. Pas celui d'être entretenu au dépens des autres.

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Récemment, on a pu voir que la gauche exigeait le financement du communisme par le capitalisme (taxer le capital pour les retraites, par exemple).

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C’est l’islam qui est un problème, pas la burka !

Je connais un dicton africain qui dit :
L’Afrique aux Africains
L’Europe aux Africains

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Ce qui est immobile est conservateur, or la logique et immobile, donc la logique est concervatrice donc la logique est fasciste.

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Je prédis un bonheur futur aux Américains s’ils peuvent empêcher le gouvernement de gaspiller le fruit du labeur des gens sous prétexte de prendre soin d’eux. Thomas Jefferson

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« Les pratiques et les habitudes anciennes, les traditions et les préjugés hérités de l'ancienne société sont l'ennemi le plus dangereux du socialisme » Staline

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Un homme devrait savoir changer une couche-culotte, planifier une invasion, charcuter un cochon, manœuvrer un navire, concevoir un bâtiment, écrire un sonnet, faire un bilan comptable, monter un mur, soigner une fracture, soutenir un mourant, prendre des ordres, donner des ordres, coopérer, agir seul, résoudre des équations, analyser un nouveau problème, répandre de l'engrais, programmer un ordinateur, cuisiner un bon repas, se battre efficacement, et mourir galamment. Robert A. Heinlein

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Le principe de la critique chez Kant, c'est de limiter les contours de la raison sur certain sujet.

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C’est un peu la même chose pour l’insécurité, ce qui est logique. On lui aura trouvé toutes les excuses : sociale, économique, du racisme, de la discrimination, de l’urbanisme, etc…Aujourd’hui, on est moderne, on parle d’images violentes : jeux vidéos, séries américaines, internet, pornographie, etc. Le discours de l’excuse 2.0. C’est amusant, cette tendance à expliquer le vote FN avec les mêmes moyens qu’on explique la délinquance sans jamais arriver à faire baisser les deux. Sans jamais arriver à voir qu’il y a ceux qui donnent des coups de couteaux et ceux qui se les prennent, ou qui ont peur de se les prendre, et qu’il y a pourtant là deux populations dans la même situation socio-économique. Tous ces gens-là ont peur,  mais mettre un bulletin de vote FN dans l’urne reste tout de même plus répréhensible qu’un bon lynchage anti-blanc.

La surmodernité

La surmodernité [modifier]
Dans Non-lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité (1992), Marc Augé définit la « surmodernité » en l'opposant à la modernité par trois caractéristiques :
• la « surabondance événementielle » : l'époque actuelle produit un nombre croissant d'événements que les historiens peinent à interpréter (Marc Augé se réfère notamment à l'effondrement du bloc soviétique, qui précède de peu la publication de son livre) ;
• la « surabondance spatiale », qui correspond aussi bien à la possibilité de se déplacer très vite partout qu'à l'omniprésence, au sein de chaque foyer, d'images du monde entier notamment par la télévision ;
• l'« individualisation des références », c'est-à-dire la volonté de chacun d'interpréter par lui-même les informations dont il dispose, et non de se reposer sur un sens défini au niveau du groupe.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Augé

Contre la philosophie pour tous

On ne fait pas de la littérature en ayant simplement appris à maîtriser techniquement la langue, c’est une idée démocratique et égalitariste. Si tel était le cas, il y aurait (encore) quelques centaines de milliers d’écrivains potentiels en France.
 . De surcroît, le bac littéraire est une mauvaise appellation, il s’agit au mieux, pour les bacheliers d’aujourd’hui, d’une validation de la maîtrise des écriture,syntaxe et grammaire »

Vu comme ça, d’accord. C’est même une bonne chose, que l’on s’en tienne à apprendre aux masses la maitrîse de l’écriture et de la syntaxe. Je ne vois pas l’intérêt d’enseigner la littérature ou la philosophie au plus grand nombre. C’est une perte de temps et d’argent.
Sans compter que lorsque l’on a le goût pour pour Ces choses là, on les arpente dans les silence d’une chambre, ou à la faveur de conversations. Si la mayonnaise n’a pas pris un jour parce que tout petit on a ét fasciné par une discussion volée, une quatrième de couverture ou pourquoi pas une émission de télévision où il était question de Proust ou de Nietzsche, si à aucun moment on est allé par soi-même vers eux, c’est qu’on est pas fait pour ça. Et si l’on est fait pour ça, on a pas besoin des services d’un pédagogue payé par l’état.

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Des écrivains aujourd'hui ?
Je ne sais pas. « Dantec hélas »,comme disait l’autre, Houellebecq, Jauffret, Yannick Haenel?…
Mais je sais qui n’en est pas: Duteurtre,par exemple.
Dans un domaine qui n’a pas strictement de rapport avec la littérature, il y a de bons fabricants de « produits à coloration littéraire », des artisans, comme Marc Lévy. Ce sont les Poncon du Terrail de l’époque, pas des artistes, mais des artisans, et c’est autrement plus noble que d’être un sous Marcel Proust.
Un artisan soigneux, c’est autrement plus respectable qu’un faux artiste. Et le premier n’empiète pas le champs de la littérature pour le souiller, lui.

Notes éparses sur l'immigration

Ils prennent la racaille pour le peuple. la paresse pour de la révolte, le vol pour de l’égalité, la violence gratuite pour de la liberté.
Le vrai peuple, celui des ouvriers et des salariés qui se lève à 5h00 du matin pour aller travailler, celui des petits blancs qui font tourner la France, n’éprouve pour cette gauche là, cette gauche qui l’a trahi et abandonné, que le plus profond mépris.

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Au nom de la tolérance, on nous invite à approuver bruyamment l’intolérance des autres à notre égard
BRUCKNER

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Ce qu’exprime Guillaume Faye quand il écrit qu’une société multiraciale est fatalement une société multiraciste.

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Alain Laurent

Voici comment Alain Laurent décrit la surprise de ce Français lorsqu’il redécouvre son pays, 30 ans plus tard :
• il est devenu un « Gaulois », terme dont il ne gardait qu’un vague et folklorique souvenir datant de ses jeunes années à l’école primaire.
• il lui est devenu presque impossible de retourner, si ce n’est à ses risques et périls, dans certains quartiers de banlieue qu’il a connus paisibles et accueillants, et métamorphosés aujourd’hui en enclaves où des bandes encapuchonnées font régner la loi de la jungle en toute impunité, où les taxis n’osent plus s’aventurer…
• il se scandalise d’avoir à payer, outre ses impôts, les  largesses de l’État-providence, le gouffre financier de la «politique de la ville», la réparation des dégâts d’un vandalisme devenu sport de masse, ou le coût des dépenses de sécurité supplémentaires.
• il réalise qu’écoles et hôpitaux, autrefois considérés comme des sanctuaires, sont devenus le théâtre de violences contre les enseignants, les médecins, les infirmières…, commises par des groupes de voyous ou des fanatiques religieux.
• il se résigne au fait que des pans entiers de son pays se sont tiers-mondisés
• il contemple, dans des quartiers qualifiés de «sensibles», des fantômes vétus de noir des pieds à la tête, des incendies de voiture devenus si courants qu’ils ne sont plus rapportés par la presse, des policiers qui tirent en l’air pour se dégager d’embuscades (du jamais vu même en mai 1968), des centres-villes mis à sac, des bus ou des métros attaqués comme les diligences de l’Ouest américain…
• son mode de vie est rejeté et moqué : il se fait traiter de « Céfran » ou de « sale Français ».
• se souvenant que d’autres immigrés sont déjà venus s’installer en France, sans être aidés en permanence, sans prétendre changer les usages du pays, tout en faisant l’effort de s’intégrer, il se pose la question : « en quoi les immigrés d’aujourd’hui sont-ils différents » ?
• il réalise péniblement que la France est entrée dans une ère de guérilla civile larvée, dont les autorités nient l’ampleur, mais dont la réalité est confirmée quotidiennement
• il souffre de devoir endurer sans mot dire le comportement insultant, la violence, la susceptibilité maladive et le machisme de certains jeunes hexagonaux qui vomissent tout ce qui de près ou de loin rappelle la France.
D’une telle énumération, Alain Laurent déduit que « l’opinion selon laquelle il y a trop d’immigrés ou encore le désir de revivre en paix et de voir préserver l’identité culturelle de sa patrie » n’est ni une tare, ni une maladie, ni une déviance.

