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samedi 3 avril 2010

La praxéologie contre la philo du droit, défense des marchés

Il est certain que le gouvernement a le pouvoir de décréter des prix-plafond et d'emprisonner ou d'exécuter ceux qui achètent et vendent à des prix plus élevés. Mais la question est de savoir si une telle politique peut ou non atteindre les objectifs que le gouvernement s'est fixés en l'adoptant. Cela est un problème purement praxéologique et économique. Ni la philosophie du droit ni la science politique ne peuvent apporter quoi que ce soit à sa solution.
Le problème de l'interventionnisme n'est pas celui d'une délimitation correcte des tâches « justes », « naturelles » ou « convenables » de l'État et du gouvernement. La question est : comment fonctionne un système interventionniste ? Peut-il produire les résultats que les gens, en y recourant, veulent obtenir ? L. von Mises

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Le marché fonctionne mieux que la réglementation étatique :

D’un point de vue économique, le taux d’intérêt est le prix auquel s’échangent des biens présents contre des biens futurs. En d’autres termes, les décisions intertemporelles des agents sont fortement liées au taux d’intérêt: une baisse des taux par la banque centrale favorise la consommation par rapport à l’épargne, c’est-à-dire le présent par rapport au futur.

La manipulation des taux a les mêmes conséquences pour les entreprises et les banques: leur horizon temporel se raccourcit. Des investissements (souvent des mal-investissements) sont financés par la dette, alors qu’il conviendrait de développer à long terme la structure de capital.

Dans ce type d’économie où l’endettement est très fort, le marché boursier perd peu à peu son rôle originel visant à allouer efficacement des ressources pour la production. Il est de plus en plus utilisé pour des opérations à court terme, effectuées à crédit et avec un effet de levier conséquent.

Toutes choses égales par ailleurs, une même réglementation est beaucoup plus coûteuse pour une PME que pour une grosse entreprise: cette dernière peut plus facilement internaliser le coût de la complexité administrative et fiscale (elle dispose par exemple d’un service juridique).