Le pôle virtuel fait de nos attentes et de nos préconceptions, et un pôle actuel nourri des perceptions liés au contact avec le monde. La réalité n'est jamais telle que nous l'imaginions. Nous devons donc aller et venir et modifier nos représentations internes à l'aide des informations que nous donnent nos sens.
Les enfants jouaient dehors pendant l'après guerre. Puis avec la multiplication des jouets et des chambres, les parents les ont enfermés à l'intérieur. L'ordinateur et internet ont été des moyens de combiner le dehors et le dedans. Internet court-circuite l'influence parentale.
Sur internet on partage une part plus ou moins grande de l'intimité, mais pas de l'intime. L'adolescent introverti mal à l'aise dans la communication en face à face pourrait être incité à s'investir davantage sur internet.
La culture du livre est une culture au singulier, de l'un. Un lecteur et un auteur. On accède à la connaissance transcendante. La pensée linéaire, de la succession (le nombre de pages lues et à lire).
La culture des écrans est une culture du multiple. Plusieurs personnes devant des écrans et un travail d'équipe. Les récits se réorganisent, pensée circulaire. La mémoire du travail : croiser des sources, aller les chercher. Maintenir et manipuler des instructions.
La coexistence de contraintes dans la culture numérique. Un paradigme et son contraire existent. C'est l'adaptation aux changements. Processus de clivage plus que de refoulement, d'où les effets sur l'éducation.