Clastres contre l'Etat

On retiendra sa thèse principale : les sociétés dites « primitives » ne sont pas des sociétés qui n'auraient pas encore découvert le pouvoir et l'État, mais au contraire des sociétés construites pour éviter que l'État n'apparaisse. Dans Archéologie de la violence, Clastres s'oppose ainsi aux interprétations structuralistes et marxistes de la guerre dans les sociétés amazoniennes. Selon lui, la guerre entre tribus est une façon de repousser la fusion politique, et donc empêcher la menace d'une délégation de pouvoir menant aux dérives intrinsèquement liées à la trop grande taille d'une société.
Les sociétés « primitives » refusent la différenciation économique et politique en interdisant le surplus matériel et l'inégalité sociale.
« L'histoire des peuples sans histoire, c'est [...] l'histoire de leur lutte contre l'État. », La société contre l'État.

Projection tragique dans l'avenir moderne

C’est l’image à peu près exacte de ce qui nous attend dans quantité de domaines : tant que les cadres anciens tiennent un minimum, les populations exotiques et la sous-culture de merde des banlieues qu’elles forment et qu’on nous vend comme seule acceptable par l’ordre antiraciste peuvent s’y infiltrer sans trop de dégâts. Mais quand ils ont trop altéré ces cadres par leur présence même, ils s’écroulent avec. Pour l’instant c’est l’équipe de France de balle-au-pied. Dans quelques années, ce seront les administrations, les infrastructures, les centrales nucléaires… le monde d’après, quoi.

Les penseurs sociaux-démocrates

Des théoriciens de la social-démocratie ?

Que des hommes politiques ! enfin, des gars qui sont politiciens avant d'être penseurs...

Peut-être parce qu'il n'y a rien à penser dans la sociale-démocratie, puisqu'elle n'est au final qu'un compromis du socialisme avec la réalité. Les compromis, c'est la spécialité des politiciens, pas des philosophes, d'où l'absence de grands penseurs et de livres-clés.

Comme Ayn Rand en a fait état dans Atlas Shrugged, quand des principes de bandits sont imposés, le pouvoir va au meilleur bandit - et ceci change régulièrement
Les politiciens ont fait leur paix il y a quelques siècles. Ils ont décidé qu'au lieu de se tuer les uns les autres, il y aurait simplement des élections, et que chacun d'entre eux pourrait goûter au pouvoir, et se saisir d'une part de butin. La raison pour laquelle ils ont fait celà est qu'ils comprennent qu'ils sont dangereux. Ils se respectent les uns les autres à la manière des criminels - ils savent que les "affaires" (comme dans le Parrain) sont bien meilleures en temps de paix, et que la guerre est une chance pour de nouveaux arrivants.

Revel et l'anti-racisme

Extraits de "La Connaissance inutile" de J.F. Revel, 1988.

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« En France, l'association SOS Racisme a souvent mené des campagnes dont le message principal était moins l'obligation morale de la compréhension mutuelle entre Français et Africains que l'excommunication des Français en tant qu'infâmes racistes tout juste bons à s'inscrire aux sections d'assaut hitlériennes. Il est évident qu'une génération aussi injurieuse ne peut que rendre ivres de rage toutes sortes de gens qui ne se sentent nullement racistes et n'ont pas l'intention de le devenir."

-"La première étape de l'utilisation du racisme dans la construction du grand tabou consiste à ramener le multiple à l'un, c'est-à-dire à ramener toutes sortes de comportements, sans doute blâmables, mais de gravité, de nocivité et surtout d'origines diverses, à un seul concept fondamental : le racisme. La deuxième étape a pour but d'assimiler ce racisme unifié, obtenu par fusion en un seul bloc d'une myriade d'extraits de conduites discriminatoires ou méprisantes, au racisme idéologique, doctrinal et pseudo-scientifique des théoriciens du IIIe Reich. En une troisième étape, enfin, on qualifiera de discriminatoire et on ramènera donc au racisme, et par là même au nazisme, toute mesure ayant pour objet de trier des êtres humains et de les distinguer les uns des autres, fût-ce pour des raisons purement pratiques, d'ordre scolaire, sanitaire, professionnel ou strictement réglementaire.»

Les élites et Pareto

Un signe qui annonce presque invariablement la décadence d'une aristocratie est l'intrusion de sentiments humanitaires et de sentimentalisme affecté qui rend l'aristocratie incapable de défendre sa position.

Dans les vues de Pareto, l'insistance marxiste sur la lutte historique entre la classe laborieuse non-possédante (le prolétariat) et la classe capitaliste possédante est biaisée et terriblement trompeuse. L'histoire est en effet pleine de conflit, mais la lutte entre le prolétariat et les capitalistes est simplement un conflit parmi beaucoup d'autres et n'est en aucune manière le plus important historiquement. L'idéologie de Marx représente simplement une tentative, pense Pareto, de remplacer une élite dominante par une autre, en dépit des promesses marxistes du contraire.

Mais la lutte n'est pas limitée seulement à deux classes: le prolétariat et les capitalistes, elle a lieu entre un nombre infini de groupes avec des intérêts différents, et avant tout entre les élites rivalisant pour le pouvoir. L'existence de ces groupes peut varier en durée, ils peuvent être basés sur des caractéristiques permanentes ou plus ou moins temporaires. Chez les peuples les plus sauvages, et peut-être chez tous, le sexe détermine deux de ces groupes.

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Pour finir, bien sûr, la classe dirigeante perd le pouvoir. Ainsi, Pareto écrit que «l'histoire est un cimetière d'aristocraties» [28].
Un groupe dominant, selon Pareto, ne survit que s'il donne la chance aux meilleurs individus d'autres origines de rejoindre ses privilèges et récompenses, et s'il n'hésite pas à user de la force pour défendre ces privilèges et récompenses. Exprimer et répandre de tels sentiments humanitaires affaiblit simplement l'élite dans la défense de ses privilèges.

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http://www.adelinotorres.com/sociologia/Vilfredo%20Pareto%20le%20Karl%20Marx%20du%20fascisme.htm

La productivité en France - Jabial

Juste un mot encore, entre nous, te monte pas trop la tête sur la productivité en France : En taux horaire, c'est l'une des plus élevées au monde -loin devant les States, par exemple.

Normal, en France, sont exclus du marché du travail les jeunes, les vieux, les étrangers et ceux qui né sont pas assez productifs pour qu'un patron accepte de dépenser pour eux un SMIC chargé. Tu m'étonnés que la productivité soit élevée, pour ceux qui survivent à un tel écrèmage malthusien et eugéniste.

L'Islam et les libertariens - A. Laurent

les libertariens qui ne se soucient pas de l'Islam ne se préoccupent que du marché libre.
Ils ne pensent pas que certaines idéologies ne son pas solubles dans le marché. Or il en existe pas que le marché, il y a l'ordre culturel.
Les idées mènent le monde, non les relations de marché. Le libéralisme est le produit d'idée.

Les questions anthropologiques : il suffit d'un libre-échange pour que la paix règne sans partage.

Rationalité économiques limitée

les gens n'attendent qu'une seule chose du politique : qu'il se présente comme gentil, comme "je ne vais pas refaire Auchwist". Tout le reste, les privations de liberté, de salaires, la bureaucartie européenne etc. Ils s'en tapent.

Ils aiment l'Europe sans se soucier de la bureaucratie qu'il y a derrière, mais parce que l'Europe-Unis est une utopie comme une autre ; un rêve de paix etc.

Il n'y a aucune rationalité des agents, ils désirent ce qui apaisent leur trouble ; et ne s'interesse plus à leur argent, au gaspillage car la machine est désormais trop compliqué ; et que s'y intéressé veut dire qu'on doute de l'efficacité du pouvoir à faire le Bien. Et ça, c'est la limite.

Pétain et les retraites

René Belin, l’ancien dirigeant de la CGT nommé par le maréchal Pétain secrétaire d’Etat au Travail, met lui-même les points sur les i :
« Les cotisations destinées à la couverture du risque « vieillesse », explique-t-il, ne donneront plus lieu à un placement, mais seront utilisées au fur et à mesure de leurs rentrées dans les caisses pour le service des pensions. »
On trouve dans les archives de cette époque un commentaire qui indique clairement qu’il était « dans les intentions de certaines administrations de consommer les capitaux eux-mêmes » qui avaient été accumulés et « qui seraient peu à peu liquidés. » Compte tenu de l’extrême misère engendrée par l’Occupation, il n’y avait peut-être pas d’autres moyens d’empêcher un certain nombre de personnes âgées de mourir de faim.
Après un tel pillage, le résultat final ne pouvait être autre que celui que décrit dans ses Souvenirs Pierre Laroque [1], le « père » de la Sécurité sociale :
« Les caisses dépositaires de ces capitaux se trouvent, du fait de la couverture de l’Allocation aux Vieux Travailleurs salariés, à peu près exsangues en 1944, ne conservant que quelques immeubles de rapports ».

Il est très facile de supprimer la capitalisation pour passer à la répartition. On peut puiser dans les réserves précédemment constituées pour compléter la retraite des vieux au cas où les cotisations seraient insuffisantes. C’est ce qu’a fait le maréchal Pétain de 1941 à 1944. Par contre, la réforme d’un régime de répartition pour faire place à plus de capitalisation, est beaucoup plus ardue, et c’est l’une des difficultés de la situation d’aujourd’hui. Le versement des cotisations ne peut en effet être arrêté, sauf à priver les retraités de leur subsistance Chaque gouvernement refilant la « patate chaude » à son successeur depuis 69 ans, on est arrivé cette fois au bout du système, les « actifs » d’aujourd’hui condamnés à payer deux fois : pour les retraités actuels et pour leurs propres retraites. Cette double peine survient au moment même où la crise financière conduit à une augmentation inéluctable des impôts.

Fluctuations monétaires étatiques

Lorsque l’état prétend enrichir ses citoyens en affaiblissant sa monnaie pour "renforcer les exportations", il commet une erreur de raisonnement classiquement connue sous le nom d’erreur "mercantiliste".
Il y a des centaines de raisons qui poussent chaque jour des millions d’individus à vouloir vendre une devise pour en acheter un autre. Chaque mouvement modifie l’équilibre de l’offre et de la demande des monnaies. Il résulte de tous ces mouvements un prix, un prix de marché, pour chaque monnaie par rapport aux autres.
Les marchés étant imparfaits, le "prix de marché" de l’Euro/dollar ne peut
être considéré comme "le juste prix" à un instant donné. En effet, tous les acteurs de marché ne disposent pas de la même information au même moment, et tous ne donnent pas la même valeur à la même information. Ces asymétries de l’information expliquent qu’il puisse y avoir des variations de court terme assez fortes des monnaies les unes par rapport aux autres, alors qu’en une semaine ou un mois, les fondamentaux économiques relatifs de deux zones économiques ne changent guère.
Mais du fait que l’état n’est pas plus capable que n’importe quel analyste financier de modéliser les millions d’informations agrégeant la totalité des transactions, il ne pourra pas déterminer un "meilleur" prix de la monnaie que celui formé par un marché libre.
Cela parait totalement contre intuitif, mais exporter ne nous enrichit pas directement. Exporter, c’est exporter le fruit de notre travail pour en faire profiter d’autres, c’est donc un appauvrissement. Mais c’est le prix à payer pour pouvoir nous permettre de nous enrichir en important à notre tour ce que le travail des autres produit de meilleur. La présence d’une frontière n’est d’ailleurs pas nécessaire pour rendre valide ce raisonnement : les échanges entre Nantes et Rennes obéissent exactement à la même logique.

Une fois cette considération comprise, considérez la réponse à la question suivante : serons nous mieux portants et matériellement plus riches si nous exportons grâce à notre productivité élevée, où grâce à notre monnaie faible ?
Posée ainsi, la réponse à cette question est évidente : il vaut mieux que notre pouvoir d’exporter vienne de ce que nous soyons productifs et bien portants avec une monnaie forte qui nous donne un pouvoir d’achat vis à vis de l’extérieur (importation de biens, ou tourisme, ou achats d’actifs étrangers) élevé.
A l’inverse, lorsque l’on regarde la politique chinoise d’arrimage du Yuan RMB au dollar, qui tend donc à maintenir artificiellement bas le cours du RMB, on ne peut que constater qu’elle a privé les salariés chinois d’une partie des fruits de leurs efforts pour offrir une offre compétitive en empêchant que les yuans qu’ils touchent pour leur effort ne s’apprécient et ne leurs permettent d’importer plus.
Si les possesseurs d’entreprises exportatrices y trouvent leur compte - Le nombre de millionnaires chinois explose -, la petite main chinoise reste d’une certaine façon enchaînée à une monnaie faible qui l’empêche de bénéficier de la juste part de son effort : une politique volontariste de monnaie faible favorise donc une confiscation des bénéfices tirés de l’échange au profit du marchand et au détriment de ses employés, d’où l’adjectif "mercantiliste" qui y est rattachée. L’affaiblissement de la monnaie par l’état n’est que la perpétuation d’une forme "soft" de l’esclavage...

François Fillon a tort d’affirmer que la baisse de l’Euro est une bonne nouvelle. Elle n’est que la traduction d’une prise de conscience d’une perte de compétitivité de la zone euro et de ses actifs par rapport à ceux d’autres zones monétaires. La baisse de la monnaie, si elle constitue un ajustement indispensable à cette nouvelle donne, n’est pas une bonne nouvelle, mais le symptôme d’une faiblesse désormais clairement identifiée.
Il n’y a pas de juste prix d’une monnaie. Le meilleur prix serait celui qui résulterait des besoins réciproques d’échanges privés entre deux zones monétaires, et de la capacité des producteurs de chaque zone à satisfaire ces besoins d’échange dans les meilleurs rapports qualité prix possibles. Lorsque les états tentent de distordre ce prix résultant des échanges libres, ils ne font qu’introduire des effets d’aubaine pour certains groupes au détriment d’autres, et empêchent les économies de s’adapter de la meilleure façon aux variations relatives de productivité qu’une libre fluctuation des monnaies les unes par rapport aux autres révèlerait.

Citations philosophiques

Si tu n'aimes pas tes enfants, fais leur la vie facile.
Robert Heinlein

Notre morale est le reflet de notre perception du réel.
Georges Hélal

Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger.
Montaigne citant Térence (citation # 260)

Au début on t'ignore, ensuite on te ridiculise, après on te combat, et puis tu as gagné.
Gandhi

L'athéisme n'est pas, comme on le dit très souvent, la négation de Dieu, c'est le démontage de Dieu. On ne dit pas que Dieu n'existe pas quand on est athée, on dit « Le Dieu dont vous dites qu'il existe, existe d'une certaine manière, et je vais vous dire de quelle manière il existe ».
Michel Onfray

Le degré de servitude est fonction du caractère fini de la société.
Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, p. 210


La réussite du maître se mesure dans sa capacité de faire croire à ses esclaves que leurs entraves sont le signe même de l'émancipation.

Les penseurs de notre temps - Sorman

Anthropologie. Dans l'analyse de Wilson, la question n'est donc pas de savoir si les religions sont vraies ou fausses : elles sont absolument nécessaires à la survie de l'homme, et l'aspiration religieuse est génétiquement programmée. C'est également dans nos gènes qu'il faudrait, selon lui, trouver les sources du Bien et du Mal : deux notions programmées qui canalisent nos instincts vers la procréation plutôt que vers l'extinction.
Notre liberté existe, mais ce que nous désirons s'inscrit dans un champ délimité par nos gènes.
Tous les hommes ne sont pas « égaux », mais ces différences n'impliquent aucune supériorité.

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Du processus d'évolution. « Le premier rôle n'est plus tenu par la nécessité (comme chez Darwin), mais par le hasard ». La « théorie neutraliste de l'évolution » est une rupture dans le monde darwinien, comparable à l'introduction, dans les années vingt, du principe d'incertitude dans le monde newtonien. Selon Kimura, c'est le hasard qui gouverne l'évolution, et ce sont les espèces les plus chanceuses qui survivent. La succession d'événements qui, en quatre milliards d'années, a conduit de l'apparition de la première cellule vivante à l'homme, fut tellement improbable qu'il n'est mathématiquement pas possible qu'elle se reproduise ailleurs.

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Structures syntaxiques. C'est une révolution dans la linguistique, dominée par les structuralistes. Chomsky, alors assistant au Massachusetts Institute of Technology, élabore le concept d'une grammaire innée (grammaire générative), arguant que l'aptitude au langage est un système biologique, comme peut l'être la vision.
Toutes les langues reposent en fait sur une seule grammaire universelle, et la structure des langues que l'homme est susceptible de parler est limitée. Pourquoi ? Parce que nous sommes conditionnés par notre patrimoine génétique. « Notre biologie ne nous permet pas de produire ou de combiner n'importe quel sons, car le langage est le produit de notre évolution naturelle ».
De même, en l'état actuel de nos connaissances, rien ne permet de croire qu'un mode de pensée puisse être influencé par la langue. Aucune langue ne semble conduire à un comportement particulier.

On ne peut pas dire non plus que certaines langues soient particulièrement difficiles. Le japonais, par exemple, ne présente aucun caractère inusuel, et ses structures sont semblables à celles des langues européennes. Un enfant japonais apprend sa langue avec la même dextérité qu'un enfant français la sienne, sans qu'on puisse dire que l'un est plus capable ou plus intelligent que l'autre. Si, d'aventure, une langue devenait trop complexe, les enfants élimineraient cette complexité, car ce sont eux qui recréent la langue à chaque génération. Aucune langue, précise encore Chomsky, ne peut évoluer au point de devenir trop difficile pour qu'un enfant l'apprenne, sinon cette langue disparaîtrait en tant que telle au bout d'une génération. C'est pourquoi aucune langue n'est plus compliquée qu'une autre, et aucune n'évolue vers plus de complexité.

Nietzsche et l'agir

Nietzsche :

Donc, il est possible de vivre presque sans souvenir et de vivre heureux, comme le démontre l’animal mais il est impossible de vivre sans oublier. Ou plus simplement encore, il y a un degré d’insomnie, de rumination, de sens historique qui nuit au vivant et qui finit par le détruire, qu’il s’agisse d’un homme d’une nation ou d’une civilisation.

L'Islam contre l'Occident

Dans la culture occidentale, la colère et la menace sont probablement la manière la plus rapide de perdre la face. Dans une discussion, celui qui se met en colère a automatiquement perdu, et j’imagine que la plupart des gens ont obervé l’impression de honte et la perte de statut social qui font suite à une manifestation d’agressivité au travail ou à la maison. Dans la culture musulmane, les comportements agressifs, et en particulier les menaces, paraissent être généralement admis et même attendus comme moyen de traiter les conflits et les tensions sociales. Si un musulman (pas une musulmane, car le plus souvent on attend d’elle qu’elle soit humble et ne manifeste pas de pouvoir) ne répond pas à l’insulte ou à la tension sociale par des menaces, il est perçu comme faible, comme quelqu’un sur qui on ne peut pas compter, et il perd la face.

Aux yeux de la plupart des Occidentaux, les comportements menaçants adoptés pour marquer son désaccord sont vus comme immatures et puérils. Selon un proverbe danois, « seuls les petits chiens aboient, les gros n’en ont pas besoin ». Ce proverbe est profondément ancré dans notre psychologie culturelle, c’est l’un des principes de base d’un comportement social civilisé. Pour nous, l’agressivité est un signe manifeste de faiblesse. C’est le signe que la personne ne se contrôle pas et qu’elle est incapable de gérer la situation. Nous percevons la capacité des gens à rester calmes comme traduisant la confiance en soi et permettant d’élaborer un dialogue constructif. La connaissance des faits, le recours au bon sens et la capacité à présenter des arguments valables sont perçus comme des signes de force.

L’expression islamique de « sainte colère » est donc parfaitement contradictoire avec la pensée occidentale. Ces deux mots mis ensemble, nous les percevons comme contradictoires. La menace terroriste et la réaction violente des musulmans à l’affaire des caricatures danoises de Mahomet, montrant leur prophète comme un homme prêt à recourir à la violence pour répandre son message, nous font sourire : la réaction agressive des musulmans à un dessin montrant leur prophète comme agressif confirme absolument la vérité du constat dressé par Kurt Westergaard dans son dessin.
Dans les sociétés bâties sous l’influence de l’islam et du Coran, il y a sans doute moins de sentiment de culpabilité et les gens sont donc plus libres d’exiger que l’environnement s’adapte à leurs propres souhaits et désirs.

Cette manière de commencer en tenant la laisse courte est en fait très habituelle dans notre manière occidentale d’élever les enfants. Nous commençons avec des exigences strictes en matière d’école, de devoirs à la maison, et de bonne conduite. Puis, quand l’enfant grandit et mûrit, ses parents lui laissent davantage de liberté. À 21 ans, on estime qu’il a assez appris pour savoir vivre sa vie et il est libre de choisir l’éducation, le partenaire, la religion ou le mode de vie qu’il veut.
La pardon est central dans nos psychologies occidentales, et vient évidemment du fond chrétien.
Chez nous, présenter ses excuses parait normal. En retour, si l’offense est perçue comme faible et que le moment s’y prête, l’offensé peut accorder son pardon.
Nous raisonnons donc ainsi avec les autres, nous pensons qu’en présentant nos excuses, nous obtiendrons le pardon que nous attendons. Le pardon n’existe pas dans beaucoup d’autres civilisations, et sans doute pas dans l’islam !

Le problème, je pense, vient du fait que nous pensons encore que le reste du monde résonne et se comporte comme nous.

Dans la culture musulmane, c’est différent, surtout pour les garçons. Les enfants ont beaucoup de liberté au début de leur vie et, à mesure qu’ils grandissent, il semble que la structure familiale soit soutenue par des restrictions culturelles et religieuses de plus en plus nombreuses. Quand ils ont 20 ans, leurs parents ont souvent déjà choisi leur future femme ou leur futur mari. Les autres choix, eux aussi, sont moins libres : l’attente, par exemple, de l’obtention d’un statut élevé par l’éducation ou le travail dans la petite boutique familiale, le soutien à la réputation de la famille par la participation aux prières du vendredi à la mosquée locale. La « pyramide de l’éducation » est à l’envers en Occident : moins de liberté au début, plus de responsabilité quand on grandit. Dans la culture musulmane, la pyramide repose sur sa base : peu d’exigences quant à un comportement civilisé pour le jeune garçon, et moins de liberté quand il devient plus compétent, pour soutenir sa famille et sa religion.

Il est clair que le fait d’être musulman passe avant toute identité nationale. Il est clair que le fait d’être musulman passe avant toute identité nationale. Samuel P. Huntington - auteur du livre Le choc des civilisations - a décrit un modèle en « U ». Mes constats sont très proches de ceux de Huntington. Les sommets des deux « tours » du « U » sont les endroits où les musulmans se sentent « appartenir à l’Oumma » (la communauté musulmane mondiale) et « appartenir à la tribu » (se rassembler entre musulmans dans la même région géographique). À la partie basse du « U » se trouve l’identité nationale. Pour les Occidentaux, c’est l’inverse, notre « U » est à l’envers. Notre sentiment de devoir envers le pays où nous vivons est plus fort que notre religion ou notre groupe.

7 principes libertariens - Reed

Seven principles
Reed is well known for his "Seven Principles of Sound Public Policy". He has stated that he believes these principles are the "pillars of a free economy", and believes their ability to guide society has been made manifest over the course of recorded history.[20]
• 1) Free people are not equal, and equal people are not free.
• 2) What belongs to you, you tend to take care of; what belongs to no one or everyone tends to fall into disrepair.
• 3) Sound policy requires that we consider long-run effects and all people, not simply short-run effects and a few people.
• 4) If you encourage something, you get more of it; if you discourage something, you get less of it.
• 5) Nobody spends somebody else's money as carefully as he spends his own.
• 6) Government has nothing to give anybody except what it first takes from somebody, and a government that's big enough to give you everything you want is big enough to take away everything you've got.
• 7) Liberty makes all the difference in the world.

Les fonctionnaires - Némo

Si l'on en croit les données rassemblées par Jacques Marseille ou par Michel Drancourt et Michel Brulé, la nouvelle classe dominante, comme celle de l'Ancien Régime, bénéficie en effet de véritables privilèges : salaires supérieurs à ceux du privé (sauf pour les plus hauts postes), retraites obtenues plus tôt, à meilleur taux, avec moins d'annuités de travail, garantie de l'emploi, temps de travail inférieur, etc., et (en conséquence) durée moyenne de vie supérieure à celle du reste de la population [il y a plus de 8 ans de différence d’espérance de vie à l’âge de 50 ans entre un ouvrier du privé et un cadre du public. C’est un scandale permanent que la gauche soit passée de la défense des ouvriers à la défense des fonctionnaires. Qu’on ne s’étonne pas ensuite que ceux-là votent FN, tout s’explique, il n’y a pas de mystère. Qu’on nous présente le « service public », c’est-à-dire en réalité les fonctionnaires, comme étant en danger serait à hurler de rire, si je ne me souvenais pas du smicard d’une PME, avec ses 40 ans de cotisations retraite, son emploi pas trop assuré, ses RTT inexistants et ses conditions de travail couci-couça, obligé de prendre une demi-journée de congé pour aller faire de la paperasse à la sécu qui ferme tôt]

Crime et pauvreté

Le crime, écrit-il, est « une forme déviante de protestation sociale. » Et comme la récession actuelle pourrait bien se prolonger, les médias progressistes (« liberal media ») ont appelé l’Etat fédéral à créer davantage de programmes sociaux pour lutter contre la vague de criminalité à venir. À la fin de 2008, le New York Times a exhorté le président Barack Obama, à augmenter les dépenses fédérales consacrées aux programmes après l'école, aux travailleurs sociaux et aux emplois d'été. « La crise économique », écrit l’éditorialiste du journal, « a clairement créé les conditions d’une explosion de la criminalité et des gangs parmi les désespérés, les jeunes hommes sans emploi dans les centres-villes. »

L'économie ayant entrainé une suppression massive d'emplois en 2008, des criminologues et experts ont prédit que le crime exploserait, car la pauvreté serait, selon cette théorie, la cause profonde de l’augmentation des criminels. Pourtant, c'est le contraire qui s'est passé. Après sept millions d'emplois perdus, la criminalité a chuté à son plus bas niveau depuis le début des années 1960. Les conséquences de cette baisse sur la façon dont nous comprenons l'ordre social sont importantes.

Houellebecq sur le XXe siècle

Dans Sortir du XXème siècle ? Michel Houellebecq écrit la chose suivante :

« La littérature ne sert à rien. Si elle servait à quelque chose, la racaille gauchiste qui a monopolisé le débat intellectuel tout au long du XXe siècle n'aurait même pas pu exister. Ce siècle, bien heureusement, vient de s'achever; c'est le moment de revenir une dernière fois (on peut du moins l'espérer) sur les méfaits des « intellectuels de gauche », et le mieux est sans doute d'évoquer Les Possédés, publié en 1872, où leur idéologie est déjà intégralement exposée, où ses méfaits et ses crimes sont déjà clairement annoncés à travers la scène du meurtre de Chatov. Or, en quoi les intuitions de Dostoïevski ont-elles influencé le mouvement historique ? Absolument en rien. Marxistes, existentialistes, anarchistes et gauchistes de toutes espèces ont pu prospérer et infecter le monde connu exactement comme si Dostoïevski n'avait jamais écrit une ligne. Ont-ils au moins apporté une idée, une pensée neuve par rapport à leurs prédécesseurs du roman ? Pas la moindre. Siècle nul, qui n'a rien inventé. Avec cela, pompeux à l'extrême. Aimant à poser avec gravité les questions les plus sottes, du genre : « Peut-on écrire de la poésie après Auschwitz ? » ; continuant jusqu'à son dernier souffle à se projeter dans des « horizons indépassables » (après le marxisme, le marché), alors que Comte, bien avant Popper, soulignait déjà non seulement la stupidité des historicismes, mais leur immoralité foncière. »

Sur l'occident - Sloterdijk et Bruckner

Or, selon lui, nous ne sommes pas coupables. D'abord, parce qu'il «n'y a pas de transmission héréditaire du statut de victime et de bourreau», sauf à renouer avec l'essentialisme dont Maurras fut en France le dernier représentant. Et, surtout, parce que si «toutes les civilisations, les Perses, les Mongols, les Chinois, les Aztèques, les Incas, les Ottomans, ont été colonisatrices», seul l'Occident s'est amendé. L'esclavage? L'Occident n'a fait que prendre «le relais des Arabes et des Africains», mais il a «engendré l'abolitionnisme et mis fin à l'esclavage avant les autres nations».

Pascal Bruckner va plus loin: si nous ne devons pas nous sentir coupables, nous avons de quoi nous sentir plus fiers. Il n'hésite pas à revendiquer une supériorité historique: «L'Europe a plutôt vaincu ses monstres, l'esclavage a été aboli, le colonialisme abandonné, le fascisme défait, le communisme mis à genoux par KO. Quel continent peut afficher un tel bilan?» Alors que nous avons conscience de nos vices passés, pratiquant l'autocritique au point d' «exhiber nos plaies en public», le reste du monde demeure dans l'archaïsme de la recherche du bouc émissaire: le juif, l'Amérique, le Blanc.
L'anticolonialisme nous a conduits au culte de la différence tolérée alors que l'on doit plutôt «exiger la recherche de la ressemblance».

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Sur SLOTERDIJK :
L’alternative est posée : ressasser de stériles appels à la prudence, à un moment de basculement historique décisif, ou larguer les amarres humanistes pour entrer dans le monde des mutants surhumains ou post-humains (par auto-amélioration, dopages, création d’êtres hybrides, etc.). Michaud reconnaît de ce fait, sans vraiment trancher, que la Mutation représente une des voies pour sortir du nihilisme conservateur.

Il faut nous résigner, ou du moins nous attendre, à ce que l'homme modifie le génome humain, à vivre dans une société ou l'humanité sera un produit, non un fait de nature. D'ailleurs n'en a-t-il pas toujours été ainsi même par d'autres voies que le génie génétique? N'est-ce pas, entre autre, ce qu'on appelait la culture, et l'éducation? L'homme a toujours été jardinier de lui-même. Cela ne s'oppose en rien à la morale, c'est même le contraire.

L’hominisation s’est accompagnée de la constitution d’une « serre », d’un « utérus » artificiel, d’une « couveuse » protégeant les hommes de la pression de la sélection naturelle. Ce processus se met en place avec les troupeaux et les hordes d’animaux, protégeant les petits et les plus faibles d’une sélection impitoyable. Dès lors, l’évolution humaine n’est plus, aux yeux du philosophe, strictement darwinienne, mais « insularisée ». Autrement dit, l’évolution n’est plus une adaptation.
Plus le corps s’humanise, plus la relation au monde s’intellectualise, et moins les lois biologiques sont seules déterminantes.

Analyse de la bureaucratie

Diverses lois empiriques régissent le développement de la bureaucratie :

• la loi de C. Northcote Parkinson affirme que « le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement ». D’après Parkinson, cela est dû à deux forces : le fait qu'un fonctionnaire entend multiplier ses subordonnés, pas ses rivaux, et la tendance des fonctionnaires à se créer mutuellement du travail. Laissée à elle-même, la bureaucratie tend toujours à s'étendre davantage.
• La loi de Parkinson est aussi utilisée pour évoquer un dérivé de la loi originale en rapport avec les ordinateurs : « Les données s’étendent jusqu’à remplir l’espace disponible pour leur stockage » ; acquérir davantage de mémoire encourage l’utilisation de techniques gourmandes en mémoire. Les observations scientifiques qui contribuèrent au développement de la loi tenaient compte de l’accroissement du nombre d’employés au Bureau des affaires coloniales, ceci malgré le déclin de l’Empire britannique dans le même temps.


• le principe de Peter affirme que « tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence. » Le corollaire est que, « avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d'en assumer la responsabilité. » Principes de base:
• un employé compétent à un poste donné est promu à un niveau hiéarchique supérieur
• un incompétent à un poste donné n'est pas promu à un niveau supérieur
• Corrolaires (1):
• un employé ne restera dans aucun des postes où il est compétent puisqu'il sera promu à des niveaux hiéarchiques supérieurs
• par suite des promotions l'employé finira (possiblement) par atteindre un poste auquel il sera incompétent.
• de par son incompétence à ce poste l'employé ne recevra plus de promotion, il restera donc indéfiniment à un poste pour lequel il est incompétent
• Corrolaires (2):
• à long terme tous les postes finissent par être occupés par des employés incompétents pour leur fonction
• la majorité du travail est effectuée par des salariés n'ayant pas encore atteint leur "seuil d'incompétence"


• le principe de Dilbert est une version plus pessimiste encore : « Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : l'encadrement. » Le nouveau principe, principe de Dilbert, s'énonce ainsi : « Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : l'encadrement. » dans une entreprise dilbertienne au contraire, les dirigeants sont ceux qui étaient les plus nuls aux postes subordonnés. En particulier, ils ne comprennent rien à la technologie et manquent de bon sens dans les cas les plus graves.
• Réciproquement, les employés les plus compétents ne sont en aucun cas promus, car irremplaçables à leurs postes actuels.



• la loi de Max Gammon : « Dans une bureaucratie, l’augmentation des dépenses sera accompagnée d’une diminution de la production ». Augmenter les budgets étatiques n'améliore pas les services pour autant, au contraire.
• la loi de David Friedman : « Tout ce que fait le gouvernement coûte au moins deux fois plus cher que ce que coûterait l'équivalent dans le privé. » Elle avait été formulée auparavant par Edward Savas sous le nom de loi de Savas.


Pour Mises :
Donc, lorsque le marché est remplacé par un tiers, en particulier l'État, pour pallier soit disant à cet échec du marché, alors le profit n'est plus le critère de réussite. Il en résulte des conflits irréconciliables sur le meilleur usage des ressources limitées. Cela peut aller jusqu'à la violence indique l'économiste autrichien, Ludwig von Mises[1] et à la création d'une organisation éducative bureaucratique qui évince les économistes favorables à un système de marché[2].


Pour Niskansen :
Selon lui, les bureaucrates maximisent leur utilité en maximisant le budget qui leur est alloué par les legislateurs. Or, les bureaucrates ont des informations que les législateurs n'ont pas. Cela les conduit à révéler des informations fausses, de façon à obtenir un bugdet plus important que le nécessaire. Les quantités de biens et de services collectifs étant plus grandes que ce qui est effectivement désiré par les citoyens, la démocratie-sociale contemporaine ne peut pas parvenir à un résultat optimal.

Différentes approche libérales - Némo

- Libéralisme "superficiel", considérant la liberté comme la plus haute valeur et une fin en soi. On y trouve Montesquieu et Tocqueville, qui considéraient la liberté comme un privilège d'aristocrates, mais aussi les anarchistes et les libertariens.

- Libéralisme plus approfondi, faisant de la liberté un vecteur pour le progrès. Il s'agit ici d'auteurs utilitaristes comme John Stuart Mill, mais aussi de l'évolutionnisme à la Hayek. Notons que Nemo critique avec acuité les limites de son auteur de prédilection.

- Libéralisme "moral" et "eschatologique" (ça va amuser Walter ), considérant le progrès lui-même comme un moyen (et, partant, la liberté comme un moyen au carré) servant des finalités morales (en particulier la caritas). Selon Nemo, ce "courant" embrasse saint Thomas d'Aquin et les Scolastiques aussi bien qu'Humboldt, Constant, Bastiat ou encore Einaudi. C'est là que se réaliserait la relation philosophique entre le christianisme et le libéralisme.


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Je me répète, mais les trois positions du libéralisme qu'il propose sont sur des plans différents, qui ne s'opposent pas nécessairement, puisque les plans rattachés sont complémentaires et non en antagonie. Par conséquent, les oppositions qu'il dresse sont pas très pertinentes, et assez artificielles. A part pour qui veut se jeter des roses.

Individu et libéralisme - Némo

(…) Le socialisme n’est pas opposé aux libertés privées ; au contraire, il serait même plus ultralibéral (au sens laxiste) à l’égard des dérèglements de la vie privée (la vie privée, dit Polanyi, était plus libre à certains égards sous le stalinisme que dans l’Angleterre victorienne), et en ce sens c’est le socialisme qui serait, paradoxalement, un individualisme.

Ce que veut en effet le socialisme, ce n’est pas, de prime abord, brimer l’individu ; c’est qu’on laisse l’État régenter seul toute la vie publique, la politique, l’économie et la société. L’individu doit se cantonner dans sa sphère purement privée et solipsiste ; là, il est libre ; en revanche, toute relation entre individus – à la limite, toute relation au même de la famille – relève des droits de l’État, justifie une présence active de l’État. « Privé » veut dire « individuel » ; tout ce qui est inter-individuel est, de droit, public.

Les notes à l'école

En fait, notes ou pas notes, les gosses cherchent toujours à savoir qui est le ou la meilleur(e) d’entre eux. C’est humain. Cette compétition existera toujours. Permettre qu’elle soit encadrée par le Maître, et la solennité d’interrogations notées, demeure la solution la plus satisfaisante, surtout pour l’enfant qui sait ainsi où il se situe par rapport à ses semblables. Ce qui est traumatisant, c’est de ne pas savoir. L’argument le plus solide, et à vrai dire le seul, qui est avancé par les adversaires du système de notation tel qu’il existe aujourd’hui est le suivant : on ne valorise pas assez le bon travail, stigmatisant plutôt le mauvais. Au risque de surprendre, je ne le conteste pas. Mais, ajouté-je, à qui la faute ? Sous la pression de quels idéologues a t-on supprimé les prix et les tableaux d’honneur ? N’est-ce pas sous la pression pédagogiste qu’on les a abandonnés, pour crime d’élitisme, même républicain ?
Qu’un gosse d’ouvrier, de paysan ou de chômeur ne puisse pas, par la force de son travail, de ses efforts, montrer aux siens -mais surtout à lui-même- qu’il peut rafler des prix au nez et à la barbe de ses copains plus fortunés, c’est déjà une erreur. Lui enlever aujourd’hui la possibilité d’être le premier de la classe, en supprimant les notes, serait une faute impardonnable.

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Mis à part quelques cas isolés, habituellement on ne naît pas intégralement libéral, on a une tendance. On y vient par l'expérience, généralement en se trompant, ce qui permet de corriger. L'erreur et l'incohérence sont des étapes normales dans un parcours. D'où l'échange, etc.

Critique réactionnaire de la crise

Une crise du capitalisme ? Je tiens plutôt que c’est là une crise majeure de la démocratie. La démocratie totalitaire et mondiale montre ainsi son degré d’irresponsabilité. Après moi le déluge étant, et devant être de par la nature du système, le mot d’ordre de tout élu du peuple. Avec ou sans talonnettes. Qu’on ne croie pas pourtant que tout cela pourra déboucher, d’une manière ou d’une autre, sur une situation dont pourraient bénéficier les partisans de la cause identitaire. Il n’y a plus d’autre modèle possible. A Stalingrad, l’homme blanc est mort. Arrangez-vous avec ça.
Le destin de l’humanité est donc de déchoir dans un Grand Tout de plus en plus en plus métissé, de plus en plus crétinisé, de plus en plus démagogique. C’est à l’intérieur de ce Grand Tout qu’il nous faut évoluer et rêver d’un recours aux forêts.

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Ces gens-là ne haïssent le marché parce qu’ils le croient inefficace, mais parce qu’il dépasse leur entendement, qu’il est incompatible avec leurs structures mentales. A contrario, leur attachement au communisme ne tient pas à d’éventuels avantages ou vertus qu’ils lui prêteraient, mais au fait que leur cerveau peut seulement concevoir une monde sans liberté, découpé au cordeau, délivré de l’incertitude et de ce fardeau qui s’appelle le libre-arbitre.
Partant, les considérations bassement rationnelles du type ça a marché/ça n’a pas marché ne pèsent pas bien lourd.

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Imaginez tout un peuple, accroc à l'Etat Providence, dépendant de l'argent public, qu'on sèvre brutalement, apparemment d'une simple décision d'une agence de notation, mais en réalité parce que le système est mort. Voyez. Ca donne un peuple de zombies, qui brûlent trois employés de banque dont une femme enceinte, en croyant que ça va impressionner le Grand Capital (celui qui, jusque là, a payé leur petite vie de petits cons progressistes). Les Grecs ont perdu jusqu'au sens du tragique. Ils vont disparaître de l'histoire par une sinistre farce.
Que voulez-vous faire d'utile et d'efficace dans un pays, quand l'Etat emprunte des milliards chaque année, et finance des milliers d'universitaires, d'idéologues, d'enseignants, pour tenir la réalité à distance?

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Le soucis ce n'est pas la taille de la dette publique en elle-même, c'est la taille de la dette publique par rapport au PIB. Le problème, en France, c'est que la dette augmente plus vite que la croissance du PIB. D'un point de vue purement utilitariste, la croissance de l'Etat Providence est soutenable (hors accident ) si elle reste égale ou en-deçà de la croissance économique. Le problème c'est qu'en Europe on a à la fois un gros Etat Providence et des économies trop réglementées (droit du travail notamment, pression fiscale), donc pas ou peu de croissance.

L'anti-racisme en histoire

Lilian explique que ce livre s'inscrit en réaction à ce qu'on lui a enseigné, c'est-à-dire une "histoire de blancs". Étrange, alors qu'on enseigne l'histoire de Toussaint Louverture, de Martin Luther King et de Mandela depuis déjà un certain temps… Le problème, c'est que cette histoire de blancs n'a pas été écrite pour exclure les noirs. À l'inverse du livre de Thuram, qui est objectivement une sélection raciale, consciente et assumée. La race humaine est peut-être une, n'empêche qu'elle se divise au moins en deux catégories : ceux qui peuvent discriminer, et ceux qui ne peuvent pas.

Littérature et libéralisme - Némo

L'erreur est de vouloir faire en sorte que l'art soit libéral au sens du libéralisme. La littérature décrit l'homme, la société, la vie et il y a une immense richesse dans la littérature qui décrit des hommes libres.

Finalement, à partir du moment où l'on n'est pas attaché à quelque chose de charnel comme peut l'être un patrie ou une identité, comment peut-on faire un roman qui est forcément quelque part enraciné : il y a des descriptions de paysages, est-ce que un économiste est le mieux formé pour décrire un paysage comme peut le faire un écrivain de gauche, socialiste ou réactionnaire comme Balzac. (On a parlé de Balzac dans la tradition de la liberté : "Les illusions perdues" est un ouvrage plutôt réactionnaire et pas libéral) Il s'agit d'une vraie question car c'est aussi une question politique : pourquoi, en politique, les libéraux, ne réussissent-ils pas à percer ? Parce qu'ils n'aiment pas, en France, la France! (c'est mon constat avec des partis ridicules comme Alternative Libérale ou le Parti Libéral Démocrate) Cela peut expliquer un échec sur le plan artistique : quand on n'aime pas un pays, pourquoi le décrirait-on, pourquoi exalterait-on sa langue, alors qu'en fait, on parle surtout d'économie... Il n'y a pas cet attachement à quelque chose d'incarné.
Une théorie économique n'a nul besoin d'une littérature qui l'illustre si ce n'est de façon artificielle ou instrumentale. Ou alors on prend le libéralisme comme philosophie et il est ainsi légitime d'y intégrer toute l'histoire de l'humanité, tous les arts humains et dans ces arts humains, il y a des littératures amoureuses de la liberté et la littérature française est très largement majoritaire dans ce cas.
Le libéralisme n'est pas une utopie (l'utopie demeure quelque chose de dangereux) selon moi mais une doctrine scientifique qui explique certains aspects du développement humain depuis l'âge des cavernes, l'âge tribal jusqu'à l'âge où on ira sur Mars. c'est une théorie et non une utopie.
Alors l'utopie, qu'entend-on par là ? : Il faut un idéal dans la vie, selon moi l'idéal n'est pas libertarien puisque je suis chrétien.
Le roman lui-même est une certaine vision et cette vision, pour qu'elle soit vraie, profonde, ne doit pas être prédéterminée par une thèse. Ou alors, c'est ce qu'on appelle un roman à thèse. Et les romans à thèse sont appréciés par les socialistes car leur problème n'est pas la beauté mais leur combat alors que ça n'est pas le cas pour les libéraux. Et il ne s'agit nullement d'un impérialisme de la part des libéraux... dans le grand art produit par l'Occident, il y a un message implicite qui est celui de la liberté. En tant que philosophe, je m'intéresse à l'idée de liberté, à la liberté comme valeur et j'inclus ainsi tous les gens qui ont eu la liberté comme modèle ou qui ont eu des comportement d'hommes libres et inversement je soupçonne que ceux qui condamnent le libéralisme (et là sur un plan politique) n'aiment pas la liberté

Serge Daney, itinéraire d'un ciné-fils

Dans un film de Rivette, il n'y a aucune image qui sert à vendre quelque chose (l'actrice, la qualité du soleil etc.) On s'aperçoit donc que le film crée du temps, invente le temps.
Invente le temps de quelqu'un d'autre... et très peu d'images. Le cinéma c'est la durée. Les pures "imagistes" ; les pures "décoratifs" dans le cinéma sont insupportables.

L'écriture nous fait aussi inventer du temps de vie ; du temps de survie. Pour faire une image, il faut une "patience d'ange".

Faire du cinéma, c'est faire du social. Hors le cinéma nous protège du moderne... mais il nous maintient le rapport avec nos contemporains. Le cinéma demande une énergie folle.

Par impossibilité d'imaginer autre chose que la réalité ; Daney ne croit pas au "lendemain qui chante".

Un critique de cinéma, c'est un prêtre raté. C'est un type qui rentre une expérience... C'est une idée que c'est son devoir. C'est le problème de n'importe quel médiateur.
Une fidélité à une idée fixe. Le cinéma c'est bien... le cinéma c'est LE bien.

La mélancolie est inhérente au cinéma. Le théâtre c'est le vrai espace public. Les médias dévitalisent : ce n'est plus sur une ligne de passion.
Le cinéma véhicule toujours des images déjà perdu. Elles perdent de leur force d'éblouissement, d'émerveillement. La conscience de la perception...
Il faut travailler pour produire des émerveillement comme on en a produit tout de suite avec l'invention par les frères Lumière.
L'homme re-rencontrera le problème du réalisme. Il le redéfinit ... c'est plus de réel.

Le discours paresseux : le cinéma a du mal a retrouvé le charme "enfantin" : le dernier c'est 2001 de Kubrick, avec Playtime de Tati.
Les choses naissent très fortes, puis déclinent. Il faut croire à son outils quand on est artiste.



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Sur le cinéma de la qualité française. Une période de "suite" de la collaboration. Le studio représente l'Occupation nazie dans le cinéma.

la différence ent e la qualité et la nouvelle vague à la fin des 50" ; se pose le problème de la vision : certains ont vu Bardot et Belmondo, les vieux cinéastes non.

Il n'y a pas d'image à la télé. Il n'y a pas de morale.
Au cinéma, on invente des distances, et des objets transitionnels.

Le cinéma des auteurs : tu vas regarder cette scène, à partir d'un lieu que JE construit. L'espace sera vectorisé, tu ressentiras des chose à partir d'UNE position dans le monde.

Compassion vs. charité.

Le mouvement était vrai dans le film du 12 siècle au moyen âge du Japon dans les films de Misogushi.

J'appelle visuel, l'image qui vient à la place d'une image qu'on ne veut plus voir.

La télévision ne peut plus prendre en compte l'individu. On ne peut pas critiquer la télévision sans critiquer le peuple qui est derrière.

La télévision n'a pas travailler depuis longtemps.

Le religieux c'est ce qui relie les gens. L'espace public est forcément religieux. La télé c'est la communication, donc la religion.

Les acteurs avaient ce rôle d'interpréter de situations vécues. avec les télé, chacun (individualisme) raconte sa propre expérience. On a donc plus besoin d'acteur ; plus besoin de médiateur. Chacun médiatise son témoignage.
Donc individualisme et catéchisme.


Il faut être personnellement dans la moyenne, comme tout le monde. Il y a une individualité des clichés chez les américains.